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Landis accuse encore

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/07/2010 à 11:10 GMT+2

L'Américain Floyd Landis avait déjà mis en cause l'US Postal, Lance Armstrong et Johan Bruyneel en mai dernier. Il en a remis une couche aujourd'hui dans le Wall Street journal, détaillant notamment des transfusions sanguines sur le Tour de France 2004 et des ventes de vélos pour financer le dopage.

Ce n'est évidemment pas une coïncidence si le Wall Street Journal publie ce samedi, jour de Grand Départ à Rotterdam, ces nouvelles révélations de Floyd Landis. Même si l'Américain, vainqueur déchu du Tour de France 2006, avait déjà lancé au mois de mai de nombreuses accusations, avouant au passage ses propres années dopage, nul doute que cette deuxième sortie, aussi détaillée que sordide, va encore secouer le peloton, notamment Lance Armstrong, que Landis espère sans doute perturber et discréditer avant sa 13e Grande Boucle. Tout comme sa formation RadioShack et son manager Johan Bruyneel.
Que nous apprend de neuf Floyd Landis? Il raconte une journée de repos du côté de Saint-Léonard-de-Noblat, terre d'adoption d'un certain Raymond Poulidor, dans le Limousin, le 12 juillet 2004. Dans un hôtel non loin du village, une chambre de la formation US Postal est réservée à des fins particulières: des transfusions sanguines. Des membres du staff gardent l'entrée. Deux médecins supervisent à l'intérieur. Landis assure y être passé aux côtés de Lance Armstrong, George Hincapie et José Luis Rubiera. Cette année là, Armstrong remportera son sixième Tour de France avec plus de six minutes d'avance sur l'Allemand Andreas Klöden.
Testostérone, cocaïne, sang et stripteaseuses
Pêle-mêle, Landis évoque encore de nombreux épisodes. Toujours sur le Tour 2004, une autre séance collective de transfusion sanguine, dans l'autobus de l'équipe, arrêté sur une petite route de montagne, soi-disant pour un problème mécanique. En 2000, alors qu'il vient de signer à l'US Postal, un stage de préparation à Austin, Texas, où les coureurs sont "accompagnés" par l'alcool, la cocaïne et des stripteaseuses. En 2002, un passage par la résidence d'Armstrong à St-Moritz (Suisse) où il rencontre le Docteur Ferrari. Cette même année, Armstrong lui aurait aussi donné des patchs de testostérone pour mieux récupérer. Enfin en 2003, toute l'équipe aurait fait un détour par Gérone, en Espagne, pour se faire prélever du sang dans un appartement.
Autant d'épisodes qui, selon Landis, étaient nécessaires pour que le grand patron le prenne comme l'un de ses "Boys" sur la Grande Boucle. Des propos confimés par un autre ancien coureur Chad Gerlach. "J’ai personnellement vu cela. Je ne suis pas prêt à faire des révélations sur mes amis, et donner des noms. Je dis juste que j’ai vu cela. C’était quelque chose de systématique.” Landis évoque encore un système de vente de vélos mis en place pour financer ce programme de dopage. Toujours selon le Wall Street Journal Robert Burns, un cadre de la marque Trek qui fournit alors l'US Postal, aurait même confié aux fédéraux chargés de l’enquête avoir eu connaissance de ventes de vélos, sans savoir dans quel but cela avait été fait. 
En mai dernier, quand Landis avait lancé ses premières accusations, il disait vouloir "soulager sa conscience ne plus faire partie de ce grand mensonge". Lance Armstrong, de son côté, les avait balayées d'un revers de la main expliquant "ne pas vouloir gaspiller son temps" avec des "allégations qui ne valaient pas la peine d'être développées". Il vient de faire de même cette fois ci expliquant que landis n'avait "aucune crédibilité" et que le Wall Street Journal, ne visait "qu'à se faire de la publicité". On attend de voir la position des organisateurs, habitués à ce genre de révélations de dernières minutes et qui n'ont pas eu peur, ces dernières années, de faire le ménage le jour même du Grand Départ.
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