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Petacchi ne fait plus peur

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/03/2007 à 10:20 GMT+2

Longtemps la terreur des sprints, Alessandro Petacchi cherche toujours à revenir au niveau qui lui aurait probablement permis samedi de s'imposer dans Milan-Sanremo, onze mois après sa grave chute du Giro. A 33 ans, l'Italien peut-il encore redevenir lui-

"Je n'ai pas été à la hauteur". La ligne franchie, celui que la presse italienne a surnommé "Ale jet" a assumé la pleine responsabilité de l'échec cinglant, une huitième place sur la ligne, soulignée par l'omniprésence dans le final de ses coéquipiers. Dans les rues ocres de Sanremo, Petacchi s'est appuyé sur trois de ses coéquipiers (Ongarato, Velo, Zabel) pour préparer le sprint inévitable. Sans se préoccuper de la présence dans sa roue de l'Espagnol Oscar Freire, le futur vainqueur, et du Belge Tom Boonen, il a produit son effort comme à son habitude. Mais, cette fois, sans résultat concluant.
Irrésistible jusqu'à l'année dernière lorsqu'il était lancé dans ces conditions, le Ligure a été vaincu à plusieurs reprises depuis le début de la saison en pareille circonstance. "Il me manque encore quelque chose", reconnaissait-il la semaine dernière après Tirreno-Adriatico. "Ma jambe gauche, celle du genou fracturé, ne répond pas aussi bien. Elle a longtemps été inactive".
"Je sens que c'est proche"
Fracture de la rotule. Ce fut le (grave) diagnostic établi après une chute anodine sous la pluie, le 8 mai 2006, dans l'étape du Giro arrivant à Namur, en Belgique. Sa saison était maudite. En septembre, après une longue rééducation, Petacchi se fracturait la main droite en frappant de rage sur son véhicule d'équipe après un sprint de la Vuelta. Un hiver plus tard, le leader de l'équipe Milram a appris la patience: "J'ignore combien de temps il va me falloir encore pour que les deux jambes soient à parité mais je sens que c'est proche. Pendant la course, ça va bien. Le seul problème, c'est la spécificité du sprint. Cela revient à demander un effort extraordinaire à une jambe qui en a perdu l'habitude. "
A 33 ans, le vainqueur de l'édition 2005 sait que les occasions sont comptées dans Milan-Sanremo même s'il peut prendre exemple sur l'éternel Erik Zabel, encore présent (6e) à l'avant malgré ses 36 ans. Sur le podium, deux de leurs jeunes cadets, l'Australien Allan Davis et le Belge Tom Boonen (26 ans), ont pris place samedi derrière Freire (31 ans). Au moins Petacchi est-il en droit d'espérer lutter de nouveau pour la victoire sur le Via Roma.
L'organisateur de la classique italienne, Angelo Zomegnan, qui s'interroge sur l'opportunité de durcir le final, a apprécié le scénario de la course du Centenaire. "La question (l'introduction d'une nouvelle montée, ndlr) est toujours à l'examen , a-t-il déclaré. Mais on a assisté à un Milan-Sanremo très tendu, très nerveux: les deux premières heures à 46 de moyenne, une échappée de six coureurs, les exploits de Bettini, le grand final de Popovych, le feu mis par Ricco. Et le sprint, bien sr, qui est toujours un grand moment."
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