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Cali, descendeur et référence familiale : Les 6 choses à savoir sur Jarlinson Pantano

Jean-Baptiste Duluc

Publié 17/07/2016 à 20:52 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2016 - Vainqueur de la 15e étape devant Rafal Majka (Tinkoff), Jarlinson Pantano s'est offert un premier succès sur les routes du Tour de France, confirmant ainsi au plus haut niveau tout le talent qu'on lui prête. Pourtant, le grimpeur de la formation IAM Cycling reste finalement assez méconnu. Voici les six choses à savoir sur le Colombien.

Jarlinson Pantano (IAM) sur le Tour 2016

Crédit: AFP

Le grimpeur de Cali, c'est lui

Comme la plupart des Colombiens, Jarlinson Pantano est avant-tout un excellent grimpeur. C'est notamment ce qui lui a permis d'accrocher la 4e place du récent Tour de Suisse, derrière notamment Warren Barguil. Et si la résurgence depuis quelques années de la Colombie au plus haut niveau aurait pu laisser penser que plusieurs coureurs viendraient de la même région, ce n'est pas le cas. Le seul grimpeur de Cali, au sud-ouest de Bogota, c'est Pantano ! Esteban Chaves vient de la capitale, Nairo Quintana vient de Tunja, au nord-est, les frères Henao viennent de Rionegro, au nord-ouest, est Miguel Angel Lopez est origine de Pesca. Chacun ses fans, chacun sa région !

Il n'avait jamais gagné en pro il y a encore un mois

A 27 ans, Jarlinson Pantano n'est plus tout jeune. Comparé aux Chavès (1990), Quintana (1990) et autres Gaviria (1994), c'est l'un des Colombiens les plus expérimentés du peloton du World Tour. Pourtant, malgré sept années professionnelles dans le moteur, il ne comptait encore aucun succès en Europe. Que ce soit en World Tour ou en Continental. A l'exception d'un succès sur le Tour de Colombie 2011, Pantano n'avait encore jamais levé les bras au départ du tour de Suisse. Mais, dans la forme de sa vie, le voilà en moins d'un mois avec ses deux premiers succès au plus haut niveau, sur la dernière étape du Tour de Suisse puis, donc, sur le Tour de France.
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Jarlinson Pantano sur le Tour de Suisse 2016

Crédit: Panoramic

Colombien, oui, mais un descendeur fantastique

On dit souvent des Colombiens qu'ils sont des grimpeurs magnifiques mais de piètres descendeurs. Un cliché qui date des années 80 à l'époque où les Fabio Parra, les Lucho Herrera brillaient dans la pente et uniquement dans la pente. Mais Pantano est le contre-exemple parfait. Dimanche, lors la 15e étape du Tour, le Colombien de la formation IAM s'est illustré à deux reprises dans la descente du Grand Colombier, pour revenir sur la tête de course. Une performance qui n'est pas sans rappeler sa performance lors de la dernière étape du Tour de Suisse en juin. A chaque fois, le coureur de Cali a bouché plus de trente secondes sur une descente d'une dizaine de kilomètres.

Trois grosses déceptions en trois Grands Tours

Depuis 2013, Jarlinson Pantano participe chaque année à un Grand Tour. Après avoir découvert le Giro en 2013 puis en 2014, le Colombien est venu sur le Tour de France l'an dernier, avec une belle place au général (19e) à Paris. Mais le coureur de Cali a toujours cherché à glaner une victoire d'étape. Mais celle-ci lui échappait toujours jusqu'alors. Avec notamment trois 3e places frustrantes…
16e étape du Tour 2015 : Présent dans la bonne échappée, avec notamment Peter Sagan, le Colombien laisse partir dans le Col de Manse Ruben Plaza qui file vers la victoire. Malgré une belle descente, comme Sagan, le Colombien ne reviendra pas.
9e étape du Giro 2013 : Derrière un Belkov parti de loin, Pantano et le reste de l'échappée n'arrive pas à s'organiser. De même lorsque Betancur rentrera sur son compatriote en fin d'étape. Du coup, le Russe s'impose. Pour son premier Tour d'Italie, Pantano manque une deuxième fois le succès après la 5e étape.
14e étape du Giro 2014 : La plus grande déception de sa carrière. A 50m près, le Colombien aurait ouvert son compteur deux ans plus tôt. Mais Pantano, brillant dans la montée, bute sur les pavés d'Oropa et voit Cataldo puis Battaglin lui passer devant. Avant de fondre en pleurs.

Faire mieux que son oncle, un vieil objectif

A sa signature avec la formation IAM, Pantano avait dit : "Maintenant, j'ai fait aussi bien que mon oncle". Son oncle, c'est John Freddy Garcia. Un coureur professionnel (pas forcément aux yeux de l'UCI) dans les années 2000, toujours au sein d'équipes colombiennes. Avec trois participations aux Tour d'Italie (2001, 2002 et 2003), Garcia faisait forcément figure d'exemple à suivre pour le grimpeur de Cali, même si son principal fait d'arme n'a été que le titre de champion de Colombie sur route, en 2002. Autant dire qu'avec des deux succès récents en World Tour, Pantano est sans doute devenu la référence de la famille…

La revanche du Grand Colombier

S'imposer à Culoz, après deux ascensions consécutives du Grand Colombier, aura sûrement eu un goût particulier pour le Colombien. Jarlinson Pantano se rappelle probablement du Tour de l'Ain 2011 dont la dernière étape se terminait au sommet du col jurassien. Alors équipier du duo Atapuma-Chalapud, le grimpeur de Cali avait réalisé un début d'épreuve moyen, perdant beaucoup de temps vers Lelex. Et, lors de la dernière étape, Pantano a dû se résoudre à l'abandon. Sans pouvoir grimper ce géant qu'est le Grand Colombier. Cinq ans plus tard, c'était l'heure de la revanche.
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Jarlinson Pantano a devancé Rafal Majka pour remporter la 15e étape du Tour de France

Crédit: AFP

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