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Parole à la défense

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/07/2010 à 20:41 GMT+2

A l'arrivée de la 15e étape, Alberto Contador a pris les commandes du Tour de France. Pour huit secondes. L'Espagnol a surtout profité de l'incident mécanique d'Andy Schleck pour lui ravir le maillot jaune. "El Pistolero" s'en défend : il n'a pas vu pourquoi le Luxembourgeois a été retardé.

CYCLING 2010 Tour de France Alberto Contador

Crédit: AFP

Le malaise est palpable. Même s'il s'en défend, Alberto Contador a du mal à le dissiper. Au soir de la 15e étape, Alberto Contador a donc endossé le maillot jaune. Comme en 2008, à Verbier. Dans le même timing. C'est un fait. Sur le fond, il n'y a finalement pas grand chose à dire. L'Espagnol fait figure de favori de ce Tour de France. Sa prise de pouvoir devait intervenir. On attendait juste le moment choisi par le Madrilène pour se hisser en tête du classement général. C'est chose faite. En revanche, la forme fait quelque peu débat. Forcément.
Sur le podium, au moment d'enfiler la précieuse tunique, Contador l'a rapidement compris. Les sifflets lui étaient décernés. Ces sifflets, il les a forcément entendus. Le sourire est crispé. "Il y a des gens qui comprennent, d'autres qui ne comprennent pas. Je me doutais qu'il y aurait polémique. Ce sont les circonstances de course. Quand j'ai appris qu'il y avait l'incident mécanique, j'étais devant, la course était lancée. J'étais déjà loin", s'est défendu le double vainqueur de l'épreuve, réputé coureur fair-play. Au moment où Andy Schleck a porté son attaque dans le Port de Balès, à environ trois kilomètres du sommet, sur une pente à plus de 10%, Alberto Contador n'a pas pu gicler dans la roue du feu maillot jaune. Enfermé sur la gauche de la route, l'Espagnol a vu le Luxembourgeois lui prendre rapidement une vingtaine de mètres.
Contador : "J'avais prévu d'attaquer"
Quand la poisse s'est abattue sur le cadet des frères Schleck, le leader d'Astana avait fait une partie de son retard. Sans cela, serait-il revenu ? On ne le saura jamais. S'est-il rendu compte du saut de chaine de son adversaire ? Le principal intéressé, qui a tout de même dû s'écarter pour éviter un Schleck au ralenti, nie. De mauvaise foi, Alberto ? Selon lui, il avait de toute façon prévu de répondre à l'offensive de son rival de la Saxo Bank : "C'était vraiment serré au moment de l'attaque. J'ai apprécié qu'il prenne ses responsabilités. Moi, j'avais prévu d'attaquer, c'est ce que j'ai fait." A-t-il été prévenu de cet incident de course ? Les coureurs ne portent-ils pas d'oreillettes ? La voiture Astana a-t-elle assisté à la scène ? "Je le répète, quand j'ai attaqué, je ne savais pas ce qui lui arrivait. Je l'ai su seulement quand je me suis retrouvé à l'avant", a-t-il commenté. Il n'en dira pas plus.
De son côté, Andy Schleck n'a cessé de le répéter à Luchon : il n'aurait pas aimé se parer de jaune de cette façon. Quid de Contador ? "Prendre le maillot, c'est bien. Gagner du temps, c'est toujours important, quelques soient les circonstances. Aujourd'hui, on ne pouvait pas faire ce qu'on avait fait à Spa", a précisé l'Espagnol. On se rappelle tous qu'au début du Tour, lors de la 3e étape, le peloton avait attendu les coureurs qui avaient été victimes d'une chute massive ou gênés par celle-ci. Andy Schleck faisait partie de ceux-là. L'ordre avait été donné par le maillot jaune Fabian Cancellara, himself. Dans ces cas-là, on suit l'ordre et on se tait. Ce lundi, la donne n'a pas été exactement la même. Il faut le reconnaître. Pour l'Espagnol, il est difficile de comparer les deux incidents : "C'est une situation qui peut créer la polémique, je le sais. A ce stade, je ne pense pas que ce soit 30 secondes qui vont faire gagner le Tour". Visiblement, son principal rival n'est pas du même avis.
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