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Cancellara le prend bien

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/04/2011 à 21:13 GMT+2

Comme à Milan-Sanremo et au Tour des Flandres, Fabian Cancellara est monté sur le podium à Roubaix. Mais pas à la place qu'il désirait. Deuxième derrière Van Summeren, le Suisse, encore impressionnant, se dit "fier " de sa course. Il ne pouvait pas faire plus. "Je n'ai que deux jambes", dit-il...

2011 Paris-Roubaix Fabian Cancellara

Crédit: AFP

Comme un air de déjà vu. Au printemps 2011, les classiques sont des courses où Fabian Cancellara est le plus fort, où tous les autres prétendants calquent leur course sur le Suisse et où, finalement, ce dernier ne gagne pas. Un schéma frustrant pour lui. Deuxième de Milan-Sanremo, troisième du Tour des Flandres et deuxième de Paris-Roubaix. Une régularité exceptionnelle à ce niveau. Il est rarissime de retrouver un coureur sur le podium de ces trois courses en l'espace de trois semaines. Malheureusement pour lui, Canci n'a jamais posé le pied sur la seule marche qui l'intéresse vraiment.
Comme sur le Ronde, Cancellara a été marqué de très près par tous ses rivaux. Même constat, meêm résultat. Mais cette fois, jamais il ne s'est retrouvé en tête de la course, contrairement à la semaine dernière. Même s'il était le plus puissant de tous, il n'a jamais pu décrocher Thor Hushovd. C'est pour cette raison qu'il a décidé d'arrêter de rouler derrière les échappés à 30 kilomètres de l'arrivée. "Je savais que ce serait difficile pour moi de gagner, a-t-il admis. Le seul moyen, c'était d'attaquer et c'est ce que j'ai fait, mais ça n'a pas été suffisant. Alors j'ai renoncé, parce que si j'avais continué à rouler avec Hushovd ou Ballan dans ma roue, ça aurait été de toute façon impossible de gagner." Il a fait sa course, déployant sa puissance habituelle. Mais ça n'a pas suffi. "J'ai fait le maximum possible, reprend la star de l'équipe Leopard Trek. Je ne pouvais pas faire plus. Je n'ai que deux jambes. J'ai fait beaucoup, beaucoup de travail. J'ai roulé pour gagner."
L'hommage à Van Summeren
Mais s'il avait semblé en colère, presque aigri en sortant des Flandres, il a accepté le verdict roubaisien avec davantage de recul. A l'arrivée, malgré l'absence de victoire, c'est un Cancellara très serein, loin des déclarations tapageuses du début de semaine, qui est revenu sur sa course. "Je comprends la tactique de Ballan et Hushovd. Je dois la respecter, a jugé le Bernois. Dans son coeur, je pense que Thor a dû penser à la victoire mais il y avait une situation tactique avec un de ses coéquipiers devant." Il a même eu un mot gentil pour le vainqueur, Johan Van Summeren. "Nous avons un très beau vainqueur aujourd'hui. Il s'est peut-être réveillé dimanche matin en se disant qu'il allait travailler pour l'équipe. A l'arrivée, il gagne la course. Je suis très content pour lui."
Apaisé, à peine déçu, Fabian Cancellara refuse de parler d'échec concernant sa course ou sa campagne de classiques. "Je sais bien qu'on ne retient que le nom du vainqueur mais quand même, je suis très fier de ce que j'ai accompli, explique-t-il. Après la troisième place du Tour des Flandres et la deuxième place de Milan-Sanremo, je pensais bien sûr à la victoire. Mais c'est comme la semaine passée. Tout le monde sait qu'avec moi, ça va être dur. A la fin, je fais une jolie course. Je suis fier d'être arrivé encore deuxième. Je n'ai pas gagné, je ne dois pas chercher d'excuses, mais c'est comme une victoire pour moi. Ce n'est pas possible de toujours gagner." Dimanche, c'était même presque impossible pour lui.
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