Petacchi évite le carnage

Avec pas moins de trois chutes dans le final, l'arrivée de la 1re étape du tour a été mouvementée dimanche à Bruxelles. Alessandro Petacchi (Lampre), sorti indemne de ce dénouement houleux, en a profité pour s'imposer devant Renshaw et Hushovd. Sa première victoire depuis 2003 sur le Tour.

2010 Tour de France Stage 1 Alessandro Petacchi (Lampre)

Crédit: AFP

Alessandro Petacchi a pris son temps. Il y a sept ans, en 2003, pour le Tour du centenaire, l'Italie, avait survolé les sprints pour enlever pas moins de quatre étapes. Il était alors au sommet de son art. Depuis, plus rien. Après un abandon l'année suivante, on ne l'avait plus revu sur la Grande Boucle. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Le Spezian a connu quelques déboires, quelques soucis extra-sportifs. Il a vieilli, aussi. Mais si à 36 ans il n'est plus forcément le plus rapide du peloton, il est toujours capable de mettre tout le monde d'accord, surtout quand les circonstances lui sont favorables, comme dimanche à Bruxelles.
Dans la capitale belge, l'emballage final a été marqué par une série de trois chutes dans les 2200 derniers mètres. Du coup, Petacchi n'a eu qu'à régler qu'un groupe réduit pour s'imposer. Il a tout de même devancé l'Australien Mark Renshaw (HTC Columbia), le Norvégien Thor Hushovd (Cervelo), l'Australien Robbie McEwen (Katusha) et le Français Matthieu Ladagnous (FDJ). Mais il avait été débarrassé de Mark Cavendish et Oscar Freire, pris dans la première des trois chutes. Déjà une mauvaise opération pour le Britannique dans la course au maillot vert.
Pas de bordures
Puis, dans le dernier kilomètre, deux nouvelles chutes se sont produites. Fabian Cancellara, lui aussi, s'est retrouvé à terre en même temps qu'une partie du peloton. Le Suisse a pu remonter sur le vélo et franchir la ligne, sans conséquence chronométrique puisque les différences sont gommées dans les trois derniers kilomètres en cas d'incident de ce genre. Tant que les étapes s'achèvent au sprint, Cancellara n'a rien à craindre pour son maillot, puisque les bonifications ont été supprimées. Seule une chute peut donc contrarier le Suisse. Dimanche, il a évité le pire... Cette triple chute a fait écho à celles survenues plus tôt dans la course. Hansen, Millar, Basso ou Devenyns en ont notamment été victimes, l'une d'entre elles étant provoquée par un chien semant la panique en tête du peloton. L'Australien Adam Hansen, apparemment le plus sévèrement touché, pourrait souffrir d'une fracture à la clavicule gauche.
Mais pour le reste, le final bruxellois a en tout cas été aussi mouvementé que le reste de l'étape s'était avéré lancinant. Une vraie bonne étape de plat pour ronronner un dimanche après-midi. Décevant lors d'un prologue où il était pourtant attendu Lars Boom (Rabobank) n'a pas attendu le baisser de drapeau pour attaquer, bientôt flanqué de l'Espagnol Alan Perez (Euskaltel) et du Belge Marteen Wynants (Quick-Step). Les trois courageux du jour ont eu la voie libre pendant plusieurs heures, avant de se faire reprendre à un tout petit peu moins de 10 kilomètres de l'arrivée, selon un scenario bien prévisible. Cette première étape en ligne était redoutée des favoris pour ses possibles bordures. Il n'en a rien été. La perspective des journées de lundi et mardi, l'un dans les Ardennes, l'autre sur les pavés, a peut-être incité tout le monde à temporiser...
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