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Du grand Vino !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/07/2010 à 17:50 GMT+2

Alexandre Vinokourov a de la suite dans les idées. Repris tout près de l'arrivée la veille à Mende, le Kazakh a remis ça dans le final à Revel, samedi, lors de la 13e étape. Et cette fois, il est allé au bout, pour s'offrir sa 4e victoire d'étape sur le Tour. Il montre la voie à suivre à Contador...

2010 Tour de France Alexandre Vinokourov (Astana)

Crédit: AFP

Ce type a le panache dans les gènes. Cette façon de concevoir la course ne s'apprend pas dans les livres. Elle ne s'injecte même pas par intraveineuse. C'est un instinct. Une façon d'être. Presque un art de vivre. Alexandre Vinokourov est comme ça. Il l'est à 36 ans comme il l'était à 25. Le Kazakh a toujours eu un sens inné de l'attaque, doublé d'une science de la course unique. Il a sorti de sa besace ces deux qualités qui le caractérisent samedi à Revel, pour signer une victoire qui lui ressemble bien.
Malin comme il est, Vino savait pertinemment que ce final en terre cathare lui serait favorable. Sorti dans la côte de Saint-Ferréol (courte mais sèche bosse, avec sa pente de 2 kilomètres à 6% de moyenne) à huit kilomètres de l'arrivée, il a d'abord fondu sur l'ancien champion du monde Alessandro Ballan (BMC) qui avait déclenché les hostilités. Il a basculé en tête juste après le sommet, avant de filer comme une bombe dans la descente, dont le tracé sinueux l'a toujours maintenu hors de portée visuelle du peloton. Le temps que le paquet se recompose et se réorganise, Vino avait pris 20 secondes d'avance aux deux kilomètres. L'affaire était dans le sac. S'il était frustré par le dénouement de vendredi à Mende, il n'aura pas mis longtemps à évacuer sa déception. En Lozère, il était passé à quelques hectomètres de la victoire, avant d'être condamné par le retour de Joaquin Rodriguez et Alberto Contador, son leader.
Rien que du plaisir
Alors, même si les consignes chez Astana étaient de rester au chaud samedi, avant d'aborder les Pyrénées, il n'a pu résister. Cette bosse, dans le final, c'était comme un gâteau posé devant la table sous les yeux d'un enfant. Vino l'a croqué. Il était bien bon... Sacré Vino, quand même. Dévoué comme personne à Contador, auquel il sert de parfait lieutenant voire de guide, il trouve quand même le moyen de jouer sa carte personnelle à l'occasion. Il n'y en a pas deux comme lui... Banni du Tour il y a trois ans pour un contrôle positif, Vinokourov a payé. Et si son retour a parfois suscité un certain malaise, comme lors de sa victoire dans Liège-Bastogne-Liège en avril dernier, quand il avait été accueilli par les sifflets du public belge. Il en avait été meurtri. Mais sur ce Tour, il ne veut penser qu'au plaisir qu'il prend.
Comme on le pressentait, il était donc possible de fausser compagnie au peloton à Revel. Les sprinters ont dû se contenter de la deuxième place. Dommage pour Mark Cavendish, qui s'est une fois encore montré le plus rapide en réglant Alessandro Petacchi, lequel, au passage, reprend le maillot vert à Thor Hushovd. Cav' devra maintenant passer les Pyrénées pour décrocher une quatrième victoire, pas avant vendredi prochain. Son équipe avait pourtant tout fait pour lui offrir la possibilité de gagner samedi, en roulant derrière l'échappée du jour. Tant pis pour Sylvain Chavanel, Pierrick Fédrigo et Juan Antonio Flecha. Ils ont fait un bon bout de chemin ensemble avant d'être repris à l'orée des 10 derniers kilomètres. Pas évident de résister à tout un peloton. A moins de s'appeler Vinokourov...
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