Paris-Roubaix maintenu ? "C'est mort à 90%" : Les Amis de Paris-Roubaix sont quasiment résignés
Mis à jour 24/03/2021 à 10:58 GMT+1
PARIS-ROUBAIX - La 118e édition de l'Enfer du Nord risque de ne pas avoir lieu le 11 avril prochain. Michel Lalande, préfet des Hauts-de-France, s'est exprimé à ce sujet lundi, et a fait preuve d'un grand pessimisme. L'association Les Amis de Paris-Roubaix oscille entre incompréhension et dépit, tandis qu'Adrien Petit tente de faire abstraction du couperet qui pourrait tomber sous peu.
"L’Enfer, c’est les autres", selon Huis Clos, pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre. Une citation dont la remastérisation risque de faire grincer des dents, dans le microcosme du cyclisme : l’Enfer du Nord, même à huis clos, pourrait bien ne pas se dérouler cette année encore, en raison de la crise sanitaire. C’est ce qu’a laissé entendre Michel Lalande, préfet des Hauts-de-France, sur France Bleu Nord ce lundi. Face à cette perspective, une pétition a été publiée, et l’association Les Amis de Paris-Roubaix est montée au créneau.
François Doulcier, président de cette association, partage son inquiétude et son incompréhension, dans des propos rapportés par Le Parisien ce mardi. "Pour nous, c’est mort à 90% (…) Le préfet ne va pas changer d’avis comme cela, regrette-t-il, à quelques jours de la date où le 118e Paris-Roubaix est censé se tenir (dimanche 11 avril). C’est un coup de massue. On ne comprend pas, parce qu’il n’y aura pas de rassemblement de spectateurs et juste des gens devant leur maison."
Restaurer comme si de rien n'était
Alors que le doute persiste, et que la crainte augmente, il faut continuer de préparer le parcours. Les Amis de Paris-Roubaix poursuivent notamment la restauration du secteur pavé de Mons-en-Pévèle. L’enjeu n’est pas seulement sportif, mais le cœur y est moins… "C’est aussi pour un usage public, mais c’est quand même démoralisant de voir autant d’efforts possiblement ruinés", résume Doulcier.
"J’essaie de ne pas trop m’inquiéter…"
La "reine des classiques" a été annulée pour la première fois depuis 1942, l’an passé. Elle est donc sous le coup d’une deuxième année blanche, et pour certains coureurs, c’est l’objectif majeur d’une saison qui est en suspens. Adrien Petit, 9e de l’épreuve en 2017, en fait partie.
"J’essaie de ne pas trop m’inquiéter en me consacrant aux autres courses, explique le coureur de la Total Direct Energie, présent sur les Trois Jours de Bruges-La Panne ce mercredi, toujours d’après nos confrères du Parisien. Mais après avoir écouté le préfet je ne suis pas rassuré. J’espère que ASO saura trouver une solution."
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