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Bordry : "Pas de seuil"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/09/2010 à 09:37 GMT+2

L'ex-président de l'AFLD relève "qu'il n'y a pas de seuil" concernant le clenbutérol, le produit détecté dans les urines d'Alberto Contador. "C'est un produit interdit" souligne le patron démissionnaire de l'agence française.

2008 Tour de France AFLD President Pierre Bordry

Crédit: Imago

Au moment où il a démissionné de l'Agence française de lutte antidopage, vendredi dernier, Pierre Bordry savait "depuis quelques temps" qu'il y avait eu "des résultats anormaux" concernant les contrôles subis par Alberto Contador sur le Tour de France. Informé jeudi soir de l'imminence de la suspension provisoire du triple vainqueur de la Grande Boucle, il a été renforcé dans sa conviction, assénée jeudi matin sur RTL, que "le Tour de France traîne de véritables boulets".
Interrogé sur le système de défense de l'Espagnol (contamination alimentaire) et la faible concentration relevée dans les deux échantillons, Pierre Bordry ne dissimule pas son scepticisme sur la capacité du coureur à faire valoir sa version. "C'est un stéroide anabolisant pour lequel il n'y a pas de seuil, a-t-il expliqué jeudi matin sur RTL. Que la quantité soit faible ou importante, le clenbutérol est sur la liste des produits interdits. Il (Contador) peut trouver des tas d'éléments de défense, qu'il en ait pris d'une manière ou d'une autre, cela n'empêche pas que c'est un produit interdit."
"C'est grave, il faut clarifier la situation, a ajouté Bordry. Le sportif doit se défendre, expliquer pourquoi il a fait ça et comment il a fait ça. C'est tout à fait malheureux. " L'ex-chef de l'AFLD explique que "l'intervention de l'Agence mondiale antidopage a été très importante dans le Tour 2010", pour faire comprendre qu'il est encore très difficile à ses yeux de susciter la mobilisation de l'UCI et des organisateurs, même s'il n'a jamais cité ASO dans son entretien.
"Ce qui est important, a-t-il souligné, c'est que la qualité des contrôles et la qualité des laboratoires, il faut que les laboratoires aient des moyens pour affiner les techniques.Or, en France, on n'a que peu de moyens et on manque du soutien nécessaire pour des opérations dans les compétition majeures." Pierre Bordry a déjà regretté le manque de soutien public du ministère des Sports lorsqu'il a formulé une demande de contrôles additionnels sur le Tour de France, demande refusée par l'UCI mais approuvée par l'AMA. "Le budget de l'agence est de l'ordre de 8 millions d'euros par an, conlut-il. C'est à peine le budget d'une équipe cycliste du Tour de France. C'est dérisoire."
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