Patrick Lefevere (Deceuninck-Quick Step) : "Julian aphilippe peut gagner presque n'importe où"

Une course au presque parfait. Très attendu sur la 110e édition de Milan-SanRemo, samedi, Julian Alaphilippe n'a pas failli. Exceptionnel, le Français s'est sublimé sur les routes de la Primavera. De quoi forcément faire le bonheur de Patrick Lefevere, le manager de l'équipe Deceuninck-Quick Step. "Il avait remporté un sprint massif lors du Tirreno-Adriatico. On pourrait parler de surprise, mais pas à Sanremo. Il a battu les meilleurs coureurs", explique ce dernier.

"Tout ce qui a été discuté dans le bus a été exécuté dans les moindres détails. Julian a terminé le travail. L'année dernière, nous étions un peu trop en avance sur le Poggio, et nous en avons tiré des leçons. Toute l'équipe a travaillé de manière fantastique", poursuit-il, tirant son "coup de chapeau" à "des champions" comme Zdenek Štybar et Philippe Gilbert, qui se sont mis au service de l'équipe et du leader désigné du jour.

En remportant son premier Monument, Alaphilippe s'est offert une victoire référence. De quoi le pousser à viser encore plus haut ? "C'est devenu difficile de choisir. Julian gagne Milan-Sanremo, il peut concourir dans les classiques ardennaises. Il peut gagner presque n'importe où", estime Lefevre, qui rappelle que le Français était le "roi de la montagne" sur le Tour de France. "Toutefois, je pense que la seule course qui ne soit pas pour lui est Paris-Roubaix", confie le manager. Pourquoi ? "Il est léger", répond-il, sans toutefois être "certain" de ce qu'il avance.

Si Lefevere n'exclut pas qu'Alaphilippe puisse faire un jour du Tour des Flandres un objectif, il estime toutefois que la formation Deceuninck-Quick Step va plutôt jouer "d'autres cartes" cette année (7 avril prochain), comme Štybar et Gilbert. Mais pour l'homme de 64 ans, l'important n'est pas de tout rafler. Plus qu'une "quantité" de succès, il vise plutôt la "qualité". L'avantage avec la formation belge, c'est qu'elle allie souvent les deux.