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TOUR DE FRANCE - Fabio Aru, un maillot jaune empoisonné ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 14/07/2017 à 12:02 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2017 - Nouveau maillot jaune du Tour de France, Fabio Aru va désormais changer de position et devenir chassé. Astana est-elle assez puissante pour le protéger alors que la Sky et Bardet ont prouvé leur force ce jeudi ?

Fabio Aru en jaune

Crédit: Getty Images

Une année pour apprendre, la seconde pour briller ? Sur les routes du Tour d'Espagne, Fabio Aru a mis en place cette stratégie : cinquième en 2014, vainqueur en 2015. Si le Giro se refuse encore à lui (malgré deux podiums), Fabio Aru mène le Tour de France, la plus grande course du monde, pour sa deuxième participation seulement, après 12 jours de course. L'Italien d'Astana est d'ailleurs devenu aujourd'hui le 20e coureur de l'histoire à porter les trois maillots de leader sur Grands Tours. Et si ce maillot jaune à la veille de l'une des étapes les plus dangereuses de cette 104e édition de la Grande Boucle était une malédiction ?

Cataldo et Fuglsang vont manquer

En deux jours, Aru a perdu ses deux plus précieux lieutenants. Dario Cataldo est hors-course, touché au poignet, et il n'est pas dit que Fuglsang soit encore utile dans les jours à venir. Lutsenko, Valgren, Zeits ou Grivko n'ont pas les qualités de grimpeur de leurs deux coéquipiers. "Est ce que Fuglsang sera encore là ?, se demande Julien Jurdie (directeur sportif d'AG2R - La Mondiale). Ils ont perdu Cataldo qui est un coureur très important dans le dispositif en montagne. Ce sera dur pour les Astana de contrôler la course". Le peuvent-ils seulement ? Trouveront-ils, comme la Sky, des alliés de circonstances ?
Vendredi, entre Saint-Girons et Foix, les coureurs n'auront "que" 101 kilomètres à parcourir mais trois ascensions de première catégorie, le Col de Latrape, celui d'Agnes et le Mur de Péguère, soit trois montées en moins de 50 kilomètres. "Aru va avoir la responsabilité du maillot jaune et on sait que c'est très dur à porter, surtout sur une étape comme celle de vendredi, un format très court", pense Jurdie. Le hic ? Les 27 bornes de descente, puis de plat, entre le sommet du Mur de Péguère et Foix. Trop pour la grande bagarre ? Romain Bardet veut penser le contraire : "Demain (vendredi), cela va être une course folle, débridée. (...) Je m'attends vraiment à une grosse bataille, ça risque d'être encore plus dur. (...) Demain, il peut y avoir des écarts." Le Français veut d'ailleurs miser sur sa reconnaissance au printemps.

Aru, chasseur ou chassé ?

On l'a vu ce jeudi vers Peyragudes, la Sky fait peur. Ni Aru, ni Bardet, ni Uran mais le seul Bennett (Lotto-NL Jumbo) a osé défier les Froome boys avant le sprint final. Et il a été repris sans ménagement par Mikel Landa, le dernier étage de la fusée. Il n'est pas dit qu'Astana fasse peur à ses adversaires. On est même certains du contraire. Fabio Aru refuse, évidemment, de penser que son équipe est trop faible pour le défendre : "Nous avons une équipe puissante malgré les chutes de mercredi (de Cataldo et Fuglsang). Nous sommes prêts à nous battre, joue après jour, étape après étape".
Son directeur sportif, Alexandre Vinokourov promet lui, au micro de FranceTV Sport, que son équipe va "défendre le maillot jaune au maximum". Le Kazakh évoque immédiatement Jakob Fuglsang, que l'équipe va "tenter de soigner au maximum". De l'aide ou non du Danois auprès d'Aru dépend sans doute beaucoup la suite du Tour du nouveau maillot jaune. "Il est dans la forme de sa vie", juge Vinokourov toujours chez FranceTV Sport. On a vu Aru dans la position du chasseur, attendons désormais de le voir dans la position du chassé.
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