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Sur Paris-Nice, c'est déjà la Primavera qui débute pour le gratin du sprint

Laurent Vergne

Mis à jour 05/03/2017 à 14:52 GMT+1

PARIS-NICE – Avant la lutte pour le général, la grande affaire de la Course au soleil les premiers jours sera la lutte entre les sprinters. Ils sont nombreux cette année, et on retrouvera l’essentiel des favoris de Milan-Sanremo, dont les trois derniers vainqueurs.

Le triomphe de démare sur Milan-Sanremo

Crédit: AFP

Paris-Nice, plus que jamais, aura deux niveaux de lecture cette année. Bien sûr, la lutte pour la victoire finale constituera le fil rouge de l'épreuve. Or, d'Alberto Contador à Romain Bardet en passant par Richie Porte, le plateau est à ce niveau plus qu'alléchant, même si le forfait de dernière minute d'Alejandro Valverde est un coup dur. Mais l'autre grande séquence de la semaine, ce sera le duel entre les fines gâchettes du sprint. Pour elles, la Course au soleil constitue une répétition grandeur nature dans l'optique de leur grand rendez-vous du printemps, Milan-Sanremo.
Cela tombe bien, les organisateurs de Paris-Nice ont concocté un menu royal pour les sprinters. Sur les huit étapes, la moitié (les trois premières et celle qui suivra le chrono au Mont-Brouilly) semble taillée sur mesure pour eux. "Huit étapes, dont quatre arrivées en sprint, un peloton super fort…", salive déjà John Degenkolb. L'Allemand, privé de la fiesta printanière l'an dernier à cause d'une grave blessure à une main, espère revenir au niveau qui lui avait permis en 2015 de frapper deux énormes coups sous la forme de ses triomphes sur Milan-Sanremo et Paris-Roubaix.

Bouhanni veut mettre dans le mille

Degenkolb sera un des maitres du sprint parmi d'autres. Face à lui, ses compatriotes Marcel Kittel et André Greipel, mais aussi les Français Arnaud Démare, Nacer Bouhanni ou Bryan Coquard, ou encore le Norvégien Alexander Kristoff, l'Australien Michael Matthews, pour ne citer qu'eux. L'occasion parfaite donc pour se jauger. "Je suis heureux qu’il y ait une telle densité de sprinteurs au départ. C’est le moment de jouer cartes sur table", juge John Degenkolb.
Si Paris-Nice est un objectif en soi, c'est surtout la suite qui comptera. "Pour moi, reprend le colosse allemand de l'équipe Trek-Segafredo, Paris-Nice est un élément très important dans la préparation des Monuments qui vont suivre, comme Milan-San Remo, le Tour de Flandres et Paris-Roubaix. Paris-Nice, c’est la dernière occasion de tester ma forme." Une préparation grandeur nature, au cours de laquelle le réglage des derniers détails comptera donc autant que les résultats bruts. "Je ne vais bien sûr pas tout risquer sur les derniers kilomètres, mais les autres non plus. Eux aussi souhaitent franchir la ligne d’arrivée, en tant que vainqueur de préférence, mais surtout sans accident", rappelle-t-il.
Jadis moins prisé que Tirreno-Adriatico dans la préparation de Milan-Sanremo, Paris-Nice aura cette année les trois derniers vainqueurs de la Classicissima sur sa ligne de départ : Démare (2016), Degenkolb (2015), et Kristoff (2014). Plus une kyrielle d'outsiders, à l'image de Nacer Bouhanni, grand malheureux du sprint final à Sanremo l'an dernier. Le Vosgien de l'équipe Cofidis est un habitué de Paris-Nice où il s'est imposé en 2013 (Nemours), 2014 (Mantes-la-Jolie) et 2016 (Romans-sur-Isère). Lui qui compte deux deuxièmes et deux troisièmes places depuis le début de la saison cherchera son premier bouquet de l'année.
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Nacer Bouhanni, vainqueur de la 4e étape de Paris-Nice 2016 à Romans-sur-Isère

Crédit: AFP

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