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Ils sont seuls au monde

ParAFP

Publié 14/10/2005 à 08:30 GMT+2

Déjà champions olympiques, les épéistes français sont devenus champions du monde en battant l'Allemagne (45-31), jeudi à Leipzig. En fleuret, les filles ont remporté le bronze en battant les Hongroises (45-33). C'est la première médaille tricolore dans ce

Eurosport

Crédit: Eurosport

"On ne leur a laissé aucune chance. Il fallait les étouffer d'entrée", a expliqué Fabrice Jeannet, leader de l'équipe. Le médaillé d'argent individuel a conclu ses trois assauts sur le score total de 15-5. L'envol des épéistes tricolores, champions olympiques à Athènes dans une formation légèrement différente (Hugues Obry à la place d'Erik Boisse) a assommé la Mannschaft et gelé ses supporteurs, venus d'ailleurs en nombre limité.
Fabrice Jeannet avait ouvert le bal face à Joerg Fiedler (5-1). Erik Boisse en deuxième relayeur, a creusé l'écart (10-3) à l'issue de son match contre Sven Schmid. "J'appréhendais cette entrée car le jeu de Schmid ne me convient pas trop. On était tous les quatre (avec Ulrich Robeiri, remplaçant en finale) hypermotivés, au diapason. Cette médaille, elle est importante car c'est la même équipe qui fait seulement neuvième à La Havane (Mondiaux 2003)" , a rappelé le fils du double champion olympique Philippe Boisse.
Maturité
"Cette fois, on a tous pris nos responsabilités. Fabrice c'est Fabrice, l'atout, même si on est quatre. On lui a bien mâché le travail" , a ajouté Boisse Junior. L'incapacité des Allemands à renverser la situation a été illustrée par le remplaçant Daniel Strigel et ses moulinets pathétiques, style "Mr Hulot", lors du 8e et avant-dernier relais.
Au tableau des médailles, la délégation française a pris résolument le commandement avec sept médailles, dont deux en or. En effet, presque aussi forts que les épéistes, habitués depuis plusieurs années au rôle de favoris, les fleurettistes dames sont sorties d'un long oubli. Cela faisait 35 ans, et l'édition 1970 d'Ankara, que leurs aînées n'étaient pas montées sur le podium de Championnats du monde, en bronze déjà à l'époque.
Les filles ont rendu hommage à leur nouvel entraîneur, Olivier Lambert, champion du monde par équipes de fleuret en 1997 au Cap (Afrique du Sud). Pour le plus grand bonheur de ces dames, le Breton a cru en un groupe décrié et auquel personne ne voulait plus faire crédit. "Il nous a notamment réappris à bouger sur une piste, il a créé un groupe vraiment solidaire en inculquant de bonnes valeurs", a expliqué la Strasbourgeoise Céline Seigneur, vétérane de l'équipe (30 ans).
Emotion
"Elles le méritent vraiment. Chacune a tenu son rôle. Le changement a provoqué des choses, ça fait un moment qu'elles travaillent ensemble. Elles sont accrochées. Il faut aussi saluer le travail de mon adjoint Yann Détiennea indiqué l'entraîneur, ému aux larmes. Après avoir battu les Américaines (36-34), les Françaises avaient défait les Polonaises, tenantes du titre, par 29 touches à 27.
Seul accroc de la journée: Adeline Wuillème, déjà médaille de bronze en individuel, et ses équipières s'étaient inclinées en demi-finale face aux Coréennes du Sud (40-26). Mais la médaille d'or des Asiatiques a un goût de France. C'est leur entraîneur, Lee Seoung Woo, qui a revendiqué cette filiation. "Je suis resté huit ans à Paris, comme fleurettiste au PUC et pour apprendre la formation au Centre national de l'escrime. J'ai pris ce qu'il y a de mieux dans l'escrime des deux pays", a précisé M. Lee, radieux.
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