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De Gendt vise le podium

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/05/2012 à 23:16 GMT+2

Remonté à la quatrième place du général, après son numéro d’anthologie samedi au Stelvio, Thomas De Gendt espère grimper dans la hiérarchie dimanche à l’issue du contre-la-montre de Milan.

2012 Tour d'Italie De Gendt

Crédit: Getty Images

Surprenant et héroïque vainqueur de l’étape reine, samedi, Thomas De Gendt a marqué de son empreinte ce Giro 2012, décevant jusque-là. C’est entre les neiges éternelles du Stelvio et en solitaire que le Belge de 25 ans s’est offert le plus beau succès de sa carrière. Ces mêmes neiges qui avaient “contraint“ les organisateurs à annuler la 18e étape de l’édition 1984 et faciliter ainsi la victoire de Francesco Moser sur Laurent Fignon. Remonté de la 8e à la 4e place du général, le coureur de Vacansoleil peut encore s’installer sur le podium, dimanche à l’issue du chrono milanais. C’est en tout cas ce qu’il ambitionne.
"Je ne m’attendais pas ça. J’ai attaqué dans le Mortirolo car la descente suivante était très dangereuse", a avoué De Gendt après avoir reçu le prix “Cima Coppi“, qui récompense le coureur passé le premier au sommet du col le plus haut du Giro (2 758m d’altitude). Avant cela, c’est donc dans l’avant-dernière difficulté du jour que le natif de Saint-Nicolas avait pris la poudre d’escampette. A 57 kilomètres de l’arrivée. Au meilleur moment possible. Celui que beaucoup n’ont pas saisi. "Retrouver mon équipier Matteo Carrara en tête de la course fut une bonne affaire. Il m’a beaucoup aidé pour que je puisse rejoindre les leaders", a-t-il reconnu. "Ensuite, toutes les pièces du puzzle se sont mises en place".
Ce n’est pas un hasard si De Gendt a attendu l’avant-dernière étape pour se dévoiler. Contrairement à bon nombre de coureurs qui le découvraient (et le redoutaient), le mythique Stelvio n’a plus aucun secret pour le Belge : "Je viens m’entraîner depuis six ans ici. J’ai monté ce col entre vingt et trente fois. Et si j’ai eu des ailes, je dois aussi avouer que lors des dix derniers kilomètres, j’ai commencé à souffrir, mais c’est un sentiment incroyable de pouvoir gagner sur mon terrain d’entraînement en montagne". Depuis quelques jours, De Gendt restait en embuscade, sans forcément se montrer. Vendredi, il avait serré les dents pour ne pas perdre trop de temps sur les favoris. Onzième à l’Alpe di Pampeago (à 1’34“ de Kreuziger), le Belge préparait son numéro, sa montée en puissance.
Scarponi dans le viseur
Avec une avance qui a flirté avec les 5’40“ (son retard sur Rodriguez samedi matin au départ de la 20e étape), à 7 km du sommet de l’ultime difficulté, le Flamand n’est pas passé loin d’endosser virtuellement le maillot rose. "Je n’y ai jamais pensé, concède-t-il. Je savais que les favoris allaient revenir dans les cinq derniers kilomètres“. Homme fort de cette troisième semaine, De Gendt ne pense maintenant qu’au chrono dans les rues de Milan. Long de 30 km, celui-ci doit lui permettre de faire son retard sur ceux qui le devancent. Tout du moins sur Michele Scarponi, pointé à 0’27“, et Joaquim Rodriguez (à 2’18“), moins bons rouleurs que lui. "J’ai maintenant le podium en vue. Je dois voir comment j’aurai récupéré dimanche après cet énorme effort. Mais en principe, je dois pouvoir viser la troisième place de Scarponi et peut-être aussi Rodriguez qui est à ma portée“.
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Thomas Gendt

Crédit: Imago

L’an dernier, sur le Tour de France, il avait épaté en terminant sixième à l’Alpe-d’Huez. Le lendemain, il avait pris la quatrième place du chrono de 42,5km de Grenoble. Un enchaînement de performances qui laisse entrevoir de belles choses avant l’effort solitaire milanais. Dernier vainqueur belge du Giro en 1978, Johan de Muynck devra probablement encore attendre un peu avant de connaître son successeur. Mais Thomas de Gendt, déjà vainqueur cette saison d’une étape sur Paris-Nice, semble s’inscrire dans la lignée de son compatriote et s’avance vers un avenir radieux : "Je me demande où je me situerai dans quatre ou cinq ans si je continue de m’améliorer ?" On a une petite idée. Mais cette fois-ci, l’effet de surprise ne prendra pas.
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