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Autriche : Welcome in Vienna

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/11/2012 à 20:37 GMT+1

L’équipe de Joachim Löw s’attend à un rude combat, comme à l’accoutumée, chez son voisin autrichien. Si l’histoire des rencontres entre ces deux pays tourne souvent à l’avantage du "grand frère allemand", elle n’en demeure pas moins souvent épique, entrelacée d’anecdotes mouvementées. D’autant plus qu’une génération de joueurs talentueux arrive à maturité. De quoi s’intéresser à cette sélection em

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Crédit: Eurosport

La Nationalmannschaft a donc commencé sa campagne par une victoire (la 500ème du football allemand) logique contre les Iles Féroé (3-0) mais qui laisse entrevoir que le souci de la balance entre l’attaque et la défense, aperçu à l’Euro, n’a pas été résolu. Ni le réalisme offensif vu le nombre d’occasions que se sont procurés les attaquants allemands. Ce mardi, en Autriche, tout le monde s’attend à un duel homérique.
L’ "Happel" de Vienne
L’ambiance sera électrique à l’Ernst Happel Stadion et l'enceinte de 47500 places sera pleine à craquer pour la réception des voisins allemands. D’ailleurs, la demande a largement dépassé l’offre dans ce cas précis puisque plus de 10000 personnes n’ont pu se procurer de billets. La Fédération autrichienne ayant même pensé à revenir à la configuration de l’Euro 2008. Avant d’abandonner l’idée, faute de moyens et de temps. Surtout à cause d’un manque d’organisation structurelle. Nous y reviendrons avec l’exemple du joueur Paul Scharner.
La légion étrangère
Cet engouement est aussi dû à une sélection où les joueurs ont appris le métier en Bundesliga. Si Alaba (absent à cause d’une blessure) est le symbole de cette réussite, la grande majorité donc l’ossature des sélectionnés évolue en Bundesliga (2). Sont titulaires, et pas dans n’importe quel club allemand, Martin Harnik, scorant à 17 reprises l’année dernière pour le VfB Stuttgart par exemple. Ce phénomène n’est pas nouveau et on se bornera à citer que Toni Polster, le plus grand buteur de l’histoire de la sélection ainsi que Andreas Herzog, le plus de sélections, ont fait les beaux jours du championnat allemand. Si l’on rajoute un Janko qui a bourlingué en Europe (Twente, Porto, aujourd’hui Trabzonspor), un Kavlak (Besiktas), un Garics (Bologne), ou bien le grand espoir en défense centrale Dragovic (Bâle), on peut raisonnablement comprendre que la partie sera loin d’être gagnée pour la Nationalmannschaft. A peine pourrait-on noter une "faiblesse" au poste de gardien. Les clubs autrichiens sont donc confinés à la portion congrue même si trois joueurs du RB Salzburg sont dans la liste de Marcel Koller.
Des conflits récurrents
Mais ce qui caractérise aussi la sélection autrichienne depuis quelques années, c’est le nombre d’altercations entre les joueurs et le staff technique ou la Fédération. Dernier exemple en date, le nouveau défenseur central du Hamburger SV, Paul Scharner, qui a plié bagage car le Bundestrainer ne lui garantissait pas une place de titulaire en équipe nationale. Il avait déjà vu l’Euro 2008 lui passer sous le nez car il avait critiqué le système organisationnel de la Fédération autrichienne.
De son côté Stranzl, l’expérimenté axial du Borussia Mönchengladbach, mit fin à sa carrière internationale à cause de divergences avec l’ex sélectionneur Dietmar "Didi" Constantini. Alors gardien de la Juventus Turin, Manninger fit de même. La période 2009-2011 fut d’ailleurs propice aux règlements de compte. L’explication de texte très "fleurie" de Garics sur l’ancien Bundestrainer lui valut l’exclusion, sans oublier les "mots doux" d’Arnautovic à l’encontre de son collègue Meierhofer lors de la rencontre perdue en Turquie le 29 mars 2011. Une version footballistique du mouvement artistique, en butte contre l'ordre établi, de l'"actionnisme viennois", peut-être ?
Le 13 septembre 2011 fût la fin de l’ère Constantini, fâché avec les principaux médias autrichiens mais aussi avec l’ÖFB, la Fédération.
Ecrire l’histoire, ne pas la lire
Evidemment lorsqu’on parle de l’Autriche, la grande majorité des personnes ne se rappelle que de cette rencontre honteuse contre l’Allemagne, lors de la Coupe du Monde 1982, laquelle vit les deux nations se qualifier, après un arrangement commun (et non pas une tricherie, je le répète) au détriment de l’Algérie. Un journaliste espagnol trouva le titre "El Anschluss", resté dans les mémoires, pour stigmatiser le ressenti mondial. Les qualifications pour l’Euro 2012, tout comme les prestations lors de l’Euro 2008, sont aussi à ranger dans la colonne débit, puisque malgré un 4-4 d’anthologie en Belgique, la sélection ne fut capable de battre que le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan.
Côté crédit, bien sûr la "Wunderteam" des années 30 avec son "Mozart du football" Sindelaar, la victoire contre l’Angleterre à Wembley en 1965, le "miracle de Cordoba" et cette victoire, 3-2, qui élimina l’Allemagne de la course au titre planétaire 78. En résumé, cela date un peu, surtout si l’on rajoute le parcours de la Coupe du monde 1954 et la breloque de bronze.
C’est étrange mais alors que la Nationalmannschaft ne s’est jamais inclinée, à l’extérieur, dans un match de qualification pour une Coupe du monde, ce qui est juste une performance exceptionnelle, toutes les conditions sont remplies pour un somptueux traquenard. Arnautovic promet : "Je veux faire mal à l’Allemagne". Et si l’histoire était en marche ?
(1) http://www.vodkaster.com/Films/Welcome-in-Vienna-Partie-1-Dieu-ne-croit-plus-en-nous/31633. Welcome in Vienna d’Axel Corti. Trilogie magnifique des années 80 qui vient d’être rééditée en France.
(2) Bayern Munich (Alaba), Werder Bremen (Junuzovic, Arnautovic, Prödl), VfB Stuttgart (Harnik), Mainz 05 (Ivanschitz, Baumgartlinger), Schalke 04 (Fuchs), VfL Wolfsburg (Pogatetz), Fortuna Düsseldorf (Almer).
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