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Tour de France 2015 : Cofidis, Kristoff, Contador, Péraud… les déceptions de la 102e édition

Julien Chesnais

Mis à jour 28/07/2015 à 08:49 GMT+2

Ils sont passés à côté. Que ce soit par malchance, détresse physique ou les deux. Voici ceux qui nous ont déçus lors de ce Tour de France 2015.

Contador

Crédit: Eurosport

Alberto Contador (Tinkoff-Saxo)

Bien sûr, finir 5e du Tour n'a rien de déshonorant au vu de l'extraordinaire densité du tableau cette année. Surtout quand on a un Giro (victorieux) dans les jambes. Mais ce mois de juillet restera comme une grande déconvenue pour le Madrilène. Jamais il n'a semblé en mesure de remporter le Tour.
Distancé par Froome et Quintana dès la première arrivée en bosse du Tour (Mur de Huy, 3e étape), Contador a toujours évolué un, voire deux crans en-dessous du Britannique et du Colombien en montagne. Et contrairement à Nibali, il n'a pu sauver son Tour avec un succès d'étape. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Contador a attaqué. Mais le septuple vainqueur des grands tours n'avait vraiment pas les jambes et ça faisait presque peine à voir. Son échec sonne le glas de ses rêves de doublé Tour d'Italie - Tour de France. À 32 ans, Contador a sans doute laissé passer sa chance de pouvoir le réaliser un jour.
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Alberto Contador en souffrance sur le Tour de France 2015

Crédit: Eurosport

Cofidis

L'équipe nordiste avait tout misé sur Nacer Bouhanni. Elle l'a perdu dès la 5e étape. Sans son sprinter français, contraint à l'abandon sur chute au lendemain de sa meilleur perf' sur le Tour (6e), Cofidis a traversé le Tour comme une âme en peine. Daniel Navarro avait les clés du camion pour briller au général. L'Espagnol, 9e du Tour en 2013, n'a jamais existé, se classant 66e du général à près de trois heures de Chris Froome. Au final, le bilan de la formation d'Yvon Sanquer se résume à quatre top 10 dont la 6e place de Julien Simon à Cauterets (11e étape) à l'issue d'une échappée. Très, très maigre. Un Tour à oublier.
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Nacer Bouhanni et les Cofidis à terre dans la 5e étape du Tour de France 2015

Crédit: AFP

Jean-Christophe Péraud (AG2R - La Mondiale)

Il a vécu un véritable calvaire durant trois semaines. Juste capable de limiter la casse jusqu'à l'entrée des Pyrénées, l'ancien vététiste a d'abord pris un énorme coup de massue lors de la première arrivée en altitude. Ses 5'38'' concédées sur Froome à la Pierre Saint-Martin ont livré le verdict implacable qui flottait dans l'air depuis le début de saison : son niveau se situe loin, très loin des meilleurs. À 38 ans, le deuxième du Tour 2014 a perdu ses jambes. Le sort s'est ensuite acharné sur lui en l'envoyant au tapis salement dans l'étape de Rodez.
Transformé en pansement géant, Péraud a alors fait preuve d'un caractère propre aux champions. Toutes les raisons lui étaient données de mettre la flèche et de quitter la route. Mais Péraud n'a pas abandonné, se muant en simple gregario pour faire le sale boulot et ramener les bidons. Son abnégation est au minimum exemplaire. Elle a inspiré tout le collectif de Vincent Lavenu, dont un Romain Bardet qui ne s'en est pas caché. Mais pour son dernier Tour, conclu à la 61e place, Péraud espérait bien évidemment une tout autre sortie.
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Jean-Christophe Péraud (AG2R-La Mondiale) lors de la 14e étape du Tour 2015

Crédit: AFP

Alexander Kristoff (Katusha)

Il s'avançait comme le favori logique du maillot vert. Lui la nouvelle terreur du sprint. Mais ce statut a très vite quitté les épaules solides du sprinter norvégien, seulement 10e du classement par points à Paris. L'homme le plus prolifique du début de saison (18 succès dont le Tour des Flandres) n'a pas remporté le moindre bouquet en juillet.
En Zélande, le vainqueur du Tour des Flandres a déçu en étant relégué dans la deuxième bordure. Sur les sprints, le coureur de 28 ans n'a pas semblé jouer dans la même cour que Greipel et Cavendish. Son physique semblait trop émoussé pour supporter l'exigence de ses sprints qu'il aime lancer de loin. À l'image de l'arrivée aux Champs-Élysées dimanche, où il s'est fait déborder par Greipel et Coquard pour égaler son meilleur résultat sur le Tour (3e). Après avoir conquis deux étapes l'an passé, le Tour 2015 de Kristoff est plus que décevant.
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Alexander Kristoff n'a pas répondu présent sur les sprints du Tour 2015

Crédit: Imago

Orica-GreenEdge

S'il y avait un titre de super-poissard du Tour, la formation australienne l'aurait sans remporté sans contestation possible. Après six jours de course, elle était déjà amputée du tiers de son effectif. La faute à l'énorme chute de la 3e étape avant la côte de Bohissau. Simon Gerrans, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 2014, y a laissé son poignet, Daryl Impey sa clavicule et Michael Albasini son bras gauche (fracture). Réduite à six coureurs, l'équipe dirigée par Matthew White a même failli perdre Michael Matthews, blessé aux côtés. Elle a ainsi été contrainte de tirer un trait sur le contre-la-montre par équipes de Plumele. Un crève-coeur quand on sait que cette même équipe s'était imposés sur le chrono à Nice en 2013.
La montagne ne lui a pas plus réussi. Après une belle 7e place à la Pierre Saint-Martin, le prometteur Adam Yates, 22 ans, s'est éteint pour ne prendre que la 50e place du général. Simon, son frère jumeau, n'a pas été meilleur (89e). Arrivé avec des ambitions élevées et diverses, Orica pouvait difficilement imaginer vivre un Tour aussi catastrophique.
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Simon Gerrans, symbole d'une formation Orica-GreenEDGE très malchanceuse sur ce Tour 2015.

Crédit: Panoramic

Tom Dumoulin (Giant-Alpecin)

Tout un peuple attendait sa victoire. Le voir devenir le premier maillot de ce Tour à l'issue du chrono individuel d'Utrecht. Mais le Néerlandais de 24 ans n'a pas su combler les attentes des supporters Oranje. Seulement 4e à huit secondes de Rohan Dennis, le natif de Maastricht est ensuite passé tout près d'enfiler la tunique dorée le lendemain en Zélande. Cancellara l'en a empêché. Pas grave se disait-on, il allait pouvoir l'endosser lors de la 3e étape au sommet du Mur de Huy. Mais les rêves du 3e du Tour de Suisse se sont envolées brusquement. Ce jour-là même. Victime de l'énorme chute collective dans la descente vers la côte de Bohissau, Dumoulin a été contraint à l'abandon, meurtri à l'épaule. Cruel.
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