Le journal du Tour

L'Espagnol Carlos Sastre a révélé mercredi que Lance Armstrong s'était excusé auprès de lui pour avoir dévalorisé sa victoire dans le Tour de France 2008. "Mercredi matin, j'ai rencontré Armstrong avant le départ et je l'ai félicité pour la course de son équipe dans le contre-la-montre de Montpellier", a dit Sastre, "ensuite, il s'est excusé pour ses commentaires et pour ce qu'il a écrit sur ma victoire l'an dernier sur le Tour de France". "C'était important pour moi, parce qu'il a de nouveau suscité chez moi le respect que j'avais toujours eu pour lui", a ajouté l'Espagnol. Lance Armstrong avait déclaré avoir décidé de revenir à la compétition en voyant Sastre prendre le maillot jaune à l'Alpe-d'Huez et gagner le Tour de France en juillet dernier.

Dans le duel entre Lance Armstrong et Alberto Contador, la presse espagnole a évidemment choisi son camp. "La présence d'un méchant, très méchant, Armstrong, et d'un gentil très gentil, Contador aiguise l'intérêt pour la course. Nous espérons tous que le gentil va gagner. Mais nous ne savons pas quand. Vendredi, peut-être, sur les cimes d'Andorre", résume ainsi le quotidien sportif AS. Après la bordure de lundi, la presse ibérique est persuadée que Contador a "un ennemi à la maison". Et la pique vénéneuse d'Armstrong - "Il ne fallait pas être prix Nobel pour savoir qu'il fallait courir devant" - n'a pas contribué à calmer les esprits des journalistes. L'accueil pourrait donc être chaud pour le texan à Barcelone.

Les neuf équipes membres du Mouvement pour un cyclisme crédible ont décidé de faire passer des contrôles sanguins inopinés à leurs coureurs par un expert indépendant lors du Tour de France pour vérifier qu'ils n'ont pas reçu d'infiltrations. Lancé en 2007, le MPCC, qui regroupe l'ensemble des équipes américaines (Columbia, Garmin) françaises (AG2R, Agritubel, Bouygues Telecom, Cofidis, Française des Jeux) et néerlandaises (Rabobank, Skil), entend jouer la carte de la transparence, en se pliant à des mesures plus strictes que les exigences du code mondial antidopage. Lors d'une réunion mardi soir à Montpellier, les manageurs et médecins de ces neuf équipes se sont à nouveau engagés à ce que leurs coureurs ne reçoivent aucune infiltration de corticoïdes pendant le Tour de France.

Robert Gesink, qui a chuté mercredi dans la 5e étape du Tour de France, souffre d'une fracture du radius et doit renoncer à poursuivre la course. Gesink qui a rallié l'arrivée à Perpignan en avant-dernière position à près de dix minutes du vainqueur, Thomas Voeckler; est allé passer des examens complémentaires après la course. "Les radiographies ont révélé la présence d'une fracture de l'extrémité inférieure du radius gauche qui a été confirmée par scanner", ont précisé les médecins. Impossible de continuer dans ces conditions. Gesink est le troisième coureur à quitter le Tour 2009. Ils sont donc 177 à avoir pris le départ de Gérone jeudi midi. Le jeune grimpeur néerlandais disputait son tout premier Tour.

Barcelone a sorti le grand jeu pour accueillir pour la troisième fois le Tour de France. La cité catalane s'est parée de jaune pour les deux jours à venir, à la place du sang et or catalan. "Notre souhait est que Barcelone devienne une vague jaune, à mesure qu'avance la tête de la course", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la mairie, qui devait distribuer des cartons jaunes que le public agitera sur le passage du peloton pour créer cet effet. La ville estime que 400.000 personnes se masseront dans les rues pour voir défiler les coureurs. Les "Vélib" de Barcelone ("Bicing") seront décorés avec des autocollants jaunes pour rappeler l'événement, majeur: la Grande Boucle n'a plus fait escale à Barcelone depuis 1965, après un premier passage en 1957.