Wou Van Aert : "Je me suis demandé si je voulais continuer"

Les vacances sont déjà finies. Pour Wout van Aert et d'autres coureurs, l'heure est déjà à la reprise de l'entraînement et des kilomètres amassés sur l'application Strava. Le Belge, qui avait connu bien des galères en 2024 avec diverses blessures (fractures à la clavicule, au sternum et à plusieurs côtes, contusion à un poumon, puis une blessure au genou) après plusieurs chutes, est remonté sur son vélo cette saison, non sans une certaine difficulté, comme il l'a révélé à The Athletic et dans des propos relayés par le quotidien belge Het Nieuwsblad.

"Cette saison a été l'une des plus difficiles de ma carrière après mes deux graves blessures, a reconnu le coureur de 31 ans, qui a notamment mal vécu la deuxième sur la Vuelta. "C'était tout simplement trop tôt après la première. Chaque athlète est habitué aux revers et au retour à plus haut niveau, mais ces deux blessures si rapprochées… J'ai réalisé que je pouvais me rétablir complètement et chuter à nouveau. Je me suis alors demandé si je voulais continuer. J'ai vraiment eu du mal à gérer mentalement cette question."

Désireux de vite retrouver son niveau, Van Aert n'a pas chômé. "Je n'ai pas pris de repos l'hiver dernier, car je voulais revenir à plus haut niveau au plus vite, révèle-t-il. J'ai fait une bonne saison de Classiques, mais il me manquait une grande victoire. J'attendais la confirmation après le printemps (...) J'ai commencé le Giro en étant un peu malade, mais tout cela a rendu cette victoire d'autant plus belle. Si je gagne une étape d'un Grand Tour la saison prochaine, ce sera formidable, mais pas autant que cette victoire à Sienne."

Puis est arrivé le joli succès sur le Tour de France lors de la dernière étape, avec une belle démonstration de force à Montmartre face au vainqueur Tadej Pogacar. "Les deux premiers passages, je sentais que j'avais encore des ressources, mais réussir à distancer Pogacar à cet endroit aussi, c'était exceptionnel. J'ai réalisé l'impact que cela avait eu sur tant de fans que dans les jours qui ont suivi ma victoire", confie le Belge, également interrogé sur deux courses qui manquent à son palmarès : le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.

"J’ai passé toute ma carrière à essayer de les gagner, et remporter ces classiques serait la cerise sur le gâteau. À un moment donné, j’ai opté pour une approche plus prudente, en prenant moins de risques, en évitant le danger et en me concentrant sur des objectifs précis. Mais courir quand je ne suis pas au top de ma forme, je déteste ça. J’ai compris que je cours pour donner le meilleur de moi-même, afin de n’avoir aucun regret par la suite", a-t-il conclu. Vivement 2026.