Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La lutte à la française

ParAFP

Publié 17/07/2008 à 14:00 GMT+2

Souvent critiquée, la lutte antidopage à la française porte néanmoins ses fruits depuis plusieurs années. Après 12 étapes, trois têtes sont tombées dont celle de Riccardo Ricco. Débutée avant le début du Tour de France, la stratégie de ciblage intensif de

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), maître d'oeuvre de la politique antidopage du Tour de France, a adopté une stratégie de ciblage intensif payante comme en atteste le contrôle positif de l'Italien Riccardo Ricco, révélé jeudi.
Ricco, l'une des stars du début de l'épreuve, serait finalement tombé pour usage de CERA, une forme d'EPO à effet prolongé récemment mise sur le marché, après une semaine d'acharnement des préleveurs de l'AFLD qui le ciblaient depuis le départ du Tour le 5 juillet. Comme Manuel Beltran.
Après l'Espagnol de Liquigas, positif à l'EPO à l'issue de la 1re étape, le Cobra est le deuxième coureur victime du ciblage de l'AFLD. Selon l'AFP, Moises Duenas, lui aussi pris à l'EPO lors de la 4e étape, n'était en effet pas ciblé, mais est passé au contrôle antidopage après avoir été tiré au sort.
L'AFLD, entièrement responsable des contrôles sur ce Tour en raison de la rupture entre les organisateurs (ASO) et l'Union cycliste internationale (UCI), n'avait pourtant rien caché de ses intentions, avant le départ comme durant la course, annonçant une stratégie "plus ciblée et aléatoire" qu'à l'époque où l'UCI était chargée des contrôles, sans pour autant vouloir accroître leur nombre (entre 180 et 200).
"Inquiétude médicale"
Le 3 et 4 juillet, à la veille du départ de Brest, l'Agence a donc fait pratiquer des prélèvements sanguins sur les 180 coureurs au départ. Privée de toute compétence en matière sanitaire, l'AFLD ne pouvait prononcer d'interdiction de départ liée à des valeurs sanguines anormales, mais a pu se référer à ces paramètres afin de se faire une idée de la "propreté" du peloton et des coureurs à surveiller.
Une fois les analyses -réalisées par le laboratoire de Lausanne partenaire de l'UCI dans le programme passeport sanguin- revenues à Paris, l'Agence a, le 8 juillet, exprimé par lettre à plusieurs coureurs "l'inquiétude strictement médicale" suscitée par leurs valeurs sanguines, selon les mots de Pierre Bordry, président de l'AFLD. Une manière à peine voilée de leur signifier qu'ils étaient dans le viseur.
L'AFLD les "a alertés de manière graduée" , explique-t-on à l'Agence, manière de dire que tous les coureurs - sur une bonne douzaine avertis -, ne provoquaient pas le même degré d'inquiétude. Cinq seulement, selon l'Equipe, auraient provoqué de réelles suspicions. Parmi eux se trouvait Ricco, contrôlé à au moins quatre reprises depuis le début du Tour.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité