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TOUR DE FRANCE - Thibaut Pinot : "J'avais envie de lâcher les chevaux"

Jean-Baptiste Duluc

Publié 19/07/2019 à 20:12 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Apparu très en jambes depuis le départ de Bruxelles il y a quasi deux semaines, piégé lundi sur les routes d'Albi, Thibaut Pinot a réagi en champion ce vendredi en réalisant un excellent contre-la-montre autour de Pau. De quoi relancer le leader de la Groupama-FDJ dans la course au podium.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) lors du chrono du Tour de France 2019

Crédit: Getty Images

Il y a quatre jours, on avait quitté Thibaut Pinot dépité après le coup de bordure dont il avait victime vers Albi. Un "jour de merde" qui avait coûté 1'40'' au Français sur la majorité des favoris. Ce débours coûte évidemment très cher dans la course à la victoire finale, objectif avoué du Franc-Comtois, mais le grimpeur tricolore s'est parfaitement remis dans le fil ce vendredi. Septième de l'épreuve chronométrée tracée sur 27,2km autour de Pau, Pinot a tout simplement réussi le meilleur chrono de sa carrière sur le Tour de France.
S'il a déjà gagné dans l'exercice au niveau World Tour, avec cette 3e étape du Tour de Romandie 2016 où il avait devancé Tom Dumoulin ou Chris Froome, l'année où il avait été sacré champion de France de la discipline, il n'est pas non plus un spécialiste et ne pouvait que se satisfaire d'une telle performance. "C’est un très beau chrono, je sentais que j’avais de la bonne force, a-t-il dit sur la ligne d’arrivée. Il me manque un petit peu parce que je n’ai pas eu d’oreillette. C’était un peu déstabilisant au début, mais je l’ai eu au deuxième intermédiaire, je connaissais mon allure, donc ça allait".
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Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), lors du chrono du Tour de France 2019

Crédit: Getty Images

J'ai répondu présent
Régulier sur les trois pointages intermédiaires (7e, 8e, 8e), le Français a parfaitement su exploiter un terrain vallonné qui favorisait les hommes forts. Surtout, le Franc-Comtois avait à cœur de réagir après l'épisode de la bordure, pour montrer que c'était derrière lui et qu'il était prêt à repartir au combat à l'aube des premières passes d'armes en haute montagne. "J'avais la rage mais j'étais aussi très concentré, expliquait-il. C’est vrai que j’en avais un peu marre des étapes de plaine. On rongeait un peu le frein, j’avais envie de lâcher les chevaux." Désormais 7e du général à 3'22'' de Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot aborde les Pyrénées avec une ambition toujours intacte et une certitude renforcée : les jambes sont là.
Derrière Alaphilippe et Thomas, le coureur de la Groupama-FDJ est sans doute celui qui a le plus montré sa force depuis le départ. Le grimpeur espère bien en profiter dès samedi sur les pentes du Soulor et surtout du Tourmalet, arrivée majestueuse de la 14e étape. "On est dans une position de chasseur, assure son directeur sportif, Yvon Madiot. Deux arrivées au sommet, sur des parcours qui nous conviennent, c’est là qu’on doit attaquer. Cela fait plusieurs jours qu’on dit qu’on attend la montagne, on y arrive en bonne forme." Un discours auquel adhère parfaitement son leader : "C'était la première vraie bataille, avouait Pinot. J'ai répondu présent. Maintenant, j'attends demain (samedi)." Et il n'est pas le seul.
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