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Triple A pour Voeckler

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ParEurosport

Mis à jour 24/04/2012 à 10:39 GMT+2

Pour la première fois de sa carrière, Thomas Voeckler a joué dans la cour des grands sur les grandes classiques printanières. Un Top 10 au Tour des Flandres, deux Top 5 sur l'Amstel et la Doyenne. En trois courses, il a changé de catégorie et de façon de courir.

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Crédit: Eurosport

Question: quel est le seul coureur à avoir terminé parmi les dix premiers du Tour des Flandres, de l'Amstel Gold Race et de Liège-Bastogne-Liège? Réponse: Thomas Voeckler. Certes, rien ne vaut une victoire et l'Alsacien est le premier à le reconnaitre, il échangerait volontiers un succès dans une de ces trois courses contre tous les Tops 10 du monde. Néanmoins, on a suffisamment reproché par le passé (notamment l'an dernier à la même époque) au leader d'Europcar de gagner des courses mineures pour lui reprocher cette année de claquer place d'honneur sur place d'honneur dans les plus grandes courses d'un jour du calendrier.
Si cette campagne de classiques a bien confirmé une chose, c'est que la place de Voeckler est auprès des meilleurs. En terminant successivement huitième du Ronde, cinquième de l'Amstel et quatrième de la Doyenne, une triple performance à laquelle il convient d'ajouter son succès dans la Flèche Brabançonne, il prouve qu'il a bel et bien changé de dimension, ce que son Tour de France 2011 avait laissé entrevoir. Lors de la semaine ardennaise, Voeckler a couru contre nature, en restant au contact à la pédale. Finies les attaques loin de l'arrivée. Le temps des escapades est révolu. Par nécessité (il est devenu trop dangereux pour qu'on le laisse filer) et sans doute aussi par goût. A lutter pied à pied avec les cadors, il prend manifestement du plaisir.
Flickinger: "Il était peut-être le plus fort"
A l'échelle du cyclisme français, ce que Thomas Voeckler vient d'accomplir est assez exceptionnel. Cela faisait treize ans qu'un coureur tricolore n'avait plus terminé dans le Top 10 d'au moins deux des cinq grandes classiques du printemps (1). Voeckler, lui, a fait mieux, avec trois places dans les dix, dont deux Top 5. Du jamais vu ces trente dernières années. "Je ne peux pas être considéré comme un favori", disait-il avant Liège-Bastogne-Liège, rappelant qu'il n'avait "jamais fait mieux que dixième". Pourtant, après coup, il se dit qu'il y avait peut-être mieux à faire que cette quatrième place. "Je suis tombé au pied de la côte de la Redoute. Je ne dis pas que j'aurais gagné sans cela mais j'y ai laissé des cartouches alors que j'avais des bonnes jambes", regrette-t-il. "Il glisse et tombe. C'est notre seul regret car il était peut-être le plus fort", glisse le directeur sportif Andy Flickinger sur le site officiel de la formation vendéenne.
D'où un petit goût d'inachevé. Sa campagne a été belle, très belle même, mais rien ne dit que le double champion de France aura de telles jambes pendant des années. A 32 ans, Voeckler n'a plus de temps à perdre. Maintenant, il doit viser plus haut. Plus haut, c'est le podium et la victoire. "Il surfe sur la confiance acquise lors du Tour de France, juge Flickinger. Maintenant, il sait de quoi il est capable." Après un tel triptyque, Voeckler ne peut plus vraiment se cacher. Lors des prochains Championnats du monde, à Valkenburg, sur un tracé qui lui convient, il peut être un acteur de premier plan. Mais avant cela, il y aura le Tour. Un an après sa folle épopée, il y sera attendu. Forcément. Après l'été 2011 et son mois d'avril 2012, il serait hasardeux de prétendre qu'il ne peut pas y jouer un rôle. "Je ne me fixe aucun objectif mais aucune limite non plus", martèle-t-il depuis six mois. Ses limites, Voeckler aurait plutôt tendance à les repousser ces temps-ci.
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