Greipel, Coquard, Kristoff et les autres… Derrière Cavendish, nombreux sont les déçus

Dans une édition tournée vers la montagne, une partie des sprinteurs sera forcément frustrée au terme de trois semaines où les occasions de briller se font rares. D'autant plus que les grosses cuisses du peloton n'avaient certainement pas anticipé le retour au tout premier plan de Mark Cavendish. Le coureur du Team Dimension Data règne sans partage sur les arrivées groupées depuis le début du Tour de France et n'a laissé qu'une miette à Marcel Kittel dans un sprint en montée. Derrière, de nombreux finisseurs attendent toujours leur tour pour empocher une victoire d'étape qui pourrait leur tendre les bras à Montpellier.

André Greipel (Lotto-Soudal) : De tous les sprinteurs fanny, il est un de ceux certainement les plus sur les dents. A la pédale, c'est le seul à avoir regardé Cavendish dans les yeux mais la photo-finish l'a laissé derrière le Cav à Angers. Le "Gorille de Rostock" a une deuxième chance dans le sprint tout plat dans les rues de Montpellier.

Bryan Coquard (Direct Energie) : Toujours placé, encore jamais gagnant. Coquard en est à deux podiums et quatre Top 10 en autant d'arrivées massives. Le Nazairien est maintenant mûr pour aller chercher une victoire d'étape, reste à être bien emmené.

Alexander Kristoff (Katusha) : Contrairement à Greipel et Coquard, Kristoff n'est pas la priorité de son équipe sur le Tour. Son train n'est pas au niveau des meilleurs équipes et on l'a rarement vu idéalement placé depuis le début du Tour. Attention toutefois, il est en progression (5e et 4e lors des deux derniers sprints).

John Degenkolb (Giant-Alpecin) : Après son accident en début de saison, l'Allemand n'est plus à son meilleur niveau. Il n'est toujours pas entré une seule fois dans le Top 10 depuis le début du Tour. On miserait plus sur lui dans la dernière semaine, le temps que la condition revienne.

Daniel McLay (Fortuneo – Vital Concept) : La révélation des arrives massives de cette Grande Boucle 2016. L'Anglais a toujours été dans les dix meilleurs, sans poisson-pilote pour l'économiser. A Montauban, c'était même lui le plus fort en fin de sprint (3e sur la ligne d'arrivée). Attention à lui.

Ils sont tous éligibles pour le maillot blanc, ils ont tous terminé au moins une fois dans le Top 10 d'une étape du Tour 2016, et ils tapent tous à la porte du club des plus grands sprinteurs de la planète. Christophe Laporte (Cofidis, 23 ans), Edward Theuns (Trek-Segafredo, 25 ans), Dylan Groenewegen (Lotto-Jumbo, 22 ans) et Sondre Holst Enger (IAM, 22 ans) peuvent surprendre en cas de défaillance d'un cador, ou d'une chute à un peu plus de 700 mètres de l'arrivée et un dernier virage à droite dangereux.