Tour de Vendée - Arnaud Démare ouvre son compteur avec Arkéa Samsic, dernière réussie pour Peter Sagan (TotalEnergies)

Il l’attendait avec impatience. Transfuge de la Groupama-FDJ cet été, Arnaud Démare lorgnait depuis un premier bouquet sous les couleurs de sa nouvelle formation, Arkéa Samsic. Dimanche, à l’occasion de la dernière manche de la Coupe de France de cyclisme sur route 2023, le Tour de Vendée (207 kilomètres), le Picard a ouvert son compteur avec la forme, vainqueur net au sprint devant Paul Penhoët (Groupama-FDJ). Le dauphin de Démare décroche de son côté le général de la Coupe de France, grâce notamment à l’absence d’Arnaud De Lie (Lotto Dstny), qui a tout de même vécu un dimanche agité.

Pour son ultime course sur route, Peter Sagan (TotalEnergies) a fait honneur à son immense carrière et à son équipe, sur les terres vendéennes de son employeur. Le Slovaque s’est mué en poisson-pilote pour Sandy Dujardin, troisième, et a conclu une riche aventure de quatorze saisons (son numéro de dossard du jour), avec un dernier top 10 (9e).

A l’instar de l’an passé, le scénario d’une arrivée massive pour la victoire s'est très vite dessiné. Nans Peters (AG2R Citroën) a bien essayé, par trois fois, de désorganiser les trains des sprinteurs, mais sans succès. La sélection s’est donc faite par l’arrière, sous l’impulsion des formations Arkéa Samsic et Groupama-FDJ. Le final rapide et tortueux a failli chambouler les forces en présences mais aucun leader n’a été pris dans la violente chute survenue à 4 bornes du but.

Parfaitement emmené par ses hommes, Arnaud Démare a attendu le bon moment pour surgir de la roue de Paul Penhoët et glaner un 94e succès en carrière, le premier avec sa nouvelle équipe. "Mes équipiers ont vraiment assuré, elle est pour eux aussi," s’est empressé de remercier le Picard à l’arrivée. A l’aise dans son nouveau cocon, le Beauvaisien pose les jalons d’une coopération qu’il espère productive.

Le soleil se lève en Bretagne… et se couche en Vendée. Pour sa dernière sortie en tant que cycliste professionnel sur route, Peter Sagan a joué les équipiers modèles. Placé aux avant-postes dans le final, le triple champion du monde a travaillé pour mettre sur orbite Sandy Dujardin, troisième dimanche. Neuvième sur la ligne, Sagan quitte la route en seigneur, dans un certain anonymat qui, curieusement, sonnerait presque faux à l’aune du statut de rockstar souvent accolé au Slovaque.