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Phonak, sourde au dopage?

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/07/2006 à 11:50 GMT+2

L'affaire Floyd Landis n'est-elle qu'un pavé de plus dans la mare de la Phonak? L'équipe suisse a été confrontée à plusieurs reprises à des problèmes de dopage depuis sept ans: Hamilton, Botero, Gutierrez,… Depuis son arrivée en 2004, John Lelangue tente

"Il est temps maintenant que l'UCI se pose la question sur Phonak. Huit ou neuf cas positifs en trois ans: ce ne peut plus être du hasard". Les mots sont du manager de la Quick Step, Patrick Lefevère. Ils résument bien à quel point les différentes affaires qui ébranlent la Phonak depuis des années commencent à peser sur la réputation de l'équipe. En 2004, trois coureurs ont été convaincus de dopage sanguin et licenciés par la formation suisse: Oscar Camenzind, ancien champion du monde en 1998, pour prise d'EPO, Tyler Hamilton, champion olympique du contre-la-montre à Athènes, et Santiago Perez, deuxième de la Vuelta en 2004, avec trois victoires d'étape.
La même année, la commission des licences de l'UCI refusait l'accès au ProTour à l'équipe suisse. Le Tribunal arbitral du sport revenait lui sur cette décision et la Phonak appelait John Lelangue à la rescousse pour diriger et pour faire "le ménage". Suite à ces affaires, le Belge définit alors un protocole soumettant systématiquement les coureurs, cinq jours avant une épreuve, à des analyses sanguines comportant divers paramètres (globules rouges, hémoglobine, hématocrite,...). Des analyses nettement plus contraignantes que celles validées par l'UCI. L'équipe se réserve même le droit d'exiger d'un coureur qu'il ne prenne pas part aux compétitions et soit mis au repos.
Quel avenir pour l'équipe?
La Phonak pense pouvoir chasser ses vieux démons. Mais malgré ces efforts, l'équipe continue d'alimenter la chronique au-delà des performacnes sportives. D'abord, à cause de Santos Gonzalez, interdit de départ par son employeur au matin de la 18e étape de la Vuelta en septembre dernier. Puis par Santiago Botero et José Enrique Gutierrez, dont les noms sont cités dans l'enquête en cours en Espagne, la fameuse affaire "Puerto". Des noms ronflants mais pas seulement. D'autres, moins connus du grand public, ont eu aussi maille à partir avec la réglementation antidopage. C'est le cas du Suisse Sascha Urweider, déclaré positif en début d'année... à la testostérone.
Cette année, John Lelangue a été le premier directeur sportif à réagir en écartant d'emblée Botero et Gutierrez du Tour de France. Avec la répercussion médiatique du contrôle antidopage positif de Floyd Landis, l'avenir de l'équipe s'inscrit pourtant en pointillé. Le spécialiste des appareils auditifs avait, bien avant, décidé de raccrocher en fin de saison pour laisser sa place à I-Shares, une société financière. "Je n'ose imaginer le pire mais je m'y prépare, expliquait l'un des directeurs sportifs Phonak, René Savary. On a retrouvé un repreneur mais j'imagine que, si les faits étaient confirmés, tout cela volerait en éclats." Pas sûr en effet que la société I-Shares, ou une autre, ait envie d'avoir son nom associé au dopage.
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