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Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) écrase la course et remporte son 3e Tour des Flandres

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 31/03/2024 à 18:29 GMT+2

Il était favori, épié, mais rien n'y a fait. Mathieu van der Poel a remporté de la tête et des pédales le Tour des Flandres dimanche, l'emportant en solitaire avec plus d'une minute d'avance sur la concurrence. Le champion du monde signe son 3e succès, record historique égalé, sur le Ronde après 2020 et 2022, au terme d'une édition dantesque. Luca Mozzato offre à Arkea - B&B Hotels la 2e place.

Encore van der Poel, encore une masterclass : les temps forts du Ronde en vidéo

Le roi du monde est aussi le roi des Flandres. Immense favori en l’absence de son éternel rival Wout van Aert, Mathieu van der Poel a de nouveau balayé la concurrence pour s’offrir au terme d’un nouveau numéro en solitaire son 3e Tour des Flandres. Sorti à 45 kilomètres de l’arrivée dans un Koppenberg ultra glissant, le Néerlandais n’a plus jamais été revu et a pu savourer son entrée dans la légende, lui qui devient co-recordman de l’épreuve après ses succès en 2020 et 2022.
Loin derrière, c’est la surprise Luca Mozzato qui a réglé un petit groupe au sprint devant Michael Matthews (Jayco-AlUla), pour offrir à Arkéa-B&B Hotels son premier podium sur un Monument. Mathews a finalement été déclassé pour un sprint irrégulier, et laisse la 3e place à l'Allemadn Nils Politt (UAE Team Emirates).
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Vélo porté en triomphe à l'arrivée : la masterclass totale de Van der Poel

Gestion parfaite des Alpecin-Deceuninck

On s’en doutait, on n’a pas été déçu : il y avait Mathieu van der Poel et les autres sur les pavés flandriens. Prétendant numéro un au départ en raison des dégâts de la grosse chute sur A Travers la Flandre, le Néerlandais devait avant tout éviter les pièges en première partie de course. L’échappée matinale aura mis du temps à se former mais aucun coureur dangereux n’a réussi à s’y glisser et les Alpecin-Deceuninck se sont contentés de limiter l’écart avec les huit hommes de tête, qui n’a jamais dépassé les 4’30’’. Mais l’une des questions résidait dans la capacité des équipiers du champion du monde à contrôler les outsiders. Ils l’auront fait à la perfection.
Il a pourtant fallu contrôler les velléités offensives de Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike), à l’attaque dans le Wolvenberg à 111km de l’arrivée, mais surtout de Mads Pedersen. Intenable dans le Wolvenberg, le Molenberg et finalement dans le Valkenberg, le Danois de la Lidl-Trek a tenté un coup de force de loin mais s’isoler à 86km de l’arrivée en compagnie d’un équipier de van der Poel (Vermeersch) n’était pas la meilleure des idées.

Le Koppenberg comme juge de paix

Incapable de créer un écart, Pedersen s’est épuisé à l’avant alors que derrière, van der Poel gérait à la perfection avec ses trois équipiers, n’hésitant pas à suivre les différentes attaques pour éviter des contres dangereux. Et, comme prévu, "MVDP" a fini par s’envoler. Pas dans le Vieux Quaremont, où il a toutefois accéléré une première fois, mais dans le Koppenberg.
Rendus glissants au possible par la pluie qui s’est abattue sur les Flandres ce dimanche, ses pavés irréguliers aux pourcentages infernaux (22% au max) ont offert un festival de glissades et de pieds à terre, à l’image d'Ivan Garcia Cortina (Movistar), qui avait anticipé. Mais pas Mathieu van der Poel. Plus agile que ses adversaires, plus puissant et véloce, aussi, le Néerlandais s’est irrémédiablement envolé dans les pentes du Koppenberg.
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"Tout le monde est à pied !" : Image folle derrière l'attaque de Van der Poel dans le Koppenberg

Mozzato, première des surprises

Pas si loin au sommet (8’’), Jorgenson a fini par exploser (31e à 3’38’’) et le champion du monde s’est lancé dans un numéro en solitaire de 45km. Un numéro de champion, un numéro digne des plus grands que van der Poel a encore un peu plus rejoint avec son 5e Monument en carrière et son 3e Tour des Flandres, record égalé. Avant de tenter de devenir dans une semaine de devenir le 7e coureur à réussir le doublé Ronde-Roubaix.
Loin derrière, à plus d’une minute du Néerlandais, c’est un groupe de dix coureurs qui s’est présenté pour jouer le podium mais aucun des outsiders annoncés n'était présent, que ce soit Pedersen, épuisé (22e), Pithie (39e) et Küng (41e), Asgreen (47e), Girmay (59e) ou Julian Alaphilippe, qui aura tenté à plus de 90km de l’arrivée avant d’exploser dans la 2e ascension du Vieux Quaremont (70e à 7’43’’).
C’est finalement un petit groupe composé de surprises qui s’est présenté à Oudenaarde et Luca Mozzato a offert à Arkéa-B&B Hotels son premier podium sur un Monument en réglant au sprint les UAE Team Emirates Nils Politt (3e), Mikkel Bjerg (4e) et Antonio Morgado, 5e à 20 ans pour son premier Monument. Troisième sur la ligne, Michael Matthews (Jayco-AlUla) a été déclassé pour un sprint irrégulier et termine 11e. Loin du roi de Flandres néerlandais.
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"I'm fucked" : comment un van der Poel cuit a écœuré la concurrence

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