JO PARIS 2024 | Cylisme | Thomas Voeckler : "On ne sera pas en position de force"

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 25/04/2024 à 10:07 GMT+2

Thomas Voeckler est inquiet. Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 se rapprochent, le sélectionneur tricolore n'est pas vraiment rassuré par le rendement des Français, notamment au vu du parcours et du profil de la course olympique. Concernant les coureurs sélectionnés, il continue "de prendre son temps", comme annoncé dans les colonnes de L'Equipe.

Bistrot Vélo avec Thomas Voeckler

S'enflammer ? Certainement pas. Pour le sélectionneur Thomas Voeckler, qui continue de préparer la course en ligne masculine des Jeux de Paris (le 3 août), la liste des quatre coureurs sélectionnés reste ouverte. "Je n'ai pas encore mes quatre coureurs en tête, a-t-il assuré à L'Equipe ce jeudi. Je prends le temps. Je regarde les courses et j'essaie de ne pas m'enflammer, de ne pas laisser mon jugement être faussé par telle ou telle contre-performance. Ça demande beaucoup d'observation et de réflexion, mais j'adore ça."
Le problème, finalement, est qu'il n'est tout simplement "pas rassuré" par le début de saison des Français. Pas tant pour leur rendement, puisqu'il y a eu des "super performances". Mais elles ne "feront pas gagner" de médailles "au regard du profil de la course olympique".
"Lenny Martinez, par exemple, ne sera pas aux Jeux : le parcours n'est pas fait pour ses qualités. On ne sera pas les meilleurs au départ, car tous les plus grands noms du peloton ont fait de cette course un objectif à part entière. Les Jeux sont devenus une priorité : Wout Van Aert était prêt à faire une croix sur le Tour de France pour gagner l'or cet été, ce qui aurait été encore impossible il y a deux ou trois olympiades. On aura le quota maximum mais on ne sera pas en position de force. Ce n'est pas faire de l'intox que de dire qu'on ne sera pas dans la liste des favoris", a reconnu Voeckler, qui ne veut "pas noircir le tableau" mais "simplement faire un constat".
S'il veut rester optimiste, le sélectionneur rappelle la particularité de cette course, où il "alignera quatre coureurs" dans un peloton "de 90 mecs sur plus de 270 kilomètres". "Et dans une configuration pareille, rien ne sera impossible", ajoute-t-il. Et le contre-la-montre du 27 juillet, où il alignera un coureur ? "Je ne vais pas vendre de rêve : quand on voit la concurrence internationale, on n'a pas de coureur médaillable en France sur le contre-la-montre", conclut le sélectionneur à cent jours de la course en ligne. Et bonne chance, surtout...
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