Après une étape complètement folle, Nairo Quintana est sur orbite et Froome au tapis

Un opus dantesque pour l'étape la plus courte de cette Vuelta. A l'issue d'un dimanche complètement fou, Nairo Quintana a fait un trou quasi-définitif sur ses poursuivants au soir de ce 15e acte. Deuxième derrière Gianluca Brambilla (Etixx Quick Step) à l'arrivée, le Colombien s'est envolé en tête du classement général. Le grand perdant du jour se nomme Chris Froome. Lâché dès le début de l'étape, le Britannique a perdu 2'43" sur le maillot rouge et a probablement dit adieu à la victoire finale.

A Aramon Formigal, Quintana a, sauf tremblement de terre d'ici l'arrivée, dimanche prochain à Madrid, scellé son premier sacre sur la Vuelta. Le voilà avec 3'37" d'avance sur Froome et 3'57" sur Esteban Chaves. Un gouffre. Revenu quatrième à 4'02", Alberto Contador peut de nouveau croire à un podium dans sept jours. Si cet opus a tenu toutes ses promesses, c'est en partie grâce au Madrilène.

A la suite d'une première offensive du vainqueur du jour, Brambilla, sur une première côte non répertoriée, Contador lui a emboîté le pas dans la descente dès le 6e kilomètre. A l'instigation du leader de Tinkoff, un groupe de 14 éléments s'est créé. La bonne échappée. En son sein figuraient Nairo Quintana ou encore Kenny Elissonde, deuxième samedi. En revanche, aucune trace de Chris Froome.

Piégé comme un débutant, rapidement distancé, le triple vainqueur du Tour de France a vécu une sale journée. Esseulé dans un groupe qui comptait également Esteban Chaves, le Britannique n'a jamais pu revenir sur le groupe de tête. Un scénario ahurissant - du "grand n'importe quoi !" pour Jean-Christophe Péraud - qui a démontré une nouvelle fois qu'il est possible de renverser le Team Sky. Pour cela, il faut prendre des risques de loin. C'est ce que Contador et Quintana ont parfaitement démontré. Cette courte étape était propice à une telle offensive. Cela devrait donner quelques idées aux organisateurs des autres grands Tours.