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Cavendish fait sa loi

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/07/2008 à 17:30 GMT+2

Mark Cavendish a remporté au sprint la 8e étape, vendredi à Toulouse, devant son coéquipier Gerald Ciolek et Jimmy Casper (Agritubel). Le Britannique, vainqueur à Châteauroux, signe son 2e succès. Carton plein pour Columbia qui conserve aussi le maillot

Qu'il fasse soleil ou qu'il pleuve, Mark Cavendish boucle de plus en plus souvent les sprints les bras levés. Seule l'arrivée massive à Saint-Brieuc lui a jusque-là échappé pour tomber dans l'escarcelle déjà bien fournie de Thor Hushovd (6 succès d'étape sur le Tour). Au rythme où elle se remplit, celle du Britannique débordera bientôt, lui qui a signé vendredi sa deuxième victoire en trois jours, après celle acquise à Châteauroux (5e étape). Et ce n'est que sa 2e participation au Tour.
Le sprint a sans doute trouvé son cador en la personne du coureur de Columbia. Sur les routes hexagonales, le natif de l'Ile de Man a déjà signé autant de succès que sur les lignes d'arrivée du Giro en mai, réglant à chaque fois les habituels favoris de l'exercice. A 23 ans seulement. Et l'ancien coureur de T-Mobile n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. A sa collecte sur route, il a également ajouté des succès sur piste. Il fut d'ailleurs sacré champion du monde de l'américaine, en avril dernier à Manchester.
Columbia carton plein
De la piste, il tient d'ailleurs cette explosivité qui lui a permis de sortir au dernier moment dans la Ville Rose. A 200m de la ligne, Jimmy Casper, parti pourtant dans un excellent timing, pensait pouvoir faire la différence, malgré Oscar Freire dans sa roue, suivi des deux Columbia, Gerald Ciolek et Cavendish. Mais comme à son habitude, ce dernier, d'un écart sur la droite, déboîtait aux 100m pour venir sauter le Français, l'Espagnol et son coéquipier. Dans sa position caractéristique complètement à plat sur le guidon, Cavendish s'imposait détaché, sa pointe de vitesse ayant rapidement fait la différence, devant Ciolek et Casper. Freire prend la 4e place et s'adjuge du même coup le maillot vert du classement par points. Forster (5e), Zabel (6e) et Hushovd (9e) ne sont pas loin. Seul Robbie McEwen rate encore le coche (17e).
Deux victoires d'étape au compteur, un maillot jaune toujours ancré sur les épaules de Kim Kirchen et le blanc propriété du Suédois Thomas Lövkvist, ça plane pour la Columbia, logiquement meilleure équipe du Tour de France. Si la première bordure, jeudi, fut l'oeuvre de la CSC, la formation américaine garde, quant à elle, le cap sans s'affoler. Et personne ne lésine sur les efforts au sein de la bande de Bob Stapleton pour défendre ses acquis. On a ainsi vu le leader au général en personne participer au mouvement collectif pour mettre ses sprinters sur orbite alors que la Quick Step tentait d'amener Gert Steegmans à bon port dans la cité haut-garonnaise.
Lefèvre et son oreillette
"Nous sommes l'équipe la plus forte sur le Tour", lâche sans détour Cavendish à l'arrivée. "Nous avons eu beaucoup de travail dès le début de l'étape, mais nous avons une équipe très forte pour travailler devant. Aujourd'hui, c'est un grand succès pour l'équipe", ajoute Kirchen. Et comme bien souvent depuis le coup d'envoi de l'édition 2008, ce sont les Français qui ont donné du fil à retordre au peloton.
Laurent Lefèvre fut le premier à tirer, faussant compagnie aux coureurs un bon moment avant d'être rejoint par Amets Txurruka (Euskaltel), Christophe Riblon (AG2R) et son coéquipier chez Bouygues Telecom Jérôme Pineau. Drôle de situation d'ailleurs pendant près d'une heure lorsque Lefèvre continuait son travail à l'avant alors que son équipier produisait son effort pour le rattraper, une minute derrière lui. Au sein de la formation vendéenne, on invoque un problème d'oreillette pour expliquer cette drôle de situation d'un coureur qui n'attendait pas le renfort d'un équipier...
Comptant jusqu'à 5'25" d'avance, le quatuor perdait progressivement du terrain dans les 60 derniers kilomètres. A trop tergiverser et à tarder à se mettre en place, les équipes de sprinters auraient pu une fois encore se brûler les doigts lorsque Txurruka et Pineau finissaient par accélérer. Sous une pluie battante, ils étaient finalement repris à moins de 4 km de la ligne par le gros abattage du Crédit Agricole, de la Liquigas et de la Quick Step. Une météo qui fut fatale à Riccardo Ricco, victime d'une chute à un rond-point et qui souffrirait du poignet et du genou.
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