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Championnats du monde - Thomas Voeckler décrypte la sélection de Julian Alaphilippe pour les Mondiaux en Australie

Christophe Gaudot

Mis à jour 13/09/2022 à 14:07 GMT+2

MONDIAUX - Dans moins de deux semaines désormais, Julian Alaphilippe visera un troisième titre mondial à Wollongong (Australie). La performance aurait valeur d'exploit autant pour sa portée historique qu'au regard de sa chute sur la 11e étape de la Vuelta. Thomas Voeckler, sélectionneur de l'équipe de France, répond pour Eurosport aux questions qui se posent autour du leader tricolore.

Alaphilippe au bout de l'effort : le résumé du deuxième sacre mondial du Français

A quel moment la décision a été prise ?

Le contexte : Le 19 août dernier, Julian Alaphilippe prend le départ de la Vuelta avec une triple ambition : remporter une étape, aider Remco Evenepoel à gagner et lancer sa fin de saison qui doit le mener des Mondiaux jusqu'au Tour de Lombardie. Sur la 11e étape, il chute et abandonne immédiatement. On craint le pire mais les premiers examens font "seulement" état d'une luxation de l'épaule.
Ce qu'en dit Voeckler : "Quand je l'ai eu le soir de sa chute, je lui ai dit 'ne pense pas au vélo, on se rappelle'. Quand je l'ai fait, il avait envie d'être dans l'avion pour l'Australie. En fait, la décision a été prise en deux temps : il avait donc très envie de venir mais il a fallu attendre le feu vert médical et la validation auprès de son équipe. Il peut y avoir des luxations plus longues à soigner que les fractures. Quand j'ai su la nature de la blessure, j'ai compris qu'il pourrait pédaler très vite à nouveau."
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Une énième chute : Le moment où Alaphilippe a dit adieu à la Vuelta

Dans quelle forme se trouve Alaphilippe et sera-t-il à 100% pour la course en ligne ?

Le contexte : Cette chute d'Alaphilippe s'inscrit dans une saison où la poisse l'aura suivi mois après mois. Des chutes à répétition (Strade Bianche, Liège-Bastogne-Liège) et des maladies (bronchite en mars, Covid en juillet) qui limitent son nombre de jours à 42 pour 2022. Non seulement, le puncheur de Quick-Step n'a pas terminé la Vuelta mais il y était déjà arrivé en déficit de compétition et de forme.
Ce qu'en dit Voeckler : "Ma conviction sincère est que s'il avait terminé la Vuelta avec 13 jours de repos derrière (entre le 12 et le 25 septembre), il aurait été à 100%. Et ça aurait été mon leader unique. Il y a cette gamelle et là je ne peux pas évaluer de pourcentage. Je mentirais si je disais autre chose. Je résumerais en disant que selon moi il ne sera pas à 100% mais que ce garçon est capable de tout. Moi-même, et ce n'est pas de l'intox, je ne sais pas comment je vais le retrouver dimanche."

Alaphilippe, leader unique de l'équipe de France ?

Le contexte : Avec cette interrogation autour de l'état de forme du double champion du monde en titre, Thomas Voeckler a dû établir une liste avec d'autres coureurs capables de briller aux Mondiaux. Si Benoît Cosnefroy, pourtant vainqueur brillant du GP de Québec, n'en fait pas partie, Christophe Laporte, Valentin Madouas ou encore Romain Bardet sont bien présents. Pour aider Alaphilippe ou pour le suppléer s'il devait manquer de jus ?
Ce qu'en dit Voeckler : "Christophe Laporte a montré de quoi il était capable sur le Tour de France, quand il était équipier ou quand il avait sa carte à jouer (vainqueur de la 19e étape). Valentin Madouas en a fait de même. On a vu où ils en sont sur leur état de forme récemment, Les rôles, je ne peux pas en parler, ça dépend de tellement de choses… Je suis en tout cas très content que Julian soit là et s'il n'est pas à 100%, il est reconnaissant envers les mecs qui l'ont aidé à devenir champion du monde. Il y a une équipe de France sans Julian Alaphilippe, même à 100%. Il servira à quelque chose s'il se sent un peu court."
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Le sacré numéro de Laporte à Cahors : revivez son dernier kilomètre incroyable

Quel statut pour les Bleus au départ ?

Le contexte : En 2020, Julian Alaphilippe faisait figure de favori sur un parcours difficile à Imola. C'était moins le cas en 2021 à Louvain mais "Loulou" avait trouvé l'ouverture. Quid de 2022 ? Le circuit final avec une seule ascension d'un kilomètre à 7,7 % de moyenne avec un passage à 14 % semble moins difficile que ses devanciers et donc moins favorable au Français. Surtout, la concurrence (Van Aert, Van der Poel, Pogacar, Matthews…) s'annonce terrible pour les Bleus.
Ce qu'en dit Voeckler : "Il faut être honnête et regarder les choses en face, on est plus dans les bons outsiders que dans les équipes favorites. Quand on voit ce qu'il y a à côté, la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Australie à domicile… On parle toujours d'un parcours en oubliant d'y associer le scénario. Si l'année dernière vous aviez une course d'attente pendant 200 kilomètres, ça aurait fini au sprint. Ma sélection est un peu hétéroclite avec des grimpeurs mais aussi des Florian Sénéchal, parce qu'il peut se passer différentes choses On parle énormément d'Alaphilippe parce que c'est le double champion du monde mais tous sont des coureurs de grandes valeurs. C'est la gagne ou rien et si ça ne marche pas, ce n'est que du sport."
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