TOUR DE FRANCE - Simon Yates remporte la 12e étape à Bagnères-de-Bigorre, Julian Alaphilippe reste e
Mis à jour 18/07/2019 à 21:02 GMT+2
TOUR DE FRANCE - Le Britannique Simon Yates (Mitchelton-Scott) a remporté la 12e étape du Tour de France, jeudi à Bagnères-de-Bigorre. Il a devancé au sprint Pello Bilbao (Astana) et Gregor Muhlberger (Bora-Hansgrohe), ses derniers compagnons d'échappée. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) reste en jaune après cette première étape pyrénéenne.
C'était le jour de Simon Yates. Le Britannique a remporté, jeudi, à Bagnères-de-Bigorre la 12e étape du Tour de France, la toute première victoire de sa carrière sur la Grande Boucle. Echappé tout au long de la journée au sein d'un énorme groupe de 30 coureurs, Yates a dominé au sprint le duo Pello Bilbao (Astana) et Gregor Mühlberger (BORA-Hansgrohe) dans les rues de Bagnères. Pas forcément le plus rapide de ce trio, le Britannique a été le plus malin au moment de l'emballage final. Fin tacticien, le vainqueur de la dernière Vuelta a abordé en tête le dernier virage à gauche qui a précédé la ligne. Il a ensuite tenu bon dans les 150 derniers mètres.
Grâce à cette victoire, la 17e de sa carrière chez les professionnels, Yates a complété un tableau de chasse qui commence à prendre de l'ampleur. Le coureur de la Mitchelton-Scott a désormais gagné des étapes sur les trois grands Tours du calendrier. Il avait débuté sa moisson lors de la 6e étape du Tour d'Espagne 2016, avant d'ajouter trois étapes du Giro en 2018 et deux nouvelles sur la Vuelta quelques mois plus tard. A 26 ans, Yates pèse sept victoires sur les trois grands Tours.
Journée tranquille pour Alaphilippe
Très sage, ce douzième rendez-vous de l'épreuve n'a réservé aucune grande manœuvre dans la course au maillot jaune. Comme il le souhaitait depuis quelques jours, Julian Alaphilippe va aborder le contre-la-montre individuel de Pau en tant que leader du classement général. Resté au chaud au sein du peloton lors de cette première étape de haute montagne, le Français n'a subi aucune alerte majeure lors de cette arrivée dans les Pyrénées. Bien organisée, la Deceuninck-Quick-Step a fait le boulot en début d'étape pour le déposer dans les meilleures conditions. Alaphilippe a même terminé avec deux coéquipiers autour de lui.
Lors des ascensions du Col de Peyresourde et de la Hourquette d'Ancizan, les deux difficultés du jour classées en 1re catégorie, c'est la formation Ineos qui a logiquement pris les commandes pour cadenasser la course et proposer un statu quo qui a finalement convenu à tout le monde. Personne parmi les prétendants à la victoire ou au podium n'a essayé de sortir. Ces retrouvailles avec les Pyrénées n'étaient rien d'autre qu'une mise en bouche.
Le patron, c'était Yates
La seule bagarre du jour, celle pour la victoire d'étape, s'est jouée dans l'ascension de la Hourquette d'Ancizan. A un peu plus de cinq kilomètres du terme, Simon Yates a accéléré le rythme pour aller chercher son coéquipier Matteo Trentin, alors en tête de la course. Pourtant doté d'un bon coup de pédale, l'Italien paraissait le plus en jambes pour faire la course devant. Et jouer sa carte pour la victoire, vu le final de cette 12e étape, ne semblait pas être une mauvaise idée. Mais chez Mitchelton, ce sont les frères Yates les patrons.
Coéquipier modèle, l'Italien a finalement servi de lessiveuse pour lâcher les huit survivants du groupe de tête – où figurait Tony Gallopin (Ag2r) – et aller chercher Simon Clarke, longtemps resté en tête de la course en solo. Lessivé par ses efforts, l'Australien a lâché après quelques mètres en compagnie de Trentin, lui-même rejoint quelques secondes plus tard par Yates et Mühlberger. Les deux hommes ont ensuite accueilli Pello Bilbao pour entamer la longue descente vers Bagnères. Mis à part cette passe d'armes dans ce jeune col du Tour de France (c'était la 4e fois que le Tour grimpait la Hourquette d'Ancizan), tout le reste de l'étape a fait un énorme pschitt. Il faudra repasser pour voir une bonne bagarre.
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