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RadioShack, quatre étoiles

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/06/2011 à 10:30 GMT+2

C'est le premier Tour de France de l'ère post-Armstrong pour RadioShack. A défaut de posséder un grand favori pour le maillot jaune, l'équipe américaine aligne quatre sérieux outsiders: Brajkovic, Leipheimer, Klöden et Horner. Une force collective sur laquelle Johan Bruyneel compte bien s'appuyer.

2011 Tour de Californie RadioShack Jorner Leipheimer

Crédit: AFP

Janez et les papys. Voilà comment pourrait se résumer l'effectif de l'équipe RadioShack sur ce Tour de France. La formation américaine ne dispose pas d'un immense favori du Tour, mais elle n'est pas pour autant démunie. Loin de là. Avec Janez Brajkovic, qui entre sans doute à 27 ans dans ses meilleures années, et ses trois coureurs qui ont dépassé les 35 ans, Chris Horner, Andreas Klöden et Levi Leipheimer, Johan Bruyneel dispose de quatre leaders potentiels. Et si les armées monégasques, celles qui comptent plus d'officiers que de soldats, ne sont pas les plus faciles à gérer, le Belge ne se plaint pas.
Pour lui, c'est pourtant un sacré changement. Avec Lance Armstrong puis Alberto Contador, Johan Bruyneel a disposé de l'archi-favori du Tour pendant une décennie, à l'exception de 2007, où l'émergence de l'Espagnol n'était pas forcément attendue. "Pour gagner le Tour de France, nous explique-t-il, ce n'est pas compliqué: il faut avoir le meilleur coureur. C'est aussi simple que ça. J'ai eu beaucoup de chance avec Lance et Alberto. Mais vous savez que ce genre de choses ne peut durer éternellement. Ça ne veut pas dire que c'est moins excitant, qu'il y a moins de motivation. On a quand même un plan de bataille et de l'ambition." C'est néanmoins une ère nouvelle qui s'ouvre. L'an dernier, Lance Armstrong était encore là et même si le Texan ne comptait pas parmi les favoris incontournables du Tour, son passé sur l'épreuve, son prestige et son charisme lui conféraient une place particulière au sein de l'équipe. L.A. à la retraite pour de bon, les cartes sont complètement redistribuées et RadioShack s'avance donc avec quatre leaders. Ou sans leader du tout, ce qui, au fond, revient au même.
Le chrono et le classement par équipes dans le viseur
A tour de rôle, les membres de ce quatuor ont apporté des gages de sécurité cette saison. Sauf, peut-être, Janez Brajkovic, plus discret que ses trois ainés. Mais c'était prévu. "Brajko a été assez consistant, précise Bruyneel. Sur le Dauphiné, il était moins bien que l'an dernier mais c'était voulu. En 2010, il volait sur le Dauphiné et sur le Tour, après 10 jours, il était cuit. Cette fois, on voudrait que ce soit l'inverse, qu'il monte en puissance et qu'il vole sur le Tour, pas sur le Dauphiné." En revanche, Klöden, Leipheimer et Horner n'ont pas attendu juillet pour voler. L'Allemand a flambé au début du printemps, en remportant le Tour du Pays Basque après avoir terminé deuxième de Paris-Nice. Leipheimer vient tout juste de remporter le Tour de Suisse et Horner s'était imposé au mois de mai sur le Tour de Californie, devant ce même Leipheimer.
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2011 Dauphine Janez Brajkovic

Crédit: AFP

Cette dernière victoire était sans doute la plus importante pour l'équipe américaine. "Pour notre sponsor, le Tour de Californie est la course la plus importante de l'année, rappelle Johan Bruyneel. La mission principale de l'année a été accomplie. On arrive sur le Tour libérés, sans subir trop de pression. Le Tour, c'est du bonus pour nous. C'est une bonne situation." Ce succès californien a tout particulièrement marqué Andy Schleck, lui aussi présent dans l'ouest américain. Du coup, quand on lui demande de citer un outsider pour le Tour de France, le Luxembourgeois n'hésite pas une seconde. "J'ai été très impressionné par Chris Horner. Vraiment très impressionné, insiste Andy. S'il vient avec une forme comme ça sur le Tour, il faudra voir un œil et peut-être deux sur lui… Bon, le Tour, c'est différent. Les montagnes sont plus longues, et ça dure trois semaines, pas une. Mais s'il marche aussi fort…"
Le jugement flatteur du cadet des Schleck ne change toutefois rien à l'affaire: au départ, en Vendée, pas question en tout cas de miser sur un des quatre larrons plus que sur les autres. Les circonstances décideront et chacun devra s'adapter aux ambitions des collègues. Horner ou un autre, peu importe, donc. S'il ignore qui portera son équipe le plus haut, Johan Bruyneel est en revanche convaincu d'une chose: cette multiplicité des forces devra jouer à fond sur les épreuves collectives. Le manager belge a deux choses en tête. "Vu notre effectif, le classement par équipes est évidemment un objectif. L'autre but, c'est de faire un super résultat dans le chrono par équipes. Nous en avons les moyens." Alors, un RadioShack en jaune le premier dimanche, aux Essarts? C'est de l'ordre du possible. A défaut de l'avoir encore trois semaines plus tard sur les Champs, ce serait un bon début.
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