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Bernal : "Une joie que je ne peux pas décrire"

Laurent Vergne

Mis à jour 28/07/2019 à 23:28 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Egan Bernal a officiellement remporté le Tour de France dimanche, à l'issue de la 21e et dernière étape, achevée sur les Champs-Elysées. Le Colombien n'a pas raté ses premiers pas de nouveau roi, avec un discours en quatre langues sur le podium protocolaire. Même s'il avait toujours du mal, à chaud, à prendre la mesure de ce qu'il vient d'accomplir.

Egan Bernal sur le podium du Tour de France 2019.

Crédit: Getty Images

Tout doucement, Egan Bernal commence à comprendre. Samedi soir, à Val-Thorens, alors qu'il avait gagné pour de bon la bataille, il ne mesurait pas encore qu'il s'apprêtait à gagner le Tour de France. "Je n'y crois toujours pas, avait-il dit. Je crois que je n'ai pas encore analysé quoi que ce soit. J'ai simplement besoin d'arriver à l'hôtel, de prendre une douche, et de réfléchir à ce qu'il se passe pendant une demi-heure. Je ne sais pas comment décrire ce qui m'arrive."
Derrière l'incrédulité, pointait également un soupçon de superstition. "Egan Bernal remportera le Tour dimanche, sauf incident", est alors la figure de style imposée avant la toute dernière étape menant à Paris. "Je veux seulement passer la ligne d'arrivée à Paris, et après je commencerai à y penser", avait-il ajouté, prudent. Dimanche soir, il n'y avait plus de précautions à prendre. Il n'y a eu ni incident ni catastrophe et Egan Bernal est donc devenu, à 22 ans, le plus jeune vainqueur du Tour de France depuis plus d'un siècle.
Avant de monter sur le podium pour la cérémonie protocolaire et l'hymne, il a d'abord pensé à son pays, la Colombie, devenue la 14e nation à remporter la Grande Boucle. "C'est le premier Tour de France de la Colombie, a-t-il rappelé. Il y en a tellement qui ont essayé, nous avons une telle histoire avec ce sport, nous avons gagné le Giro et la Vuelta mais il ne nous manquait que le Tour. La Colombie le mérite. Et je suis fier d'être le premier à y arriver."
J'ai vu ma famille, j'avais juste envie de les prendre dans mes bras
Egan Bernal a également savouré avec les siens. Sitôt la ligne d'arrivée franchie après une dernière accolade avec son coéquipier et prédécesseur au palmarès, Geraint Thomas, qui se sera montré classe jusqu'au bout, le Colombien a pu étreindre ses proches. Son papa, notamment, et sa fiancée. "J'ai vu ma famille, j'avais juste envie de les prendre dans mes bras, a confié le boss du Tour. C'est une joie que je ne peux pas décrire." Et toujours cette pointe d'incrédulité : "il va me falloir quelques jours pour intégrer cela."
Mais quelques minutes plus tard, en grimpant sur le podium, en écoutant l'hymne colombien joué en son honneur, peut-être a-t-il commencé à réaliser. Les yeux ont rougi, mais le discours, lui, a été à l'image de ce très jeune coureur : sans faute et sûr de lui. Et en quatre langues, s'il vous plait. Egan Bernal a débuté en anglais pour remercier son équipe "pour le soutien et l'opportunité".
Il est ensuite passé à l'italien, le pays qui l'a accueilli au début de sa carrière. "Je suis un peu italien de cœur", a évoqué le maillot jaune. Puis ce fut l'espagnol, pour ses (nombreux) supporters colombiens massés en bas des Champs-Elysées. Avant de se fendre d'un "Merci la France, c'est la plus belle course du monde. C'est la plus belle victoire de ma vie !", en français dans le texte. "Vive la France, vive la Colombie !" a conclu le nouveau roi. Tout est dit.
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Egan Bernal

Crédit: Getty Images

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