Tour d'Italie - Romain Bardet : "Je pensais vraiment pouvoir gagner…"
Mis à jour 29/05/2021 à 20:49 GMT+2
TOUR D’ITALIE - Passé à l’attaque loin de l’arrivée lors de la 20e étape, Romain Bardet est passé tout près de la victoire, battu par l’homme du jour Damiano Caruso. Une grosse déception pour le Français de la DSM, malgré la bonne opération comptable de la journée.
Avant d'en finir, Romain Bardet voulait laisser son empreinte dans ce Giro. En difficulté depuis le départ de Turin, encore plus dans cette troisième semaine où il a concédé beaucoup de temps à Sega di Ala, comme à l’Alpe di Mera, le Français avait à cœur de bien terminer son premier Tour d’Italie. Et ça tombait bien, cette 20e étape était taillée pour lui, avec cet enchaînement de trois cols favorables aux grandes manœuvres et aux tentatives désespérées. "L’équipe était très motivée ce matin et moi aussi, on n'avait rien à perdre, raconte le Français. J'étais 6e du général ce matin et pas une menace pour le maillot rose. Je n’avais été très souvent actif sur ce Giro, donc c'était bien de se porter à l'avant". Et, comme souvent quand il le fait, le natif de Brioude l’a fait avec brio.
C’est sa formation DSM qui a pris les choses main dans l’ascension du Passo San Bernardino, avec notamment un gros travail de Nicolas Roche, avant de s’échapper à trois dans la descente, Bardet étant accompagné par Chris Hamilton et Michael Storer. Deux équipiers de luxe qui ont réalisé un travail exceptionnel par la suite, dans la vallée, puis dans le Passo della Sluga, pour permettre à Romain Bardet d’avoir la montée finale vers une avance de 40’’ sur le groupe maillot rose. "Bravo à l'équipe DSM, un grand coup de chapeau à mes coéquipiers, saluait Bardet. Ils ont vraiment fait une super course. On a tout donné et on n’a rien à se reprocher.".
D’autant que le Français a réalisé l’une des bonnes opérations du jour au classement général en s’emparant de la 5e place. "On gagne une place au classement général avant le chrono de demain, mais c’est vrai que c'est un peu rageant, avoue t-il. J'étais en bonne position pour gagner, il ne manquait pas grand-chose". Mais il n’y avait pas grand-chose à faire contre ce Caruso-là.
Avoir Bahrain-Victorious à l'avant, c'était à la fois une chance et un inconvénient
Sorti dans la descente du Passo San Bernardino, quelques secondes après Bardet, Damiano Caruso et son équipier Pello Bilbao ont rapidement rattrapé les coureurs de la DSM et s’est alors suivi une parfaite collaboration entre les équipiers du Français et de l’Italien. De quoi creuser l’écart avec le groupe maillot rose et lancer les deux hommes avec une avance suffisante au pied de la dernière ascension. "J’ai voulu jouer un peu dans la dernière ascension, Caruso avait plus intérêt à rouler que moi, raconte le natif de Brioude. Mais les jambes m'ont lâché à trois kilomètres du sommet. Je pensais vraiment pouvoir gagner aujourd'hui (samedi), donc je suis forcément très déçu".
Finalement 4e à l’arrivée, Romain Bardet ne pouvait s’empêcher de ruminer la présence des Bahrain-Victorious dans son offensive. "Avoir Bahrain-Victorious à l'avant, c'était à la fois une chance et un inconvénient, regrette le Tricolore. Mais c’est comme ça…" Une victoire d’étape aurait forcément égayé une première participation au Giro encourageante par ailleurs, avec au top 10 au général, son premier sur un Grand Tour depuis près de trois ans (6e du Tour 2018).
"La découverte du Giro se sera plutôt bien passée globalement, mais j'aurai un peu de regrets par rapport à aujourd’hui", raconte Bardet.Mais le Français n’aura pas le temps de ruminer bien longtemps. Avec le danger que représentent Martinez, Carthy ou Almeida, le Tricolore de la DSM devra réussir un exploit dans le chrono de Milan pour éviter une 8e place qui représenterait bien mal le niveau du Français lors de la 20e étape. Mais peut-être plus celui de son Tour d’Italie.
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