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Paris-Roubaix - Seulement 5e, Peter Sagan cherche encore la lumière cette saison

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 15/04/2019 à 11:57 GMT+2

PARIS-ROUBAIX - Seulement 5e de cette édition, Peter Sagan continue une saison toujours aussi difficile à juger. Loin d’être catastrophique, le Slovaque a même joué la gagne sur les trois Monuments. Sans toutefois jamais paraître en mesure de l’emporter.

Peter Sagan lors de Paris-Roubaix 2019

Crédit: Getty Images

Bien des coureurs se satisferaient volontiers de trois top 11 sur les Monuments. Même les meilleurs coureurs de classiques comme Greg Van Avermaet parviennent rarement à réaliser de telles performances. Mais Peter Sagan est unique. Ne serait-ce que dans la sévérité des attentes qui l’entourent. Grand favori de Milan-Sanremo et du Tour des Flandres, il a manqué le podium au terme d’un sprint sur la Via Roma (4e), comme à Audenaarde (11e), avant de craquer en fin de course sur Paris-Roubaix (5e). Sur le papier, les résultats sont de très haut niveaux. Pour Peter Sagan, c’est surtout signe d’une saison en demi-teinte.

Un triple "presque"

Arriver à cet instant de l’année, au terme de la période des Flandriennes, sans la moindre victoire sur une classique World Tour est d’une grande rareté pour le champion de Slovaquie. Depuis 2012, sa première vraie saison référence sur les classiques, le triple champion du monde (20015, 2016 et 2017) était toujours monté au moins une fois sur le podium d’une épreuve World Tour, à l’exception d’une saison 2015 finalement assez proche en termes de résultats (4e, 4e, 23e). Il faut d’ailleurs remonter à 2011 pour voir aussi "mauvais" printemps de classiques de la part de Sagan.
Bien sûr, pas question ici de s’inquiéter pour le Slovaque. Même s’il n’a jamais su accrocher le podium, Sagan a malgré tout toujours été parmi les meilleurs, que ce soit à Milan-Sanremo, au Ronde et sur l’Enfer du Nord. A chaque fois, il aurait pu rêver de la victoire. Sans jamais offrir la même impression ou la même prestation. Il semblait dans une situation parfaite sur la Via Roma, n’a jamais été dans le coup sur le Ronde alors qu’il semblait se balader sur les pavés de Roubaix avant d’exploser. "On ne voit pas à sa façon de pédaler, à son visage, s'il est bien ou pas, explique Gilbert. Il faut oser le pousser à bout, mais beaucoup de coureurs n'osent pas."

Un étonnant manque physique

Pourtant, le Slovaque est apparu retrouvé dimanche. Ce n'était pas quelque chose de définitif, mais cela a fonctionné. Quand Wout Van Aert a accéléré à 50km, il a immédiatement sauté dans la roue du Belge. Idem lorsque Gilbert a fait exploser le leader de la Jumbo-Visma, il a tout de suite suivi le mouvement. Mais, de serein dans le Carrefour de l’Arbre, il est apparu épuisé, et même vidé, dans le secteur de Gruson. Tellement vidé qu'il a fini par lâcher prise. Comme depuis le depuis de la saison, il a toujours semblé manquer quelque chose au Slovaque : un peu de foncier, de la résistance dans les efforts et surtout cette capacité à poursuivre le forcing après une offensive. Chose qui lui a totalement manqué, dimanche.
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Peter Sagan of Slovakia and Team BORA - hansgrohe

Crédit: Getty Images

Or, c’est justement ce qui avait fait sa force les saisons précédentes. On se rappelle forcément son attaque magnifique à plus de 50km de l’arrivée l’an dernier sur Paris-Roubaix, ou son succès en solitaire sur le Tour des Flandres 2016. Des performances XXL sur le plan physique et que le Slovaque semble aujourd’hui incapable de rééditer. Bien que performant, il manque à Sagan ce "petit plus qui faisait la différence les saisons passées", comme l’expliquait notre consultant Jacky Durand. Et qui sépare le champion victorieux du tenant décevant.
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