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Paris-Nice - Pinot, Alaphilippe, Bardet... Les cadors français se sont rassurés

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 16/03/2020 à 18:54 GMT+1

PARIS-NICE – Attendus au révélateur du World Tour, les différents cadors du cyclisme français engagés n’ont pas forcément brillé à l’occasion de la 78e édition de de l'épreuve. Mais ils ont tous réussi à se rassurer, à leur façon.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) lors de la 7e étape de Paris-Nice

Crédit: Getty Images

Si l’épidémie de coronavirus COVID-19 a privé Paris-Nice d’un plateau plus mondialement clinquant, les Français ont eux répondu à l'appel. Avec Thibaut Pinot, Julian Alaphilippe, Romain Bardet ou encore Nacer Bouhanni présents au départ de Plaisir dimanche 8 mars, ce sont toutes les têtes d’affiches du cyclisme tricolore qui étaient là, à l’exception d’Arnaud Démare et de David Gaudu retenus en quarantaine sur l’UAE Tour. On Ils n'ont pas tous évolué à leur meilleur niveau, ou brillé de mille feux comme cela a pu être le cas il y a deux ans (quatre victoires d’étapes), mais tous ressortent de cette semaine rassurés, ou confortés. Voici notre bilan des principaux Tricolores.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ)

A son arrivée sur l’épreuve, le Franc-Comtois ne pensait pas avoir de telles jambes. "Si on m'avait dit que j'allais faire 5e (du général), j'aurais signé tout de suite vu les mauvaises sensations et la mauvaise condition que j'avais", avouait-il d’ailleurs à l’arrivée à La Colmiane. Mais force est de reconnaître que le grimpeur de la Groupama-FDJ se sera largement montré à la hauteur des attentes. Brillant dans les bordures qu’il redoute tant, le troisième du Tour 2014 a légèrement déçu lors du chrono, qu’il a toutefois terminé parmi les meilleurs grimpeurs. Surtout, il aura été l’un des plus solides en montagne. Dans la montée de La Colmiane, il a été l’un des seuls à tenter d’attaquer derrière Quintana et, s’il n’a pu suivre Tiesj Benoot, c’est encore lui qui a réglé le groupe au sprint pour la 3e place. "Finir troisième, ça me rassure un peu quand même", avouait-il avant de conclure lucidement : "Le bilan est satisfaisant ".
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Pinot "content d'avoir été acteur"

Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step)

Alors qu’il comptait déjà cinq succès au 15 mars en 2019, le puncheur de la Deceuninck-Quick Step n’a toujours pas ouvert son compteur en 2020. Le Tricolore a toutefois rassuré sur la Course au soleil, bien qu’il n’ait ni gagné, ni terminé dans le top 10 du général. A l’attaque dès le premier jour sur la route de Plaisir, malgré le vent et la pluie, Alaphilippe n’a cessé de courir en leader. Seulement 18e de "son" chrono, disputé autour de sa ville de naissance Saint-Amand-Montrond, le Français est ensuite tombé sur un os nommé Tiesj Benoot sur la route d’Apt avant de tenter en vain de renverser Maximilian Schachmann sur la route de La Colmiane en partant de loin. Forcément rassurant après un début de saison marqué par une 72e place au Tour de Colombie et un abandon sur maladie à San Juan. Sans sa crevaison dans les bordures du deuxième jour, qui sait s’il n’aurait pas accroché une place d’honneur, en plus.
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Dans des conditions dantesques, Alaphilippe a tenté, d'autres ont déjà perdu gros

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)

Le natif de Brioude sort d’une longue traversée du désert avec une année 2019 en deçà de ses attentes. Pour le moment, difficile de voir 2020 comme une résurrection mais, après sa 2e place sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, il y avait de quoi avoir certaines attentes. Sur le papier, elles n’ont pas vraiment été suivies de performances rassurantes, avec une 19e place au général et un seul top 10 d’étape (9e de la 7e étape). Mais il y a les résultats et la manière. Loin au général après sa chute le premier jour, le Français a ensuite pu se lâcher et se montrer offensif, bien aidé par les conditions particulières autour de la course. "Quand plus rien n'a vraiment de sens... Autant se laisser prendre par la folie ambiante et faire les choses que l'on aime faire, avouait-il. Je me suis bien éclaté à l'avant." Longtemps à l’avant vendredi, le grimpeur d’AG2R La Mondiale a remis ça dans la montée de La Colmiane, en vain. A défaut de pouvoir jouer les premiers rôles, Romain Bardet sera au moins redevenu acteur d’une épreuve World Tour. C’est déjà un premier pas dans la bonne direction.
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Romain Bardet sur la 6e étape de Paris-Nice 2020

Crédit: Getty Images

Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic)

Contrairement aux trois autres, le Vosgien avait déjà réussi son début de saison, avec ses victoires d’étapes sur le Saudi Tour et sur le Tour de La Provence. De quoi aborder avec confiance une épreuve World Tour où il ne s’est plus imposé depuis la 6e étape du Tour d’Espagne 2018. S’il n’a toujours pas mis fin à cette longue attente, le Spinalien s’est montré au niveau sur ce Paris-Nice, en prenant la 5e place de la 3e étape et la 4e place de la 5e étape.
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Bonifazio et les sprinters ont coiffé Tratnik au poteau : les temps forts de la 5e étape

Les résultats du sprinter français ne sont pas assez bons pour lui permettre de sauter au plafond. Mais en s'attardant un peu dessus, on constate qu'il a fait mieux en trois jours que lors des saisons 2018 et 2019. Donc, oui, Bouhanni s'est rassuré sur Paris-Nice. En attendant de faire mieux. "Un sprint est toujours aléatoire, mais ce qui est certain, c’est que Nacer répond présent sur ce Paris-Nice, expliquait son directeur sportif Yvon Caer. Pour lui comme pour nous le bilan est positif. Nacer s’inscrit dans une bonne dynamique, et ce qui est acquis, c’est qu’il va continuer à gagner des courses". On aurait tendance à être d’accord avec lui.
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Nacer Bouhanni, lors du Tour de la Provence 2020

Crédit: Getty Images

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