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Bernal encense Pinot : "Il était le plus fort, je n'arrivais pas à le suivre dans les Pyrénées"

Théo Gicquel

Mis à jour 09/08/2019 à 12:53 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Rentré en héros en Colombie, Egan Bernal s'est présenté aux siens chez lui, à Zipaquira. A cette occasion, il s'est confié au micro de France 24, revenant notamment sur son duel avec Thibaut Pinot dans les Pyrénées. Si le Colombien a gagné le Tour, il l'a affirmé : le Français était le plus fort en montagne.

Egan Bernal lors de son retour à Zipaquira.

Crédit: Eurosport

Les Colombiens ont longtemps imaginé que ce serait Nairo Quintana qui viendrait parader à Bogota ou chez lui à Tunja, paré du jaune de la victoire sur le Tour de France. C'est finalement Egan Bernal, 22 ans et un aplomb mêlé à une insouciance rare qui a ravi tous ceux venus le célébrer mercredi.
Le vainqueur de la Grande Boucle est venu arborer sa tunique jaune devant les siens, dans sa ville natale coincée entre Bogota et… Tunja, un peu plus loin au nord. "C'est ma ville, c'est là où j'habite, là où j'ai grandi. C'est très près de Bogota, c'est facile à organiser pour partager avec les gens avec lesquels j'ai grandi. Lorsque je pensais ramener le maillot jaune à la Colombie, je disais qu'il fallait le faire à Zipaquira. C'est une ville qui a une histoire avec le cyclisme : le premier vainqueur du Tour de Colombie est né ici.", explique Bernal dans une interview à France 24.
Le Colombien est aussi revenu sur son mano a mano avec Thibaut Pinot dans les Pyrénées, sommet des espoirs tricolores avant son abandon brutal lors de la 19e étape du Tour de France. Dans le Prat d'Albis, le Français a réalisé ce que personne d'autre n'a réussi à faire sur ce Tour de France : décrocher Egan Bernal de sa roue. "J'étais derrière lui et je n'arrivais pas à le suivre. Il était le grimpeur le plus fort. Mais il a démontré qu'il est un coureur qui peut être toujours présent, dans la lutte pour la victoire finale. Il était en très bonne forme et il a donné beaucoup d'émotion aux gens", raconte Bernal. "Il a fait un Tour incroyable. Il a attaqué dès la première semaine. Il a sans arrêt cherché des opportunités jusqu'au moment où il s'est blessé."

"Le Galibier et l'Iseran, c'est comme si je m'entraînais en Colombie"

En souffrance comme tous les autres face à la légèreté du Français dans les Pyrénées, Bernal a retrouvé du souffle dans les Alpes, sur des massifs plus conformes à ses qualités. "Le Galibier et l'Iseran, c'était des montées très longues et très hautes. Donc c'est pratiquement comme si je m'entrainais à Zipaquira, c'est une montée d'une heure", explique celui qui a déjà remporté trois courses par étapes cette saison. "Dans les Pyrénées, je n'ai pas eu les meilleures sensations, alors j'ai perdu du temps. Ce sont des choses qui arrivent dans la course, parfois c'est difficile de trouver le bon feeling sur le vélo. On pensait passer les Pyrénées en dépensant juste le nécessaire. Et à chaque étape dans les Alpes, il fallait que ce soit décisif. C'est ce qu'on a fait et ça a marché."
Premier vainqueur colombien du Tour de France, Egan Bernal a le triomphe modeste, deux semaines après sa victoire sur les Champs-Elysées. Dominateur sans conteste dans les Alpes, le Colombien sait aussi que Thibaut Pinot était sans doute le seul à pouvoir lui ravir la tunique jaune avant son cruel abandon dans le col de l'Iseran.
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