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PARIS-ROUBAIX - Van Avermaet, Stybar ou Sagan : les favoris passés au crible

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 14/04/2019 à 10:17 GMT+2

PARIS-ROUBAIX – Après Milan - SanRemo et le Tour des Flandres, c’est déjà l’heure du troisième Monument de la saison à l’occasion de Paris-Roubaix. Surpris par Alberto Bettiol sur le Ronde, Greg Van Avermaet, Zdenek Stybar et Peter Sagan apparaissent toujours comme les grands favoris de l’Enfer du Nord. Mais ils ne sont pas les seuls à pouvoir rêver de soulever le pavé de cette 117e édition.

Greg Van Avermaet (CCC), Zdenek Stybar (Deceuninck-Quick Step) et Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), les favoris de Paris-Roubaix 2019

Crédit: Eurosport

Les cotes des favoris :
5 étoiles : Greg Van Avermaet
4 étoiles : Peter Sagan, Olivier Naesen, Zdenek Stybar
3 étoiles : Wout Van Aert, Alexander Kristoff, Sep Vanmarcke
2 étoiles : Jasper Stuyven, Jens Keukeleire, Nils Politt
1 étoile : Luke Rowe, John Degenkolb, Arnaud Démare, Sebastian Langeveld, Yves Lampaert, Tiesj Benoot, Dylan Van Baarle

Greg Van Avermaet (CCC Team)

Son meilleur résultat : Vainqueur en 2017
Depuis trois ans, le Belge joue sans vraiment le vouloir le rôle d’homme-clé des Flandriennes. Après avoir tenu tout le monde en respect lors de son succès dans l’Enfer du Nord en 2017, il a "laissé" filer Sagan l’an dernier alors qu’il était dans sa roue, avant de répéter ce scénario dimanche dernier avec Bettiol sur le Tour des Flandres. Mais le natif de Lokeren était sans doute le plus fort derrière l’Italien sur le Ronde, comme souvent cette saison (2e de l’Het Nieuwsvlad, 3e de l’E3 BinckBan Classic). Aussi à l’aise sur les secteurs pavés que dans les monts, le Belge sera l’homme à battre dans le Nord de la France. Même s’il risque d’être vite esseulé et que le Belge n’a plus gagné de classiques depuis avril 2017. C’était justement sur Paris-Roubaix.
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Greg Van Avermaet (CCC) sur le Tour des Flandres, devant Alejandro Valverde (Movistar)

Crédit: Getty Images

Peter Sagan (Bora-Hansgrohe)

Son meilleur résultat : Vainqueur en 2018
Tenant du titre, le Slovaque ne semble pas dans la même forme que l’année passée. Parfois à la limite dimanche dernier lors du Tour des Flandres, Sagan est entré une seule fois dans le top 10 en quatre classiques cette saison, et c’était la seule qui n’était pas pavée (4e de Milan-SanRemo). Pourtant, difficile de ne pas compter sur le triple champion du monde (2015, 2016 et 2017). Déjà car, malgré sa "méforme", il a toujours été dans le coup, n’hésitant pas à partir très loin de l’arrivée sur Gent-Wevelgem. Mais surtout parce que le Slovaque a le talent et l’expérience pour briller à Roubaix. Solidement entouré, il est en plus l’un des rares favoris à pouvoir s’imposer en cas d’arrivée groupée, en petit comité.

Olivier Naesen (AG2R La Mondiale)

Son meilleur résultat : 12e en 2018
Des dix favoris majeurs, c’est le seul à ne jamais avoir accroché le top 10 de Paris-Roubaix. Pourtant, à l’aube de cette 117e édition, il est sans doute celui qui affiche le plus de certitudes. Celle d’avoir une équipe forte et entièrement à son service notamment, mais aussi celle d’avoir les jambes pour gagner - enfin - son premier Monument (2e à SanRemo, 7e du Ronde). Un des plus forts sur le Tour des Flandres dimanche dernier, le Belge va cependant devoir avoir plus de chances que sur ses précédentes participations à l’Enfer du Nord, où il n’a encore jamais eu la chance de pouvoir se battre avec les meilleurs. Ça tombe bien, il ne cesse de progresser.
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Oliver Naesen (AG2R La Mondiale) lors de Gent-Wevelgem 2019

Crédit: Getty Images

Zdenek Stybar (Deceuninck-Quick Step)

Son meilleur résultat : 2e en 2015 et 2017
Il a déçu sur le Ronde (36e) qu’il abordait pourtant en grand favori, après un début de saison tonitruant sur les Flandriennes avec des succès sur l’Het Nieuwsblad et l’E3 BinckBank Classic. Mais le Tchèque est un vrai spécialiste de l’Enfer du Nord. Depuis sa découverte de Paris-Roubaix en 2013, il a toujours fini dans le top 10, à l’exception de l’édition 2016 (110e). Il a même souvent été le plus fort. Mais il lui a toujours manqué ce petit quelque chose qui transforme un grand coureur en vainqueur de Monuments à l’image de 2013 où il est accroché par un spectateur alors qu’il est le seul avec Vanmarcke à accrocher la roue de Cancellara. Et si 2019 était son année ?

Wout Van Aert (Jumbo-Visma)

Son meilleur résultat : 13e en 2018
Lui aussi était un des grands favoris du Tour des Flandres. Il a parfaitement assumé son statut, même si le résultat (14e) ne reflète pas vraiment sa course. Impressionnant sur les courses d’un jour depuis le début de la saison (3e des Strade, 6e de Milan-SanRemo, 2e de l’E3 BinckBank Classic), le Belge avait découvert avec brio l’Enfer du Nord la saison passée (13e). Puissant, agile sur les secteurs, il a toutes les qualités pour s’imposer à Roubaix, d’autant qu’il a trouvé cette année une équipe de qualité capable de l’accompagner. Et il a cœur de s’imposer en mémoire de son ancien coéquipier chez Verandas Willems-Crelan, Michael Goolaerts, décédé sur les pavés de Roubaix l’an dernier. "Je reviendrai à Roubaix pour chercher le bouquet de vainqueur pour Michael", a-t-il prévenu en 2018.
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Wout Van Aert (Jumbo–Visma)

Crédit: Getty Images

Sep Vanmarcke (EF Education-First)

Son meilleur résultat : 2e en 2013
C’est l’histoire d’un coureur toujours au rendez-vous mais dont on a fini par croire qu’il ne gagnera jamais. Eternal favori des Flandriennes, il a rarement déçu, a même souvent lutté pour la victoire comme en 2013 (2e), 2014 (4e) et 2016 (4e) mais est toujours tombé sur plus fort au sprint (Cancellara en 2013, Hayman en 2016) ou plus malin (Terpstra en 2014). L’histoire finalement de la carrière du Belge, dont le dernier succès sur une classique pavée remontée à l’Het Nieuwsblad 2012, alors son premier succès professionnel, où il avait su s’isoler. Depuis, il n’y est jamais parvenu. Et s’il a bien travaillé pour Bettiol sur le Tour des Flandres, Vanmarcke semble un peu moins fort cette saison, surtout après sa chute sur l’E3 BinckBank Tour.

Alexander Kristoff (UAE Team Emirates)

Son meilleur résultat : 9e en 2013
Il y a deux semaines, il n’aurait jamais été aussi haut. Sauf qu’il a depuis décroché plus de podiums sur les Flandriennes (2) que sur les saisons 2018, 2017 et 2016 combinées (1) et rappelé à tous qu’il était un vrai spécialiste des classiques pavées, lauréat notamment du Tour des Flandres en 2015. Mais il avait du mal à confirmer depuis. Jusqu’à cette saison. Vainqueur au sprint de Gent-Wevelgem, le Norvégien a plus souffert dans les monts du Tour des Flandres mais il s’est accroché avant de profiter de sa pointe de vitesse pour aller chercher la 3e place. Et c’est là que se situe sa plus grande force : en cas d’arrivée de petit comité, il a de grandes chances d’être le plus rapide.
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Alexander Kristoff of Norway and UAE Team Emirates / Kemmelberg (Ossuaire)/ Cobblestones / Fans / Public / during the 81st Gent-Wevelgem In Flanders Fields 2019 a 251,5km race from Deinze to Wevelgem / @Flandersclassics / on March 31, 2019 in Wevelgem, Be

Crédit: Getty Images

Jasper Stuyven (Trek-Segafredo)

Son meilleur résultat : 4e en 2017
A l’image de Naesen et Van Avermaet, Stuyven est un "classicman" capable de briller sur pas mal de terrains, des épreuves canadiennes (3e à Québec l’an passé) à Milan-SanRemo (10e) en passant bien sûr par les Flandriennes, à l’image de sa victoire à Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Vu comme un sprinteur à ses débuts (8e étape de la Vuelta 2015 notamment), le Belge s’est tourné depuis 2016 vers les classiques pavées où sa puissance s’y trouve mise en valeur. 5e et 7e des deux derniers éditions de Paris-Roubaix, le natif de Leuven joue souvent placé sur les monuments mais peine à vraiment lutter pour la victoire. Et son manque de jambes entraperçu sur le Ronde ne le pousse pas vraiment sur la route d’un premier sacre, même s’il a toujours été plus à l’aise dans l’Enfer du Nord que sur les monts belges.

Jens Keukeleire (Lotto-Soudal)

Son meilleur résultat : 6e en 2015
Equipier de Benoot sur le Tour des Flandres, il a beaucoup travaillé pour celui-ci, paraissant même parfois comme le plus fort des deux (12e). Mais sur la route de Roubaix, les rôles devraient être échangés. Plus habitué aux joutes de l’Enfer du Nord que son jeune compatriote (2 participations et 100e au mieux pour Benoot contre 9 et 6e), Keukeleire semble être la meilleure carte pour la Loto-Soudal. Passé tout près en 2015 (battu au sprint par Degenkolb notamment), le Belge a les qualités pour s’imposer sur le vélodrome, à condition de trouver cette petite part de réussite qui transforme sa grande régularité (top 15 sur toutes les classiques pavées cette saison) en victoire, lui qui n’a plus levé les bras sur une course d’un jour depuis le Nokere Koerse 2010.
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Jens Keukeleire (Lotto-Soudal) lors de la reconnaissance de Paris-Roubaix

Crédit: Getty Images

Nils Politt (Katusha-Alpecin)

Son meilleur résultat : 7e en 2018
C’est une des valeurs montantes les plus discrètes du peloton. Sans que l’on s’intéresse trop à lui, l’Allemand est en train de devenir l’une des valeurs sûres des courses flandriennes. Passé professionnel seulement en 2016, le rouleur de la Katusha-Alpecin a vite appris (abandon en 2016, 27e en 2017) avant de jouer dans la cour des grands dès l’année passée où il a devancé des cadors comme Stybar, Naesen ou Van Aert. Des performances qu’il a confirmé cette saison sur l’E3 BinckBank Classic (6e) comme sur le Ronde (5e), sans que l’on évoque trop sa course, pourtant intelligente et même offensive. Et il s’est même permis de devancer au sprint des Matthews, Naesen et autre Sagan, preuve qu’en cas d’arrivée en petit comité, il faudra compter sur lui. Et même sans ça d’ailleurs.
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