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Tour de France 2017 - Fabio Aru : "Tout n'est pas perdu"

Christophe Gaudot

Mis à jour 15/07/2017 à 20:20 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2017 - Esseulé dans le final de la 14e étape du Tour de France samedi à Rodez, Fabio Aru a perdu 24 secondes sur Chris Froome ainsi que le maillot jaune. Mais le coureur italien d'Astana jure que "tout n'est pas perdu".

Fabio Aru of Italy riding for Astana Pro Team in the leader's jersey crosses the finish line during stage 14 of the 2017 Le Tour de France

Crédit: Getty Images

Jeudi, Chris Froome perdait 20 secondes sur Fabio Aru en prenant en pleine face le mur de Peyragudes. Deux jours plus tard, le triple vainqueur du Tour de France récupère son maillot jaune et le débours concédé dans les Pyrénées. On ne peut s'empêcher de penser que ce samedi soir chez Astana, les regrets seront nombreux. On regrettera en premier lieu que le bon coup de Peyragudes ait été annulé par le raté de Rodez.
Fabio Aru explique cette perte de temps, et c'est logique, par un mauvais placement dans le final : "J'étais trop loin derrière au début de la montée, a reconnu l'Italien. Il y a eu une cassure, j'ai dû faire un gros effort pour revenir et je l'ai payé ensuite quand il y a eu une nouvelle cassure." Son principal adversaire, Chris Froome, a lui tenu à appuyer là où ça fait mal en rappelant que "vingt secondes, c'est énorme". Mais en coureur expérimenté adepte de la guerre psychologique, le coureur de la Sky a été plus loin encore.

Froome pointe la faiblesse d'Astana

"Vous pouvez voir que quand Astana a tenté de contrôler vendredi, l'étape est partie dans tous les sens. Heureusement, nous allons pouvoir ramener du calme dans le peloton et imposer notre rythme", a lâché le nouveau maillot jaune à l'arrivée à Rodez. L'occasion de pointer la plus grande faiblesse d'Aru : son équipe. Dans le final de cette 14e étape, le vainqueur de la Vuelta 2015 est apparu étrangement seul alors que le peloton roulait très vite et qu'il était dans l'incapacité de se replacer seul.
Michael Valgren a bien tenté mais sans succès : "Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Demandez à Fabio. J'ai essayé de le replacer mais il n'a pas été capable de prendre ma roue", a confié le coureur danois au site Cyclingnews. L'ambiance au sein d'Astana serait-elle mauvaise ou ses équipiers en ont-ils assez d'être montrés du doigt ? Toujours est-il que le classement de l'étape montre une chose : sans Fuglsang et Cataldo, Astana n'est pas au niveau. Les seuls Zeits (62e à 1'14'') et Valgren (91e à 2'18'') était un peu présents dans le final mais surtout, Grivko, Kozhatayev et Gruzdev ont fini dans le gruppeto, à près d'un quart d'heure. Directeur sportif d'Astana, Dimitri Fofonov a bien conscience de cette faiblesse et l'a dit à Cyclingnews : "Aru était tout seul et il paye un peu les efforts consentis ces derniers jours."

Aru y croit encore

"Aujourd'hui, ça m'est arrivé, demain ça peut arriver à n'importe qui", a jugé Aru après l'arrivée. Précisément non. A Rodez, Froome a remercié ses équipiers, et surtout Kwiatkowski, qui l'ont mis dans une position idéale à l'approche de la bosse finale pour qu'il décroche sa 7e place. Chez Astana, on ne fera pas l'économie d'une remise en question ce samedi soir à l'hôtel. "Inutile de dire que j'aurais préféré garder le maillot, a déclaré Aru. Mais il y aura une dernière semaine très éprouvante. Tout n'est pas perdu !" Certes mais si l'Italien veut remporter son deuxième Grand Tour après la Vuelta 2015, il ne pourra compter que sur lui-même. Et il devra absolument éviter une autre déconvenue comme celle de samedi car, comme l'a dit Froome, "cette année, chaque seconde est un combat".
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