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Selon Mediapart, la FFE était bien informée des condamnations de son collaborateur

Grand Prix

Publié 15/06/2020 à 17:37 GMT+2

Le 23 mai, Mediapart a révélé de nouvelles affaires d’agressions sexuelles sur mineures dans le milieu équestre, dont l’une concernant Loïc Caudal, employé par la Fédération française d’équitation entre 2014 et 2019. Il maintient n’avoir été au courant de rien, ce que réfute un nouvel article de Mediapart.

Selon Mediapart, la FFE était bien informée des condamnations de son collaborateur

Crédit: Eurosport

Le 11 juin, le média indépendant Mediapart a poursuivi ses révélations en assurant que Serge Lecomte, président de la Fédération française d’équitation (FFE) était au courant du passé de pédocriminel de son ancien employé Loïc Caudal. L’élu de l’instance maintient lui l’inverse depuis le début de l’affaire. Le site d’information écrit ainsi, citant le parquet de Nanterre : “dans l’affaire ayant donné lieu à la deuxième condamnation de Loïc Caudal en 2017, je vous confirme que Serge Lecomte a été entendu comme témoin en qualité de président du poney-club du Suresnes. Cette audition, qui a eu lieu dans le cadre de l’information judiciaire ouverte sur ces seconds faits, a été évoquée lors de l’audience publique du 20 novembre 2017, parmi celles d’autres dirigeants du centre équestre ou de collègues de l’intéressé, ceux-ci déclarant ne rien avoir remarqué à l’époque des faits.” 
Dans son article, Mediapart révèle également l’existence de deux courriers recommandés, datés d’avril et mai 2014, informant Serge Lecomte et la FFE de la première condamnation de Loïc Caudal. De plus, Mediapart a publié le témoignage d’une membre de l’Association suresnoise d’équitation, responsable du poney-club de Suresnes, dont la gestion est confiée à une société dirigée par Serge Lecomte. Face à ces nouveaux éléments, la Fédération n’a pas souhaité répondre aux questions des auteurs de l’article. “Nous ne comprenons pas cette polémique et cet acharnement contre Serge Lecomte et la Fédération française d’équitation, qui n’ont commis aucune faute dans cette affaire. Nous n’avons pas d’autre déclaration à faire”, a commenté Frédéric Bouix, délégué général de la FFE. 
Pour rappel, Serge Lecomte a été mis en cause par Mediapart, dans un article paru le 13 mai, pour l’embauche, au sein de la FFE en 2014, d’un éducateur de son propre club de Suresnes (Hauts-de-Seine) qui avait été condamné en 2013 à 15 jours de prison avec sursis pour atteinte sexuelle sur mineure. Selon Mediapart, Loïc Caudal a de nouveau été condamné en 2017 à un an de prison avec sursis pour agression sexuelle sur trois mineures, mais a été employé par la Fédération jusqu’en 2019. Le 4 juin dernier, à la suite de sa rencontre avec la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, Serge Lecomte a déclaré à nos confrères de L’Équipe : “Cette enquête est classée. Le cas Loïc Caudal n’est plus d’actualité. Il a été jugé et condamné. Que voulez-vous que le ministère fasse après le tribunal? D’ailleurs, le ministère, pas plus que moi, ne dispose des jugements évoqués. En revanche, sur la table, nous avons une quinzaine de cas en cours. […] Nous avons évoqué les différentes pistes envisageables pour être plus efficace dans la prévention et le traitement des cas signalés. Nous avons discuté des mesures que nous avons prises et de ce que l’on peut envisager pour aller plus loin.” En février dernier, le président de la FFE avait tenu des propos extrêmement fermes à l’égard de tout type de violences sexuelles et la Fédération avait lancé une campagne de communication et de sensibilisation dénommée “N’en parle pas qu’à ton cheval”, et ouvert une cellule d’écoute dédiée.  
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