Hinault : "Je suis fier"

S.H. : J'espérais faire dans les vingt premiers, dans les dix si tout se passait bien... Là, même une place dans les cinq, c'était jouable. J'étais dans un groupe de rêve avec Boonen, Flecha, Hushovd, Pozzato... Ca s'est fait à la pédale. Je me suis retrouvé avec eux parce que j'ai anticipé un peu à Mons-en Pévèle. A vingt kilomètres de l'arrivée, j'ai eu une petite +fringale+. Sur l'attaque de Flecha, j'ai coincé. J'ai eu peur que ça revienne derrière, mais je suis arrivé à décrocher une place dans les dix premiers, c'est plutôt pas mal. C'est une course après le Tour de France que tout le monde connaît. Cette 9e place, j'en suis très fier.

S.H. : J'ai vu ça de près quand il est passé. Il allait trois ou quatre km/h plus vite que nous sur les pavés. On n'a pas essayé de le suivre. Le seul qui a essayé c'est Leukemans, il a fait 300 mètres et il a fini par exploser. Il avait une force de cheval, ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle Spartacus. C'est impressionnant ! Il est vraiment taillé pour ce genre de courses. Entre le Tour des Flandres et ici, à chaque fois il a fait de grands numéros.

S.H. : On commence à bien se débrouiller. Au Tour des Flandres, il y en a avait cinq ou six dans les 25 premiers. Là je fais neuvième. On se débrouille. C'est sûr qu'on n'a pas un Cancellara en France. On fait avec nos moyens et on se débrouille pas trop mal, je trouve.