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Tom Pidcock (Ineos) s'impose sur les Strade Bianche devant Valentin Madouas, Julian Alaphilippe n'a pas pesé

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 04/03/2023 à 17:41 GMT+1

STRADE BIANCHE 2023 - Tom Pidcock était le plus fort. Le Britannique de la formation Ineos-Grenadiers a remporté, samedi, à Sienne, l'édition 2023 des Strade Bianche. Le natif de Leeds a fait la différence à 23 kilomètres du terme et terminé la course en solitaire. Valentin Madouas (Groupama - FDJ) a terminé 2e de cette course. Julian Alaphilippe n'a pas pesé dans le final de la course.

Pidcock était trop puissant, Alaphilippe et Van der Poel ont joué perdants : le résumé en vidéo

Une victoire à la Pogacar. Et pourtant, le Slovène n’était pas présent au départ, mais un autre poids plume a enchanté les routes poussiéreuses de Toscane samedi. Auteur, comme "Pogi" la saison passée, d’une chevauchée fantastique amorcée dans le secteur de Monte Sante Marie, à plus de 50 kilomètres du but, Tom Pidcock (INEOS Grenadiers) a remporté les Strade Bianche avec panache. Les favoris Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) hors du coup, les autres prétendants ont surtout cherché à cacher leur jeu, quitte à se priver d’une victoire de prestige. Omniprésent dans le final, Valentin Madouas (Groupama - FDJ) a été récompensé par un podium, deuxième devant Tiesj Benoot (Jumbo-Visma), troisième.
Le modèle tamponné au tableau avec fracas en 2022 par le zélé Pogacar, un Tom Pidcock rock n’roll, mais non moins consciencieux, s’est appliqué à calquer la course du Slovène en 2023, larguant les amarres à 50 kilomètres du but, sur le secteur le plus dur et le plus craint, celui de Monte Sante Marie. Lancé dans une entreprise jugée suicidaire, hormis pour les exceptions que sont Pogacar, Van Aert et Van der Poel, le coureur de Leeds, modèle de polyvalence, a profité de sa versatilité pour creuser rapidement son avance sur le peloton, et faire fondre l’écart avec l’échappée matinale.
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Pidcock vainqueur impressionnant, Madouas sur la boîte : l'arrivée en vidéo

Benoot trahi par la stratégie de Jumbo

Des descentes dévalées comme un kamikaze, des faux-plats avalés sur le grand plateau : Pidcock a démoli un à un ses compagnons de fortune. Une fois seul en tête, l’Anglais a lissé un effort violent, mis à rude épreuve par le tracé vallonné d’un final tortueux. Le secteur court mais raide de Monteaperti (à 23 kilomètres du but) pouvait sonner le glas des espoirs du champion olympique de VTT, mais les poursuivants lancés à sa poursuite ont eu la bonne idée de rouler les uns contre les autres.
Visiblement dans un grand jour, Tiesj Benoot sentait la victoire lui échapper lorsqu’il a démarré au sommet du secteur de Monteaperti. Constamment surveillé par Valentin Madouas et Rui Costa (Intermarché - Circus - Wanty), et peu aidé par son équipier Attila Valter, le Belge, récent vainqueur de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, a laissé filtrer plusieurs fois sa frustration face au manque d’allant dans la poursuite derrière Pidcock. A force de ne pas vouloir trancher entre Benoot et le champion de Hongrie – lui aussi en cannes -, la Jumbo a précipité l’échec des siens.

Alaphilippe et Van der Poel n’avaient pas les jambes

Deux grands absents ont manqué à l’appel. L’affiche promettait pourtant une revanche alléchante de l’affrontement de 2021 entre Mathieu van der Poel et Julian Alaphilippe. Le premier a cherché à boucher les trous à tout-va mais, lâché par ses jambes et habilement dépecé de ses équipiers par ses rivaux, a dit adieu à la victoire à 30 kilomètres de la ligne. Concernant le double champion du monde, la sentence est tombée encore plus tôt, puisque le Français n’était déjà plus présent dans le groupe des favoris après quelques kilomètres dans le Sante Monte Marie.
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Alaphilippe : "J'ai vite senti que je n'avais pas les jambes"

Une énorme contre-performance pour celui qui ne cachait pas avant le départ l’attachement qu’il éprouvait pour la classique toscane. L’expression corporelle du Montluçonnais semblait indiquer une panne sèche de jambes, dans des proportions encore plus extrêmes que chez VDP. Alaf’ devra rebondir vite, et se remettre en selle dès lundi sur Tirreno-Adriatico, où il peaufinera sa préparation en vue du premier Monument de l’année, Milan-Sanremo.
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