Giro cherche patron

5 étoiles: Michele Scarponi
4 étoiles: Ivan Basso
3 étoiles: Joaquim Rodriguez, Roman Kreuziger
2 étoiles: Frank Schleck, John Gadret, Damiano Cunego, Jose Rujano, Domenico Pozzovivo, Ryder Hesjedal
1 étoile: Emanuele Sella, Hubert Dupont, Sylvester Szmyd, Mikel Nieve, Rigoberto Uran, Matteo Carrara, Jose Serpa, Taylor Phinney, Daniel Moreno

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Le tenant du titre, même s'il n'a endossé son maillot rose qu'un an après la fin du Giro 2011. De façon presque unanime, Michele Scarponi est en tout cas considéré comme le principal candidat à sa propre succession. Il veut gagner sur la route et on le comprend. Toutefois, l'an dernier, il avait couru dans l'ombre d'un intouchable Contador et sans jamais vraiment briguer la victoire. La pression sera bien supérieure pour lui cette fois. Sans l'Espagnol et sans Nibali, il est le dernier rescapé du podium de l'an dernier. L'équipe Lampre est prête à se consacrer entièrement à lui. Mais aucun coureur n'a réussi à gagner le Giro deux ans de suite depuis 1993. Sacré défi quand même pour lui.

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Double vainqueur du Giro (2006, 2010), il fait une fois de plus figure de favori. Il n'aura cette année pas Vincenzo Nibali à ses côtés, ni quelque part contre lui. L'Italien n'a rien montré depuis le début de la saison, il est vrai, gêné dans sa préparation par un accident à l'entraînement. Il se réserve sans doute pour sa course. Le Varésan avait annoncé qu'il ne viendrait sur le Giro que s'il avait les moyens pour gagner. La Liquigas a mis à sa disposition une équipe hautement compétitive. Son âge (34 ans) pourrait être un atout dans la gestion de la terrible dernière semaine, mais aussi un handicap s'il ne réussit pas à retrouver sa forme. Il aura cependant l'avantage de courir quelques étapes de montagne sur ses terres d'entraînement.

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Quatrième en 2011, l'Espagnol a fait de la victoire son objectif de l'année. Il était monté en puissance en fin de Giro l'an dernier et il serait bien inspiré d'en garder sous la pédale pour le finish de cette édition qui devrait satisfaire son tempérament de grimpeur. Lui se dit prêt à en découdre. Débarrassé de Contador et Nibali absents, sans grand spécialiste du contre-la-montre parmi les favoris, Purito estime que ce Tour d'Italie est tracé pour lui. Il sait que le nombre restreint de kilomètres chronométrés lui est favorable.

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Recruté par Astana en 2010 pour palier le départ d'Alberto Contador, Roman Kreuziger tarde à confirmer les espoirs qu'il avait semés chez Liquigas. Ses places d'honneur sont légion sur le Tour (9e en 2009, 8e en 2010) ou le Giro (5e en 2011). Mais il n'a jamais été à la bagarre pour la victoire finale. Or Astana en a fait son leader pour les courses à étapes et attend mieux du Tchèque. Ses qualités de rouleur couplées à ses bonnes dispositions en montagne doivent lui permettre de tutoyer les meilleurs. L’an passé, il a trop souvent peiné sur les étapes les plus corsées. Son début de saison discret (3e de Tirreno-Adriatico, 6e en Romandie) ne plaide pas en sa faveur. Mais, à 26 ans (dans deux jours), il n'a déjà plus tellement de temps à perdre.

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C'est l'une des inconnues de ce Tour d'Italie. Appelé de dernière minute pour remplacer Jakob Fuglsang blessé, le Luxembourgeois n'avait pas prévu de participer à la course et avait donc coupé son entraînement après les ardennaises, traversées sans briller. Mais Bruyneel en a décidé autrement, non sans avoir essuyé quelques frictions avec les frères Schleck. Une seconde participation au Giro (42e en 2005) pour l'aîné qui devra composer sans son cadet, mais avec une formation taillée pour la gagne dont Zaugg, vainqueur du dernier Tour de Lombardie. Sur le papier, il a largement les moyens pour s'illustrer, mais sera-t-il assez motivé pour l'aventure? Il promet que oui et annonce viser au moins un Top 5.

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Au terme de l'arrivée pentue de Castelfidardo, John Gadret signe ce 18 mai 2011 la plus belle victoire de sa carrière. Au nez et à la barbe de Joaquim Rodriguez, il conclut enfin après avoir si souvent tourné autour. Ce Giro 2011, qu'il termine à la troisième place après le déclassement de Contador, l'a installé parmi les cadors. Ses faiblesses lors des chronos l'empêchent de viser la victoire finale mais Gadret, qui fera l'impasse sur le Tour de France, mise tout sur ses trois semaines. Fan absolu de Marco Pantani, il vénère le Giro et vise un nouveau podium. Il faudra être entreprenant lors de la dernière semaine. Il monte doucement en puissance depuis quelques semaines et a retrouvé un peu de sérénité en Romandie. Comme l'an dernier...

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L'Italie, c'est son terrain. Il s'y est révélé en 2005 (troisième du général) et affirmé en 2011 (6e du général et deux victoires d'étape). Rujano s'inscrit dans la droite lignée des grimpeurs de poche sud-américains (48 kg sur la balance). Il n'aime rien de plus que lorsque les mollets piquent et que la route s'élève. Celui qui se considère comme le troisième meilleur grimpeur du monde (derrière Contador et Rodriguez) est le seul à avoir pu soutenir la comparaison avec El Pistolero l'an passé sur les étapes les plus sélectives du Giro. Ses grosses carences en contre-la-montre avaient hypothéqué ses ambitions de podium. Cette année, les trois semaines seront moins corsées. Pas forcément une bonne nouvelle pour lui.

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Huit ans, déjà, que Damiano Cunego a émergé au sommet en remportant le Giro à seulement 22 printemps. Depuis, le petit prince véronais n'a jamais pleinement confirmé, en tout cas sur le terrain des courses de trois semaines. A 30 ans, il reste pourtant un pur talent à surveiller et sa sixième place sur le Tour de France 2011 prouve qu'il peut toujours être un client. A son affaire lors du récent Tour du Trentin, dont il a pris la deuxième place, il va devoir malheureusement pour lui composer avec Michele Scarponi. Jusqu'à preuve du contraire, Cunego n'est pas le leader de son équipe. Mais en 2004, chez Saeco, il ne l'était pas non plus. Ça ne l'avait pas empêcher de mater Gibo Simoni...

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Le Tour du Trentin est souvent un excellent indicateur dans l'optique du Giro. Vainqueur du classement final et d'une étape en prime lors de cette épreuve de préparation, Domenico Pozzovivo est en forme, à n'en pas douter. Le leader de l'équipe Colnago est de la génération Cunego. Il avait d'ailleurs remporté le Baby Giro l'année du sacre du Véronais, en 2004. Excellent puncheur, Pozzovivo est un outsider intéressant avant cette édition 2012, particulièrement ouverte sur le papier. Mais il n'est rentré qu'une seule fois dans les 15 premiers (9e en 2008). Difficile donc de voir en lui un grand favori. Mais un client potentiel, oui.

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Quatre ans que Ryder Hesjedal n'avait plus mis les pieds sur le Giro. Ses deux premières participations n'ont pas laissé un ousvenir impérissable. Coureur complet, endurant, pas flashy mais sans grosse faille, le Canadien cherche à confirmer son remarquable Tour de France 2010. Le début de Giro pourrait lui être favorable, avec ce prologue initial et le contre-la-montre par équipes, exercice dans lequel la formation Garmin excelle. Il n'est donc pas impossible de le voir aborder la montagne en excellente position.