Paris-Roubaix: Marc Madiot présente le carré d'as de la FDJ

Matthieu Ladagnous (28 ans): "Il sera encore plus à l'aise sur Roubaix que sur les Flandres (5e). Si les choses se passent de la même façon que l'an dernier et se terminent mieux, il sera forcément dans le (haut du) classement. Il a gagné en maturité, il a de la réflexion, plus de sagesse. Physiquement il sera au niveau et puis... il passe bien les pavés. Il a compris l'an dernier qu'il pouvait accrocher quelque chose dans cette course-là. La victoire ? Il y a du monde pour ça. Le podium ? pourquoi pas, cela aurait pu être déjà le cas l'an dernier. Il sait aller vite sur un vélodrome. Après 250 bornes, c'est autre chose mais quand même..."

Yoann Offredo (26 ans): "A mon avis, il est plus à son aise dans le Tour des Flandres que dans Paris-Roubaix mais il peut me démontrer le contraire. Jusqu'à présent, il a toujours été impulsif. Il a besoin de maîtrise, de sagesse. Paris-Roubaix est plus une course d'usure et de gestion du potentiel de chacun. Il faut savoir gérer le kérosène dans le réservoir, l'utiliser à bon escient, être économe. Il a tout ce qu'il faut pour réussir, c'est un coureur qui devient bon après 200 km. Jusqu'à présent, il n'a pas fait de résultats à Roubaix. Dans l'approche mentale, il n'était pas prêt, il était trop dispersé. Aujourd'hui il a progressé. Le fait de ne pas avoir couru pendant un an l'a sûrement aidé."

Arnaud Démare (21 ans): "Il a appris sur le Tour des Flandres. Il vient sur Roubaix en tant qu'équipier. Il peut très vite être dans le jeu, dans un an ou deux. Aux Trois Jours de La Panne, il a enlevé la casquette sprinteur pour mettre celle d'un coureur de classiques. Il a bougé, il s'est mis dans le mouvement de la course dans le final, il n'a pas attendu qu'on lui bouche le trou pour aller jusqu'aux 200 derniers mètres. Le profil d'un futur vainqueur ? On ne sait pas de quoi demain sera fait mais il a les atouts pour, évidemment. Je trouve qu'il a un début de ressemblance avec Boonen, toutes proportions gardées pour le moment. Il est jeune. Donc, pour ce qui est de la puissance, de l'endurance, de la résistance, c'est encore un peu limite mais il progresse. Les pavés ? Il sera forcément bon sur les pavés."

Johan Le Bon (22 ans): "Il a encore des appréhensions pour frotter mais il a une force physique qui peut lui permettre de s'en sortir. Après, ce sont les circonstances de course qui font qu'il peut être en lumière ou pas. S'il se retrouve dans un coup qui part de loin et qu'il n'a pas besoin de frotter, il ne calera pas au niveau du moteur. Il a le niveau physique pour aller loin. Il aime ces courses, même s'il connaît peu, c'est lui qui a demandé à venir. Mais je serai moins affirmatif pour lui que pour Démare. Il a cet handicap de ne pas frotter assez, d'être gentil, trop gentil. Il y a encore beaucoup de travail."