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NFC Ouest: L'ère Arizona?

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/09/2009 à 07:00 GMT+2

Arizona a changé de statut dans la NFL en se qualifiant à la surprise générale pour le Super Bowl la saison dernière. Les Cardinals doivent maintenant confirmer, ce qui n'est jamais simple. Mais la franchise du désert a les moyens de dominer durablement sa division. Derrière, on reconstruit...

DIVISION NFC OUEST
Pronostic Eurosport.fr
1. Arizona (10-6)
2. San Francisco (8-8)
3. Seattle (7-9)
4. Saint-Louis (4-12)
. ARIZONA CARDINALS
Entraîneur: Ken Whisenhunt
Titres: 0
Stade: University of Phoenix Stadium (63.400 places)
Saison 2009: 9-7
Playoffs 2009: Finaliste
Qui aurait imaginé il y a un an qu'Arizona passerait à 35 secondes d'une victoire au Super Bowl ? Pas grand monde, assurément. Les Cardinals, solidement ancrés parmi les plus gros losers de la NFL depuis deux décennies, ont brusquement changé de statut l'hiver dernier, au cours d'une mémorable campagne de playoffs. Reste à savoir s'il s'agissait là d'un aboutissement, d'une aventure sans lendemain, ou au contraire le début d'une histoire. Tout indique que la dernière hypothèse est la bonne et qu'Arizona sera encore en playoffs cette année. D'abord parce que les Cards ont la chance d'évoluer dans une division bien faiblarde. Ensuite, et surtout, parce que cette équipe reste en phase ascendante. Certaines faiblesses de l'effectif ont été au moins partiellement compensées à l'intersaison. Même si sa ligne demeure son point faible, l'attaque d'Arizona pourrait s'avérer dévastatrice. Kurt Warner, bon pied bon oeil à 38 ans, reste un leader, doté d'un gros bras et d'une vision du jeu au-dessus de la moyenne. Il sait comment gagner et dispose avec Larry Fitzgerald et Anquan Boldin du duo de receveurs le plus explosif de la Ligue. Contrôler Fitzgerald est compliqué. Maîtriser Boldin est délicat. Mais stopper ces deux là en même temps relève de l'équation impossible à résoudre.
Les Cards vivront donc à nouveau essentiellement par la passe, d'autant que le numéro 3, Steve Breaston, vaut lui aussi 1000 yards par saison. Mais le jeu de course d'Arizona devrait gagner en efficacité, le rookie Chris Wells, drafté au premier tour au printemps, venant suppléer un Edgerrin James vieillissant. S'il évite l'infirmerie, son péché mignon, Wells donnera une autre dimension à l'attaque des Cards. Jamais ces derniers n'ont possédé un running back avec un tel potentiel depuis leur déménagement dans l'Arizona en 1988. La défense n'apporte pas les mêmes garanties, sans quoi Arizona serait injouable. Le secondary est néanmoins de première main, avec Antrel Rolle et Adrian Wilson, les deux safety, et les deux corners Dominique Rodgers-Cromartie, remarquable lors de sa saison rookie, et l'ancien Steeler Bryant McFadden, un des free agents défensifs les plus prisés à l'intersaison. Le pass rush sera en revanche sans doute moins performant. Mais si leurs joueurs majeurs tiennent debout, à commencer par Warner et Boldin, les Cards ont de fortes chances de s'offrir à nouveau le titre de division, synonyme de playoffs. A partir de là, tout sera à nouveau possible, ainsi qu'ils l'ont prouvé l'an dernier.
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. SAN FRANCISCO 49ERS
Entraîneur: Mike Singletary
Titres: 5
Stade: Candlestick Park (69.734 places)
Saison 2009: 7-9
Playoffs 2009: Non qualifié
Après avoir pris le train en marche, Mike Singletary a donné une âme aux 49ers. Sous la houlette de l'ancien défenseur des Bears, San Francisco a bouclé sa saison par 5 victoires lors de ses 7 derniers matches. C'est ce bilan positif sous la courte ère Singletary qui donne des espoirs aux fans des Niners à l'aube de ce nouvel opus. Coach très impliqué jouant beaucoup sur l'affectif et l'émotion, Singletary veut insuffler à son groupe une mentalité de battants. Il faudra bien cela pour combler des lacunes évidentes et, sans doute, rédhibitoires pour retourner dès cette saison en playoffs. San Francisco ne possède tout simplement pas assez de joueurs d'impact pour cela. Combien peuvent prétendre figurer parmi l'élite de la NFL à leur poste ? Patrick Willis, leur middle linebacker. La liste commence là et s'arrête au même endroit. La franchise californienne paye là le fait d'avoir surpayé certains free agents ces dernières années, et quelques choix de drafts douteux. Le plus symbolique reste évidemment Alex Smith, ex numéro un de la draft, autour lequel San Francisco espérait construire. Mais Smith, aujourd'hui, n'est même plus le quarterback titulaire. Il n'est plus que la doublure du besogneux Shaun Hill.
Fiable et consistant, Hill affiche un bilan flatteur de sept victoires pour trois défaites en tant que starter, mais à 29 ans, il ne sera jamais un QB d'élite. Comme il ne dispose pas de receveurs de premier plan (Isaac Bruce file sur ses 37 ans et le rookie Michael Crabtree, hyper doué mais annoncé comme ingérable, a tout à prouver), le running back Frank Gore sera encore le meilleur atout offensif des 49ers. Avec le retour du fullback Moran Norris, Gore devrait se régaler cette saison. La défense possède donc la seule star de l'équipe en Patrick Willis, et quelques joueurs solides, comme le defensive end Justin Smith ou le corner Nate Clements. Mais l'absence de joueurs d'impact est criante. Mike Singletary est sans doute le coach idoine pour remettre San Francisco dans le droit chemin. Mais il ne faut pas rêver. Si les Niners revêtiront cette année une tenue destinée à rappeler le ton et la texture de la grande époque des années 80, celle des Joe Montana, Jerry Rice, Roger Craig et cie, les résultats seront encore loin de ceux de cette équipe de légende. L'habit ne fait ni le moine ni le Super Bowl.
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. SEATTLE SEAHAWKS
Entraîneur: Jim Mora Jr
Titres: 0
Stade: Qwest Field (67.000 places)
Saison 2009: 4-12
Playoffs 2009: Non qualifié
Après plusieurs années de succès, marquées par une hégémonie sur leur division (quatre couronnes consécutives) et une consécration en 2006, année de leur qualification pour le Super Bowl (perdu face à Pittsburgh), les Seahawks ont enregistré un brutal coup d'arrêt la saison dernière en obtenant seulement quatre victoires, soit leur pire bilan depuis 1992. Un retour dans le rang dû notamment aux problèmes physiques de Matt Hasselbeck. Avec le retour en forme de son quarterback titulaire pour autant qu'on ait pu en juger lors de la pré-saison, Seattle devrait repartir de l'avant. Mais sans doute pas assez loin pour reprendre la première place à Arizona. D'autant que la franchise de l'état de Washington va devoir digérer le départ de son coach, Mike Holmgren. Un nouveau cycle débute avec Jim Mora Jr, mais ce dernier a encore tout à prouver. Pour imposer son style, plutôt défensif, il devra gagner la confiance de ses joueurs, et particulièrement celle de ses leaders.
Seattle a payé cash son manque de profondeur d'effectif. Si un de ses joueurs majeurs casse, comme avec Hasselbeck l'an dernier, c'est tout la machine qui s'arrête. Cela vaut aussi pour le defensive end Patrick Kerney, double Pro Bowler et auteur de 14.5 sacks il y a deux ans, mais qui vient de subir deux opérations de l'épaule en quelques mois. L'équipe possède tout de même un gros point fort : son unité de linebackers, une des meilleurs du pays malgré le départ de la star Julian Peterson, avec Leroy Hill, Lofa Tatupu et le rookie Aaron Curry, numéro 7 de la dernière draft, qui devrait apporter une contribution immédiate. Mais le reste de la défense ne parait pas en mesure de s'élever à un tel niveau. Offensivement, outre le retour au premier plan espéré d'Hasselbeck, Seattle compte sur les arrivées du running back Edgerrin James (aux côtés de Julius Jones) et du receveur T.J. Houshmandzadeh (ex Cincinnati) pour redonner de l'élan à l'ensemble. Pour faire mieux que les quatre victoires de 2008, ça suffira amplement. Mais pour retrouver les playoffs, sans doute pas…
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. SAINT-LOUIS RAMS
Entraîneur: Steve Spagnuolo
Titres: 1
Stade: Edward Jones Domes (66.000 places)
Saison 2009: 2-14
Playoffs 2009: Non qualifié
Encore une équipe avec un entraîneur principal débutant, Steve Spagnuolo, qui doit composer avec un véritable chantier, pour ne pas dire champ de ruines. Que le temps glorieux des Super Bowls avec les Warner, Bruce, Faulk et autre Holt doit sembler loin aux fans des Rams, qui figuraient la saison dernière parmi les trois plus mauvaises équipes de la NFL en compagnie de Detroit et Kansas City. En NFL, la médiocrité a toutefois ses avantages. Elle permet notamment de récupérer année après année les meilleurs joueurs de la draft. Avec une moyenne de 5 victoires par an sur ses cinq dernières saisons, Saint-Louis est plutôt bien loti à ce niveau. Après avoir profité des deux dernières drafts pour solidifier sa ligne défensive (avec Adam Carriker et Chris Long), les Rams ont ainsi opté au printemps 2009 pour un joueur de ligne offensive, le tackle Jason Smith, sélectionné en 4e position. Petit à petit, Saint-Louis essaie donc de reconstruire une équipe digne de ce nom autour d'une nouvelle génération, également incarnée par le running back Steven Jackson.
Explosif et par ailleurs bon receveur, Jackson peut devenir une authentique star à condition de rester debout. Ces deux dernières années, il a manqué à chaque fois quatre matches, soit un quart de la saison. Reste qu'en dehors du jeu de course, on peine à trouver des domaines dans lesquels la troupe de Spagnuolo soit capable de rivaliser ne serait-ce qu'avec le ventre mou de la NFL. Le Quartertabck Marc Bulger reste loin, très loin même du niveau qui avait fait de lui un double Pro Bowler. Même si, par miracle, il retrouvait la flamme, il ne dispose pas d'une ligne offensive capable de le protéger ni même de receveurs encore beaucoup trop inexpérimentés avec une moyenne d'âge de 24 ans ! Quant à la défense, elle reste bardée de trous, même si l'arrivée du safety James Butler, en provenance des Giants, va faire du bien contre la passe. Saint-Louis, tout doucement, va dans la bonne direction. Mais comme disait l'autre, si la route est droite, la pente est forte. Même à l'époque des revirements spectaculaires (cf Miami l'an dernier), il manque trop de pièces à ce puzzle pour qu'un ensemble cohérent soit visible dès cette saison. Si les Rams atteignent le cap des six victoires, ils pourront parader dans tout le Missouri.
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