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"Je sais où attaquer" : Romain Bardet décrypte la 5e étape sur ses routes

Benoît Vittek

Mis à jour 06/07/2016 à 15:06 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2016 - Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) joue à domicile à l'occasion de la 5e étape entre Limoges et le Lioran. L'Auvergnat nous fait partager son expertise, dont il espère profiter pour faire de premières différences dans ce Tour.

Romain Bardet (AG2R)

Crédit: AFP

"J'imagine l'ambiance et la ferveur…" Début mai, la tranquillité des cols auvergnats est seulement chahutée par les bêlements de quelques moutons et une petite équipe de journalistes venus reconnaître la 5e étape de la Grande Boucle avec un expert. Mais devant son public réuni par Antargaz, partenaire du prix de la combativité, Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) rêve déjà du Tour. Mieux, il rêve du Tour sur ses terres.
Quelques semaines plus tard, ce mercredi, le peloton prend la route du Lioran, station de sports d'hiver nichée sur les routes d'entrainement du grimpeur français, super-combatif en 2015 et qui peine à contenir ses ardeurs offensives. "Si je vous le dis déjà, ça enlève de l'effet de surprise", freine-t-il, interrogé sur une possible offensive sur ces cols dont il connaît chaque virage. Mais le jeune grimpeur, récent dauphin de Chris Froome sur le Dauphiné, ne peut s'empêcher de l'avouer : "Oui, je sais où attaquer."
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Romain Bardet et Thibaut Pinot

Crédit: Panoramic

Une étape difficile, surtout dans sa dernière partie
Sur 216 kilomètres entre Limoges et le Lioran, Christian Prudhomme, grand amoureux du Cantal et directeur du Tour, a dessiné "une étape difficile, surtout dans sa dernière partie", selon Bardet. Les coureurs commenceront par rendre visite à Raymond Poulidor, dans son village de Saint-Léonard-de-Noblat, avant d'affronter cinq difficultés répertoriées dans les 80 derniers kilomètres. "Il n'y a pas de répit entre les ascensions", insiste Bardet.
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Etape 05 - Tour de France 2016

Crédit: Eurosport

L'enchaînement décisif débute avec le Pas de Peyrol, ou Puy Mary (5,4 km à 8,1%), rapidement suivi du Col de Perthus (4,4 km, 7,9%), l'autre col de deuxième catégorie du jour. Monté sur son vélo pour la démonstration, Bardet grimace : "Ce n'est pas un grand col alpestre ou pyrénéen mais les pourcentages varient sans cesse et ça rend l'ascension difficile." Les rampes s'élèvent jusqu'à 12%, un terrain idéal pour faire parler son punch à moins de 20 kilomètres de l'arrivée. D'autant que la suite, sans temps mort, peut favoriser un homme à l'avant.

Des descentes périlleuses

Au sommet du Perthus, les coureurs plongent dans une descente "très technique et dangereuse. Bien qu'elle soit courte (5,5 km, NDLR), elle peut créer des différences, autant que l'ascension, analyse Bardet. C'est sûr, c'est un avantage de la connaître." Après le court col de Font de Cère (3,3km, 5,8%), un autre exercice périlleux attend les coureurs, sur une descente étroite, une route forestière dénichée par Christian Prudhomme.
Le directeur du Tour avait été déçu lors de la dernière visite de son épreuve dans le Cantal, en 2011. Romain Bardet lui promet beaucoup plus d'action cette année.
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