L'argent comme une défaite

F.J. : Pour moi, l'argent est synonyme de défaite et une défaite, je n'aime pas ça. Surtout quand il s'agit du dernier match individuel de ma carrière. C'était une occasion en or et j'ai laissé passer quelque chose de grand. Perdre au 1er tour ou en finale, ça revient au même. Je suis conscient que c'est une médaille olympique mais pour l'instant, c'est la déception qui prime. La déception et rien d'autre, car je ne ressens pour l'instant pas grand chose. J'ai du mal à passer outre.

F.J. : Certainement (il réfléchit)... Je n'en sais rien, à vrai dire. Ce n'est pas comme si je ne connaissais pas la deuxième place. En tout cas, c'est la défaite qui me poursuivra le plus longtemps parce que c'était ma dernière compétition (il lui reste encore le tournoi olympique par équipes), parce que c'était la plus importante et parce que c'était la plus médiatisée.

F.J. : Peut-être suis-je trop entré en vainqueur sur la piste ? Peut-être n'avais-je pas suffisamment la peur au ventre ? Je n'ai pas su prendre ce match en main pour m'imposer. J'ai joué petit bras quand il est passé devant (au score) alors que lui était plus incisif et plus costaud. Il a maîtrisé de bout en bout. Tout peut arriver en finale, la preuve. C'est le jeu.