Le parcours à la loupe : Trois gros morceaux dans les Pyrénées

Date : Mardi 14 juillet
Départ : Tarbes
Arrivée : La Pierre-Saint-Martin
Distance : 167 kilomètres
Type : Etape de montagne

Voilà la montagne. Et la première véritable arrivée au sommet. Ce premier volet pyrénéen devrait s'apparenter à une course de côte, puisque seules des côtes de 4e catégorie sont au menu avant l'ascension finale, inédite sur le Tour. Certes, le col du Soudet a déjà été emprunté, mais jamais sous la forme d'une arrivée au sommet. Ce sera la première ascension classée en hors catégorie : 15,3 kilomètres de montée à 7,4% de moyenne. Les cinq derniers kilomètres s'effectuent sur une pente plus souple, mais les 10 premiers sont absolument redoutables. Le premier vrai juge de paix pour les jambes des favoris, surtout au lendemain de la première journée de repos. Dernier élément à prendre en compte, pour les Français en tout cas : c'est le 14 juillet...

Date : Mercredi 15 juillet
Départ : Pau
Arrivée : Cauterets
Distance : 188 kilomètres
Type : Etape de montagne

Deuxième étape du triptyque pyrénéen. Avec deux mythes du Tour, les cols d'Aspin (1re catégorie) et du Tourmalet (Hors catégorie) et une arrivée au sommet, à Cauterets, mais seulement en troisième catégorie après une ascension courte (6,4km) et relativement modérée (6,4% de pente moyenne). La journée idéale pour consacrer une échappée, puisque le sommet du Tourmalet se situe tout de même à plus de 40 kilomètres de l'arrivée. Pas sûr que les ténors s'emploient véritablement ici, avec la perspective du Plateau de Beille le lendemain...

Date : Jeudi 16 juillet
Départ : Lannemezan
Arrivée : Plateau de Beille
Distance : 195 kilomètres
Type : Etape de montagne

Jamais emprunté avant 1998, le Plateau de Beille est devenu depuis un grand classique du Tour de France. Ce sera la 6e arrivée ici en 17 ans. Avec déjà deux morceaux pyrénéens dans les pattes, l'étape pourrait faire mal. Le Plateau de Beille sera précédé par le Portet d'Aspet (2e catégorie), le col de la Core (1re) et le Port de Lers (1re). Après une petite transition dans la Vallée, il faudra donc se coltiner les 16 kilomètres du Plateau, où les écarts sont souvent conséquents. Ici, la pente est régulière et forte. Pas vraiment d'occasion de souffler. Au soir de cette étape, on y verra sans doute beaucoup plus clair sur les chances des uns et des autres de répondre aux objectifs initialement fixés.

Date : Vendredi 17 juillet
Départ : Muret
Arrivée : Rodez
Distance : 198,5 kilomètres
Type : Etape de

Dans les reliefs de l'Aveyron, Christian Prudhomme et son équipe ont concocté une seconde moitié d'étape aguicheuse. Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend… Et pour finir, ça monte : l'arrivée sera jugée en haut de la côte de Saint-Pierre. 570 mètres seulement mais à près de 10% de moyenne, elle ne s'offrira qu'à un puncheur. Dans une échappée ? C'est possible, voire probable. Pas une journée pour voir les favoris à la bagarre, mais il faudra avoir des jambes pour gagner à Rodez cette année.

Date : Samedi 18 juillet
Départ : Rodez
Arrivée : Mende
Distance : 178,5 kilomètres
Type : Etape de moyenne montagne

Calée entre les Pyrénées et les Alpes, l'étape de Mende promet une journée difficile et éprouvante. Les 40 derniers kilomètres, surtout, avec en point d'orgue la courte mais terrible côte de la Croix-Neuve (un temps connu sous le nom de montée Laurent-Jalabert, appellation discrètement "effacée" par les organisateurs cette année...) : 3 kilomètres seulement, certes, mais 10% de moyenne. En attaquant dès le pied, il y a donc moyen de provoquer quelques dégâts. Le Tour ne se jouera pas sur ces 3 kilomètres, mais il y a des secondes à prendre. Et à perdre.

Date : Dimanche 19 juillet
Départ : Mende
Arrivée : Valence
Distance : 183 kilomètres
Type : Etape de moyenne montagne

Etape de transition entre les Pyrénées et les Alpes. Mais qui dit transition ne signifie pas sans importance ou sans danger. C'est sur ce type d'étape, dans la même zone du parcours, qu'Oscar Pereiro avait repris une demi-heure au peloton en 2006, changeant totalement la donne de la course. C'est une journée et un parcours pour s'échapper (et pour aller au bout), voire pour se replacer au général pour un coureur ayant cédé beaucoup de temps dans les Pyrénées. Le col de l'Escrinet (2e catégorie), à moins de 60 kilomètres de l'arrivée, constitue la difficulté principale.