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Tour de France - Romain Bardet (AG2R - La Mondiale) : "Le Tour se décidera à l'Izoard"

Loris Belin

Publié 17/07/2017 à 15:57 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Actuel troisième, Romain Bardet sait que la dernière semaine de ce Tour 2017 s'annonce dantesque avec les Alpes samedi prochain en points d'orgue. Le leader d'AG2R – La Mondiale prévoit surtout une grosse explication jeudi au sommet de l'Izoard.

Romain Bardet durant la 15e étape du Tour de France

Crédit: Getty Images

Pour la deuxième journée de repos de la Grande Boucle, Romain Bardet a choisi le camp de l'optimisme à celui de la frustration. Après une semaine entre coups de force et coups d'épée dans l'eau, le Français ne retient que le positif de six étapes qui n'ont pas fait se décanter la lutte pour le classement général. Pour Bardet, "tous les voyants sont au vert".
"Comment ne pas être content après cette semaine ? On a gagné une belle étape de montagne, on a prouvé qu'on était là collectivement et je suis à une grosse vingtaine de secondes du maillot jaune, a expliqué le Brivadois en conférence de presse lundi. On vit un beau Tour de France."
Les propos du deuxième de l'édition 2016 incitent à la confiance tant le leader de la formation AG2R – La Mondiale semble sûr de sa force. En constante progression - notamment sur ses émotions avoue-t-il -, il n'a encore jamais été pris à défaut cette année. Sans être prétentieux, Bardet a faim et attend déjà cette troisième semaine la bave aux lèvres.
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Romain Bardet vainqueur de la 12e étape à Peyragudes devant Rigoberto Uran et Fabio Aru

Crédit: Getty Images

"J'ai une équipe qui tourne bien, je me suis encore rapproché du maillot. Pourquoi se laisserait-on envahir par ce stress-là ? Attention, rien n'est gagné mais rien n'est perdu non plus. Je ne suis pas serein. Uran est à quatre secondes, tout est très serré. Mais j'ai ma chance autant que les autres et je compte bien la jouer crânement, à fond."

L'Izoard en juge de paix

Cette chance, le vainqueur de Peyragudes a déjà sa petite idée quant à où il pourrait la saisir. Là où de nombreux observateurs envisagent le contre-la-montre de Marseille, la veille de l'arrivée, comme décisif, Bardet voit les choses autrement. Il a déjà coché la date de jeudi comme révélatrice de cette Grande Boucle 2017, et plus précisément la montée finale de l'Izoard, col mythique du Tour.
"Je pense que le Tour se décidera à l'Izoard, assure-t-il. Avec l'enchaînement de ces deux étapes alpestres et l'arrivée en altitude, on risque d'avoir des écarts. Pour moi, c'est l'étape-clé, concernant mes qualités."
Conscient de ses plus faibles capacités dans l'effort solitaire comme celui dans la cité phocéenne samedi, le coureur de 26 ans reste fidèle à sa stratégie agressive et refuse à nouveau les comptes d'apothicaire qu'il a déjà dénoncé il y a quelques jours. La Mure – Serre-Chevalier et Briançon Izoard sont autant d'occasion de passer encore et toujours à l'attaque, sans réfléchir à l'après. "Je ne pense pas du tout au chrono de Marseille. Je vais courir les deux étapes alpestres comme deux classiques. Il n'y a pas de calcul à faire dès à présent."
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Romain Bardet (AG2R La Mondiale) avec tous les favoris - Chris Froome (Sky) et Fabio Aru (Astana) en tête - lors de la 15e étape du Tour de France 2017

Crédit: Getty Images

"Un front anti-Froome, c'est mal embarqué"

Pour cela, il faudra mettre à mal un Chris Froome pas au mieux cette année mais qui n'a jusqu'ici que plié et non cédé. Tout en reconnaissant la force de "l'armada Sky" et son "homogénéité impressionnante", Bardet met aussi ses adversaires face à leurs responsabilités. Faire front contre le Britannique est une chose, le faire tous ensemble en est une autre. Ce n'est pas faute d'essayer du côté d'AG2R – La Mondiale, et les Terre-et-Ciel y retourneront encore, tant que "Froomey" n'aura pas rompu.
"Un front anti-Froome, pour l'instant, c'est mal embarqué puisque personne ne prend l'initiative. D'une certaine façon, c'est parfois décourageant. Mais on se doit d'exploiter les moindres failles, d'aller au fond des choses."
Alors, Bardet attend désormais "l'ouverture pour créer une différence", un moment "qui n'est pas encore venu" selon lui. Il espère désormais que les pentes des Alpes lui offre sur un plateau cette opportunité pour la saisir fermement. Le rendez-vous est pris.
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