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Cavendish au rendez-vous

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/03/2009 à 05:00 GMT+1

Le Britannique Mark Cavendish (Team Columbia) a tenu le coup dans la Cipressa et le Poggio et s'est présenté pour la gagne sur le Lungomare Calvino où il a réglé sur la ligne l'Allemand Heinrich Haussler (Cervelo). Lloyd Mondory (AG2R - La Mondiale), 11e à San Remo, termine premier français.

A l'arrivée, l'image était symbolique. Soulagé d'avoir surmonté les Capi, la Cipressa et le Poggio sur lesquels beaucoup lui promettaient l'enfer, Mark Cavendish est tombé dans les bras d'Erik Zabel, recruté à l'intersaison par le Team Columbia pour lui enseigner la science de la Classissima. Le jeune retraité allemand, quadruple vainqueur de la Primavera (1997, 1998, 2000, 2001), s'est acquitté de sa mission avec une réussite sur laquelle peu d'observateurs pariaient avant la course. "C'est le plus beau jour de ma vie ! Je ne m'attendais pas à gagner, je ne pouvais pas rêver mieux", s'est exclamé le héros du cyclisme britannique, sans doute heureux d'avoir fait taire ceux qui ne croyaient pas en lui. Imbattable en vitesse pure, Cavendish, quadruple vainqueur d'étape sur le Tour 2008, suscitait en effet bien des réserves sur sa capacité à digérer la distance marathon de l'épreuve (298 km) et les ascensions du final de la course, qui plus est pour une première participation sur un monument de cette ampleur.
Un temps en difficulté dans la Cipressa sur laquelle le vainqueur de Tirreno-Adriatico Michele Scarponi (Serramenti) avait tenté de dynamiter la course, le sprinteur de l'île de Man ne s'est pas affolé. Parfaitement épaulé par ses coéquipiers Thomas Lövkvist et Georges Hincapie, le jeune Britannique est progressivement revenu se placer aux avant-postes à la faveur de la descente. "Toute l'équipe est restée avec moi dans les montées" , a-t-il à ce propos apprécié à l'arrivée. Sur la route du Poggio, les accélérations successives de Davide Rebellin (Serramenti) et de Filippo Pozzato (Katusha) n'ont pas inquiété plus que cela un peloton qui faisait bonne garde. A ce moment de la course, il semblait en effet déjà improbable que cette 100e édition de Milan - San Remo échappe à une arrivée massive.
Un homme de parole
En tête du peloton, Lorenzo Bernucci (LPR) et Vicenzo Nibali (Liquigas) s'appliquaient en effet à verrouiller le paquet pour leurs sprinteurs respectifs Alessandro Petacchi et Daniele Bennati. L'ultime tentative du vainqueur de la Course au soleil Luis Leon Sanchez (Caisse d'Epargne) à deux kilomètres du terme n'allait rien y changer, la course se jouerait dans les 500 derniers mètres du Lungomare Calvino. Auparavant, les Français Sébastien Turgot (BBox Bouygues Telecom) et Christophe Le Mével (Française des Jeux) avaient pourtant tenté crânement leur chance en se lançant dans une échappée matinale de onze coureurs qui comprenaient des clients comme Bernhard Eisel (Columbia) ou Mikhail Ignatiev (Katusha). Prise au sérieux par le peloton, cette fugue initiale qui ne compta jamais plus de 5'20" d'avance, pris fin au pied de la Cipressa où Anthony Geslin (Française des Jeux), 6e l'an dernier, montra de belles dispositions. Sylvain Chavanel (Quick Step), quant à lui, sacrifia ses chances personnelles au profit de ses sprinteurs Alan Davis et Tom Boonen. Sans succès.
Dans l'ultime ligne droire, Heinrich Haussler (Cervelo) qu'on risque de voir régulièrement jouer les premiers rôles sur les classiques, lançait l'emballage de très loin avec son coéquipier Thor Hushovd dans sa roue mais assez vite, il apparut que le Norvégien ne pourrait le remonter. Haussler, avec la puissance dont il avait fait preuve à La Chapelle-Saint-Ursin sur le dernier Paris-Nice, semblait parti pour s'imposer mais un homme, revenue du diable vauvert, allait contrarier ses rêves de gloire. D'une incroyable détermination dans les derniers hectomètres, Cavendish, vainqueur mardi dernier de la dernière étape de la Course des deux Mers, s'employait avec la vista qui caractérise un coup de rein travaillé avec ardeur sur les vélodromes.
A dix mètres de la ligne, il était encore derrière Haussler mais dans un ultime élan de volonté et de lucidité, il lançait son vélo pour dépasser son adversaire du jour sur le fil. "Quand Haussler a lancé le sprint à toute vitesse, j'ai eu peur. La victoire est encore plus belle", a-t-il analysé une fois descendu du vélo. Pour son coup d'essai, Cavendish a réussi un coup de maître. Lui qui clamait haut et fort en début de saison son intention de décrocher la Primavera a tenu parole en battant Haussler, donc, mais également Hushovd, Davis et Petacchi qui se partagent les places d'honneur. La marque des plus grands...
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