Milram, bonnet d'âne

. LIQUIGAS (Italie) - 9/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Roman Kreuziger (9e)
Coureurs dans le Top 10: 1
Jours en Jaune: 0

- Bilan: S'ils ont fini ce Tour au complet avec une honnête 9e place de Roman Kreuziger, les hommes de Stefano Zanatta ont tout de même déçu sur cet opus 2010. Au départ, Ivan Basso, auréolé de son large succès sur le Giro, clamait pourtant haut et fort qu'il visait au moins le podium. Trois semaines plus tard, le Varésan a sans doute compris qu'on ne pouvait plus doubler avec succès le Tour d'Italie et le Tour de France. Dans le dur dans les Pyrénées, il aurait pu être suppléé par le prometteur Roman Kreuziger mais le jeune Tchèque, limité en haute montagne et presque à l'agonie dans le contre-la-montre de Pauillac, a dû, comme l'an dernier, se contenter de la 9e place. Pour le reste, hormis les promesses affichées par Daniel Oss, pas grand chose à dire à propos d'une formation qui s'est montrée des plus discrètes.

- Le top: Le magnifique baroud de Daniel Oss sur la route de Bordeaux. Le jeune rouleur italien, 23 ans, déjà 5e de Gand-Wevelgem au Printemps, est rentrée deux fois dans le Top 10 en première semaine (6e à Bruxelles, 8e à Reims) avant de tenir la dragée haute au peloton pendant de longs kilomètres sur les routes de Gironde.

-Le flop: La faillite d'Ivan Basso incapable de tenir le rythme des costauds dans la traversée pyrénéenne et finalement 32e de ce Tour de France à près d'une heure de Contador. Même s'il a été malade sur la fin, il n'était de toute façon pas en mesure de jouer la gagne, ni même le podium.

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. TEAM SKY (Grande-Bretagne) - 8/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Thomas Löfkvist (17e)
Coureurs dans le Top 10: 0
Jours en Jaune: 0

- Bilan : Malgré un budget sans commune mesure avec les autres équipes du peloton, la toute récente formation britannique a été très loin de tenir les promesses que son lancement en grande pompe avait suscitées. Bradley Wiggins n'a ainsi jamais été en mesure de confirmer la constance et la régularité qu'il avait affichées l'an dernier sous les couleurs de l'équipe Garmin. Edvald Boasson Hagen a eu le mérite de montrer le maillot mais il est encore un peu tendre dans les arrivées massives pour jouer la gagne face aux ténors de la dernière ligne droite que sont Cavendish et Petacchi. Juan-Antonio Flecha, baroudeur devant l'éternel, a bien tenté sa chance mais ses échappés vers Revel et le sommet du Tourmalet étaient toutes deux condamnées à l'échec. Au général, seul le polyvalent Suédois Thomas Löfkvist est parvenu à tirer son épingle du jeu. Sa 17e place à Paris n'est toutefois pas de nature à masquer un bilan qu'on peut sans peine qualifier de décevant.

- Le top: La fraicheur de Geraint Thomas pas loin d'inquiéter Thor Hushovd à l'arrivée à Arenberg. Elégant porteur du maillot blanc en première semaine, il a ensuite montré ses limites dans les ascensions mais ses qualités de rouleur associées à une pointe de vitesse non négligeable devraient lui permettre de continuer à faire parler de lui.

-Le flop: L'incapacité de Bradley Wiggins à confirmer sa 4e place de l'an dernier. Malgré des ambitions clairement assumées avant le départ de Rotterdam et une équipe à son entière dévotion, le Britannique n'a jamais été dans le rythme des meilleurs en montagne.

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. BMC RACING TEAM (Etats-Unis) - 8/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Cadel Evans (26e)
Coureurs dans le Top 10: 0
Jours en Jaune: 1

- Bilan: Tout avait parfaitement commencé pour la formation américaine qui avait fait le choix de tout mettre en œuvre pour permettre à Cadel Evans d'aller chercher la victoire à Paris. Au soir de la première étape alpestre, le champion du monde avait troqué sa tunique irisée contre le maillot jaune. Malheureusement pour lui, une chute dont il fut victime lors de cette même étape ruina la suite de son Tour de France. Souffrant d'un trait de fracture au coude gauche, l'Australien a ensuite sombré dans les profondeurs du classement sans pour autant se résigner à l'abandon. Ses coéquipiers, pourtant délivrés de sa tutelle, n'ont ensuite pas été en mesure de relever le gant et d'aller chercher un succès d'étape. Une vraie déception pour une équipe qui, sur le papier, apparaissait comme l'une des plus solides dans le registre du baroud.

- Le top: La première semaine de course de Cadel Evans, auteur d'un bon prologue, d'une étape parfaite sur les pavés et d'une belle ascension vers Avoriaz qui lui a permis d'endosser très temporairement le maillot jaune.

-Le flop: L'incapacité du quatuor d'hommes forts et expérimentés (Hincapie, Ballan, Kroon et Burghardt) à faire mouche dans les échappées. Considérés comme d'excellents baroudeurs et de potentiels chasseurs d'étapes, ils n'ont pas été capables de tenir leur rang sur la Grande Boucle.

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. COFIDIS (France) - 7/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Julien El Farès (27e)
Coureurs dans le Top 10: 0
Jours en Jaune: 0

- Bilan: L'équipe dirigée par Eric Boyer est la seule formation française à ne pas avoir réussi à remporter une étape sur ce Tour de France. Stéphane Augé, Julien El Farès, Sébastien Minard, Amaël Moinard et Rémi Pauriol ont bien tenté leur chance mais ils n'ont jamais pu aller au bout soit par manque de discernement, de jambes ou même de chance. Avant son abandon, Rein Taaramae qui visait le général était déjà très loin tandis que Samuel Dumoulin, vainqueur à six reprises en début de saison mais très éprouvé par la chaleur, a du se résoudre à quitter la course en deuxième semaine. Damien Monier, vainqueur d'étape sur le Giro, a longtemps fait bonne figure au général avant de craquer totalement dans les Pyrénées.

- Le top: La régularité de Julien El Farès, 24 ans, qui termine son premier Tour de France à la 27e place.

-Le flop: Le sens tactique de Rein Taaramae qui, malgré des ambitions clairement assumées pour le général, a couru la première semaine comme un feu- follet au risque de s'épuiser.

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. FOOTON-SERVETTO: (Espagne) - 6/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Rafael Valls (53e)
Coureurs dans le Top 10: 0
Jours en Jaune: 0

- Bilan: Contesté au départ de l'épreuve, l'équipe Footon-Servetto n'a pas franchement convaincu sur ce Tour de France. Présentant une formation très jeune et inexpérimentée au plus haut niveau, Mauro Giannetti a néanmoins pu se satisfaire de la belle combativité de ces hommes sur tous les terrains. Malgré une malchance persistante qui a contraint quatre de ses coureurs à l'abandon, l'équipe Footon-Servetto, emmenée par Rafael Valls, a fait avec les moyens du bord en se lançant régulièrement dans de longues échappées. Pas de quoi convaincre en tout cas ceux qui pensent que Saur-Sojasun et Vacansoleil auraient davantage eu leur place à Rotterdam que la formation espagnole.

- Le top: La combativité de Rafael Valls en montagne. A seulement 23 ans, le grimpeur espagnol a pris date pour l'avenir. A coup sûr, un garçon qu'on reverra jouer les premiers rôles dans les reliefs sur les prochains Tour de France.

-Le flop: Des pépins et des chutes à la chaîne qui ont contraint Manuel Cardoso, Fabio Felline, Markus Eibegger et Iban Mayoz à l'abandon. Au final, les coureurs de la formation espagnole ont fini le Tour à 5. Pas facile dans ses conditions de se mettre en évidence.

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. MILRAM (Allemagne) - 4/20
Victoire d'étapes: 0
Meilleur classement: Thomas Rohregger (74e)
Coureurs dans le Top 10: 0
Jours en Jaune: 0

- Bilan: Sans aucun doute la formation la moins en vue sur ce Tour de France. Linus Gerdemann, vainqueur d'étape et éphémère maillot jaune sur le Tour 2007, a été totalement transparent cette année. Incapable de jouer le général, il n'a jamais non plus tenté sa chance de loin pour aller chercher une étape. Gerald Ciolek, annoncé comme un potentiel rival de Mark Cavendish au départ de Rotterdam, n'est rentré qu'à trois reprises dans le Top 10 de sprints massifs. Fabian Wegmann, habituellement très offensifs, s'est montré étonnamment discret. De son côté, le champion d'Allemagne Christian Knees, 21e à Paris l'an dernier, figurait chaque jour parmi les premiers lâchés en montagne. Enfin, Johannes Fröhlinger, un temps considéré comme un grand grimpeur, a traversé ce Tour de France 2010 comme une âme en peine.

- Le top: Pas facile de trouver de quoi se réjouir dans le bilan de la formation allemande mais si nous devions retenir qu'un résultat ce serait la 2e place de Gerald Ciolek à Montargis derrière Mark Cavendish.

-Le flop: La nouvelle déception suscitée par Linus Gerdemann, espoir contrarié du cyclisme d'outre-Rhin, qui est passé totalement à côté de son Tour de France.